42% des ventes réalisées en 2020 émanent des Etats-Unis, qui dominent le marché depuis les années 90. Mais les années 2000 ont vu émerger le marché chinois : l’année dernière, il a représenté 20% des ventes, une part équivalente à celle du Royaume-Uni. La France représente environ 8% des transactions.
11% des œuvres en valeur ont été vendues en ligne en 2020, selon Art Economics. Plus les prix sont bas, plus le canal digital est privilégié : plus d’un quart des œuvres vendues à moins de 850€ le sont en ligne, contre moins de 2% au-delà de 850.000€.
34% Le taux d’invendus des œuvres en 2020 pour les enchères publiques, ce taux variant entre 34% et 50%, rapporte l’étude des Caisses d’Epargne. Sur ce marché très éclectique, peu liquide, et avec des variations de cote très importantes d’une période à l’autre, la revente peut être très difficile.
8% Selon une étude de Citi*, le rendement annuel estimé de l’art contemporain sur la période 1985-2018 s’élève à environ 8% (celui de l’art impressionniste d’environ 5%), sa performance a donc été inférieure aux marchés actions et obligations, tandis que sa volatilité a été supérieure à la moyenne des actifs financiers.
« L’achat d’une œuvre d’art doit avant tout rester guidé par le plaisir ou l’émotion que sa contemplation procure », estime Guillaume Cerutti. « Si, de surcroît, l’achat se révèle à terme un bon placement financier, alors tant mieux ! ».
*The global art market, drivers of evolution, déc. 2019.
L'effondrement de la place parisienne
La place de Paris représentait en 1950, 80 % du marché de l'art mondial, en 1990 elle représentait encore 40 %, puis en 2010, moins de 5 %, et en 2016, on tombe à 3 %. Pour donner un ordre de grandeur, en 1999, sur la seule place parisienne, l'historienne Raymonde Moulin estimait le marché des ventes aux enchères et des ventes privées à 3 milliards d'euros environ.
En 2013, le rapport du ministère de la Culture français évalue l'apport économique des marchands d'art (ventes privées et publiques) à 2,7 milliards d'euros dans un secteur soumis à la délocalisation. En 2015 le chiffre d'affaires français des ventes publiques s'était effondré à moins de 500 millions d'euros. Cet effondrement s'explique principalement par la globalisation du marché qui touche toutes les formes d'art, avec la réapparition d'acteurs au tournant des années 1990 qui avaient quitté la scène — par exemple, la Chine, et ce, depuis 1939 —, ou l'affirmation de la place de Londres — qui a entamé un travail de dérégulation depuis 1978 —, le chiffre d'affaires de la place de Paris étant cependant en constante croissance depuis cinquante ans.
|