Né à Pékin en 1960, d’un père militaire de haut rang et d’une mère professeur de littérature chinoise, il se met à la peinture dès l’âge de 8 ans, MA QUN peint alors des paysages à la manière impressionniste.
Il suit des études de calligraphie et de peinture traditionnelle chinoise dans l’atelier de Maître Li Kuchan et Zhuanke avec Maître Pan Tianshou.
MA Qun reçoit l'enseignement classique de la culture chinoise et façonne sa personnalité dans l'étude de la calligraphie, il équilibre cet enseignement culturel traditionnel par la pratique des arts martiaux à travers 15 ans de kung Fu.
Remarqué et encouragé par son Maître, il expose ses œuvres et obtient à 21 ans le 1er prix des étudiants en calligraphie et peinture de l’Université de Pékin II.L’éclosion de ce talent précoce lui donne très tôt l’envie de partir à la découverte d’autres continents afin de parfaire sa culture par la connaissance d'autres systèmes de vie et de pensée.
Dans les années 80 il décide de quitter le territoire ancestral pour partir aux Etats-Unis afin d’apprendre parfaitement l’anglais et d’entreprendre une formation en Marketing.
Puis il s’installe en France en 1989. Il apprend le français à la Sorbonne, fréquente les Musées découvre l’univers des Grands peintres et notamment Nicolas de Staël. L’œuvre de Nicolas de Staël le révèle à lui-même. Il ressent un « coup de cœur » d’une intensité rare pour ce peintre. Cette affinité change son regard. Il pose désormais sur la toile un nouveau style « L’Abstrait Figuratif ». Il garde dans cette peinture le jeu des couleurs qu’il ordonne, sculpte et organise pour créer une oeuvre originale avec son écriture personnelle dans la lignée du grand peintre de Staël. Il reste ainsi dans la grande tradition chinoise de la continuité de la création par rapport aux Maîtres alors qu'en Occident la création picturale est souvent considérée comme créatrice si elle est en rupture par rapport aux mouvements passés. On retrouve d'ailleurs cette tentation de rupture dans la peinture actuelle chinoise du pop art. |
Son œuvre véhicule cette esthétique éternelle et intemporelle d’un artiste qui crée une peinture sans frontière. J’ai été particulièrement sensible à l’œuvre graphique sur papier qui me paraît exprimer l’histoire fondamentale de l’artiste et sa profonde imprégnation à la culture chinoise et ses racines. L’apport de la Chine à l’histoire de l’humanité et à l’histoire de l’art est considérable, elle est en train d’éclore sur le plan économique à travers une création sans précédent dans l’histoire de l’humanité, elle nous aidera nous la vieille Europe à nous réveiller, c’est une grande chance pour notre continent. Je remercie Michel Ficara pour son introduction auprès de l’artiste et son travail de préparation iconographique dont je me suis largement inspiré. Expert nommé par l'artiste |
MA QUN Huiles sur toile de 2013 dimensions 60 x 50 cm |
Huiles sur toile 2009 |
Biographie |
1960: Né à Pékin,Chine. 1968: Etudie la calligraphie et la peinture traditionnelle chinoise dans l'atelier de maître LI Kuchan. 1969: Apprendre le ZHUANKE ( le sceau chinois ) avec maître PAN Tianshou. 1972: Pratique le design à Palais de Jeunesse, Jianshui, Yunnan, et expose les œuvres. 1981: Exposition collective des étudiants universitaires de Pékin, Prix d'or. Nommé le Président d'association de la calligraphie et de la peinture de université des langues étrangèresde Pékin II. 1983: Fait la connaissance de maître BAI Xueshi et développe à son contact une palette chromatique plus colorée. 1985: Séjour en Floride aux Etats-Unis, et fréquente les musées à New York, Boston, et Hawaii. 1989: Résidant en France. 2000: Exposition au Fusion, Paris 1ère. 2004: Exposition galerie Rennequin, Paris 17ème. 2005: Exposition galerie Vaugirard, Paris 15ème, organisée par le centre optique. 2006: Exposition galerie Rennequin, Paris 17ème. 2007: Exposition collective galerie Cathay, Paris 8ème. 2007: Exposition collective galerie Etienne de Causans, Paris 6ème. 2008: Galerie Le Musée Privé sélectionné dans le Musée des Artistes, Paris 17ème. 2008: Exposition à la galerie Arteconte, Paris 6ème. 2008: Exposition à la galerie Little Van Gogh, Bruxelles, Belgique. 2010: Exposition à la galerie Little Van Gogh, Southampton, Angleterre. 2010: Présenté et vendu à la Maison de Ventes aux Enchères ROSSINI, Paris 9ème. 2010: Exposition collective d'encres de Chine dans un musée à Hong Kong. 2011: Représenté à la galerie Daniel Besseiche, Paris 6ème et Genève, Suisse. 2011: En permanence Le Musée Privé, Paris 17ème. 2012: Exposition collective galerie Daniel Besseiche, Genève, Suisse. 2012: Exposition Grass gallery, Kunming, Yunnan, Chine. 2013: Exposition collective galerie Daniel Besseiche, Paris 6 ème. 2014: Exposition collective galerie Daniel Besseiche, Knokke-Le-Zoute, Belgique. 2015: Exposition collective galerie Daniel Besseiche, Dinard, France. 2015: Exposition galerie Daniel Besseiche pendant la 17ème édition de l'évènement artistique d'Art Saint-Germain Des Près, Paris 6 ème. 2016: Exposition collective galerie Daniel Besseiche, Courchevel, France. 2017: Exposition organisée par la galerie Little Van Gogh à Aspria, Steigenberger Wiltcher's Brussels, Avenue Louise, Bruxelles, Belgique. 2018: Ma Qun est exposé au sein de la Fondation IPAS (Its Possible Art Solution), Paris 16ème. 2020: Représenté par la galerie de L’Exil-Perifi, Paris 16ème et Genève, Suisse. 2020: Exposition galerie de l’Exil-Perifi au Salon Privé de Jacques Mauguin, Paris 6ème. 2021: Représenté par la galerie Saphir, Paris 3ème et Dinard, France. 2021: Exposition collective galerie Saphir, Dinard, France. 2021: Représenté par Artpulse ( Jennifer Herrera ), Paris 8ème. 2021: Exposition collective Artpulse, Paris 8ème. 2022: Exposition collective galerie Saphir, Dinard, France. 2022: Exposition collective Artpulse, Paris 8ème. 2022: Représenté par Private Museum de Rochegrup Softwares Andorre. 2023: Représenté par la Fondation Taylor, Paris 9ème |
Texte de Gérard XURIGUERA accompagnant l'exposition à la Galerie Daniel Besseiche |
De longue date familière de l’art occidental, il serait cependant mal venu de vouloir séparer de sa sinité la peinture à la fois volubile et réfléchie de Ma Qun . Toutefois, même s’ils existent, ce ne sont pas les traits archétypiques de l’esthétique chinoise qui nous interpellent, mais la façon dont Ma Qun les assimile et les contourne afin de creuser son propre chemin. Né au sein d’un milieu intellectuel aisé, adolescent précoce, il commence à peindre et à dessiner dès l’âge de huit ans, puis progressivement, au contact de maitres éminents, il s’initie à la calligraphie et aux arts martiaux avant de parfaire sa formation au fil de ses séjours à l’étranger notamment aux États Unis, et de se fixer à Paris en 1989. Certes, à l’instar d’autres protagonistes de sa diaspora, il aurait pu se tourner vers un réalisme anecdotique, voire ludique, ou bien du côté de la postérité du Pop Art, mais c’est l’envers du décor qui l’intéresse. Néanmoins, contrairement à son ainé Zao Wou-Ki, qui redécouvrit la peinture de son pays à travers Cézanne et Klee, mais à l’égal de son autre compatriote, Chu Teh Chun, c’est l’œuvre de Nicolas de Staël qui lui ménage de nouveaux horizons et stimule son imaginaire. Alors, de conquêtes en renoncements, il décape résolument son style, le fluidifie ou le condense, et parvient à une synthèse picturale tissée de rythmes heurtés fardés de couleurs ardentes, où se rejoignent calligraphie et paysagisme abstrait, dans le souvenir revisité des compositions analogiques de de Staël, qui allient écriture fracturée et densité de la pâte. A ceci près que chez Ma Qun, l’abstraction apparaît plus marquée, puisque ne subsiste aucun élément directement identifiable, car ce n’est pas le paysage stricto-sensu qui le requiert, mais l’idée de paysage. Tout y est suggéré, fuse et se déploie avec une force modulée. Les formes se télescopent et s’intriquent, se dispersent et s’effritent, les taches et les signes ceinturés de masses voyageuses, s’échelonnent et trouvent leur juste place au cœur du chaos maîtrisé de la trame. Sous les feux d’une luminosité étale ou interstitielle, à l’acrylique ou à l’encre de Chine, un geste pulsionnel surveillé ordonne l’ensemble des unités confrontées, dans une suite de vertiges plus inquiets que jubilatoires, en recréant la houle de ces paysages intérieurs liés aux ressacs de la mémoire. Par conséquent, ici pas de transposition, mais un brassage interactif de formes et de couleurs en révolution continue, qui répond aux seuls élans sensitifs du peintre, et où figure et abstraction ne se contredisent pas, mais s’épaulent et se complètent, tant leurs composantes se diluent dans un tout indissociable. D’ailleurs, comme le relevait Olivier Debré : « C’était une illusion de penser que l’abstraction était détachée du monde. La peinture passe par le corps et n’est que l’image de la réalité. » En somme, dans son œuvre, Ma Qun ne fait rien d’autre que nous dire avec ferveur l’exigence profonde qu’il porte en lui depuis ses débuts. Et cette exigence recoupe l’adage de la Renaissance : « Il pittore dipinge se » le peintre se peint lui-même.
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CATALOGUE MUSEE HONG KONG |
MA QUN Encres de Chine exposées reproduites au catalogue |