Gilda Richet "du réel au surrealisme" Dans un monde qui se métamorphose à une rapidité sans cesse croissante, peindre son époque c'est d'abord se mettre à sa disposition, s'en imprégner et laisser libre cours à sa pensée.
Ainsi, du réel au surréalisme, l'esprit chemine d'un point "de vue" à un autre, va vers l'inconnu, tel un explorateur guidé par son imagination, elle-même influencée par la sensibilité, l'inconscient et l’engagement. De là surgissent des images.
GILDA RICHET SERIE IL FAUDRAIT
De ces images, j'aime à penser qu'elles soient rares, inhabituelles, surprenantes et émouvantes ; qu'elles créent des atmosphères qui par leur mise en scène évoquent des résonances psychiques qui se gravent dans la mémoire." | |
DE LA TECHNIQUE A L'IDEE | |
Ancienne élève de Roberto ALVAREZ RIOS (la Ruche Paris), j'aime son travail et ses "fondus". Cette notion de non-transition directe entre deux tons (clair/foncé) ou deux couleurs me convient intellectuellement car c'est aussi la vie : saisissable/insaisissable ; claire/obscure ; douce/cruelle ; entre doutes et certitudes... et bien d'autres... On peut le voir dans la série : Le thème est très dur, les couleurs et les lignes sont franches mais les dégradés adoucissent fortement l'impression ressentie. Une personne m'a dit : "quand on est face au tableau, la première impression est joviale (car liée à la technique du dégradé, le graphisme et la répartition des couleurs) puis lorsqu'on lit le message... c'est terrible." |
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ENTRETIEN AVEC L'ARTISTE |
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La nature et les hommes sont mes deux sources d'inspiration principales. La nature est un tableau à elle seule. Elle s'offre à nous, entière, sans complexe, belle, imposante et magicienne. Plus encore, l'air de rien, elle nous suggère son invisibilité. Elle ne se contente pas de s'exposer. Sa vérité me procure une grande joie, m'invite à la sérénité, la concentration, met en éveil mes sens et m'imprègne d'émotions. Les hommes aussi font partie de la nature. Ils me touchent et me forcent à m'exprimer. Qu'il s'agisse de réflexions de société, d'expériences ou de sujets plus légers, peu importe, je peins selon un ressenti. |
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VOIR SON CONCEPT |
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OEUVRES |
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Dernières oeuvres de l'artiste d'après les poésies d'Anita Conti dans « Les vaisseaux du hasard » Recueil réalisé par Laurent Girault-Conti |
Voici plusieurs années que je voulais faire une série érotique mais ne trouvais pas l'idée originale pour traiter le sujet. C'est fait ! C'est venu d'un seul coup !!!
Tout le monde utilise ces mignons petits signes pour traduire et transmettre son émotion du moment. He bien si la sexualité est le jeu des adultes, je me suis permise de jouer et d'utiliser ces petites figures pour animer les partenaires dans leur intimité. C'est aussi pour exprimer et transmettre l'idée d'une sexualité heureuse et partagée...
Nous ne sommes plus des barbares !!!
Gilda Richet EROTICONE n°10 – Huile sur toile - 92 x 73 cm
Nature and human beings are my two main sources of inspiration.
Nature is a painting in itself. It offers up to us, whole, without complex, beautiful, imposing and magician. It is the creation. Moreover, it suggests its new invisibility. Let's understand it, interpret them back to our roots and perhaps one day, find the ultimate answer that we seek as "where we come from and where are we?"
Nature gives me a lot of joy. Its truth gives me great joy, invited me to serenity, concentration, awakens my senses and fill you with emotion. So I simply paint, any color. I cling to atmosphere, a light, a place. I spy, the lovingly dissects. Sometimes I seem to give an abstract focusing on part fraction of itself.
Human beings also are part of Nature. They are an other part of my work. I am interested in their life. I think they are able to do both good and bad things. Their story is shocking, sometimes terrible ... always between two poles (Poverty/wealth; ideal/practical; submission/power; selfishness/altruism; individuality/community; war/peace ...) they are constantly in search of a balance...so difficult to achieve ...
It is because of them that I am touched and that I therefore need to express myself. So whatever it is, world news, personal experience, society, what matters is the feeling we get. To place oneself at his subject's disposal. Go to the essential.
To make available to its subject, take time to absorb it, go to the essential ... this is my approach.
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Les petites hayes – 72800 Luché-Pringé (France)
Tél. 09 80 37 86 19 – Portable : 07 69 81 93 93 - Email : gilda.richet(at)gmail.com
FORMATION
1992 : Peinture à l'huile chez Prima Linéa (Paris)
1991 : Dessin, études avec modèles vivants à l'Atelier de Neuilly s/Seine (92)
1990 : Dessin chez Prima Linéa (Paris)
1990 : Sculpture avec Roberto ALVAREZ RIOS (Peintre et sculpteur Beaux Arts) à la « ruche » (Paris)
1980 : Poterie – Atelier d'Herblay (95)
Depuis 1995 jusqu'à ce jour : Intervenante en arts plastiques dans différents centres culturels et écoles primaires. Gilda Richet lectrice de l'association Littéraire "Le Loir Littéraire" écrit aussi des nouvelles dont Le Musée Privé publie "Voyage au fond de la nuit" dans la rubrique ECRITS D'ARTISTES.
FAÏENCES CREES PAR L'ARTISTE |
EXPOSITIONS |
2014 - Exposition " Les Chats" au JAPON Galerie Torre Dos Cielos à ITOSHIMA FUKUOKA du 17 mai au 8 juin 2014 |
Exposition "Les chemins en couleurs 2013 à Malicorne (village de la Sarthe qui est célèbre pour sa faïencerie d'art du du Bourg-Joly et de l'atelier des Houlaies) |
Prix de l'atelier des Houlaies et de la Faïencerie d'art du Bourg Joly (corbeille ajourée offerte par la Faïencerie d'art du Bourg Joly de Malicorne et l'atelier des Houlaies) |
Exposition Collective au Japon du 19 octobre au 10 novembre 2013 galerie Torre Dos Cielos |
Exposition la galerie de l'Office de Tourisme du LUDE (Place de Nicolaï 72800 LE LUDE - tél. 02 43 94 62 20) 2012 Exposition Asnières~sur~Toiles Samedi 2 et dimanche 3 juin 2012 à Asnières-sur-Vègre 2012 "PLUMES ET PINCEAUX" au Mans dimanche 20 mai 2012 : Salon d'Arts Plastiques du Mans 22 janvier au 12 février 2012 |
2011 : dimanche 22 mai 2011, Marché de l'Art "PLUMES ET PINCEAUX" LE MANS (72) samedi 4 et dimanche 5 juin 2011, Exposition "ASNIERES S/TOILES" à Asnières sur Vègre (72) 33ème Salon des Arts Plastiques du Mans vernissage le samedi 29 janvier 2011 |
2010 : 24ème SALON D'ARTS PLASTIQUES DE SABLE S/SARTHE du 12 au 28 novembre 2010
Exposition au Château de Malicorne, organisée par la municipalité de Malicorne et l'Association l'Atelier des Houlaies: LES CHEMINS DE LA COULEUR samedi 9 octobre et dimanche 10 octobre 2010 2010 : Office de Tourisme* du bassin Ludois Salon d'Arts Plastiques du Mans |
2009 : 31ème Salon d'Arts Plastiques du Mans Office de tourisme du Lude 23ème Salon d'Arts Plastiques de Sablé s/Sarthe (1er Prix du Salon avec « Sable des Neiges ») 5ème Salon des Arts Plastiques de Meslay du Maine |
2008 : CMPP Le Mans Les puces de l'art au Moulin de Pousset à Vouvray s/loir Arts plastiques du Mans Office de Tourisme du Lude Galerie Hélène de Surgères à Chanceaux sur Choisille Galerie du Bridge Club du Mans Galerie Noury à Tours (37) |
2007 : 21 salon de Sablé s/Sarthe Gallerie La Passerelle à Tours (37) 18ème Salon du Lude 12ème Salon des Arts à la Chartre s/le loir Office de tourisme du Lude Cinéma « Le Patis » au Mans |
2006 : Hôtel MERCURE au Mans Centre culturel Villejean à Rennes (35) Galerie de l'Office de tourisme du Mans Ville de Hude (exposition itinérante d'Allemagne jusqu'en Suisse) Réalisation couverture de livre « accusé de réception » de Raymond Fontenay Office de tourisme du Lude Salon des Arts de la Chartre s/le loir 29ème Salon des Arts plastiques du Mans |
2004 : 10ème Salon des Artistes Européens – Espace Château Landon (Mairie de Paris 10ème) Prix du Salon avec la série de peintures sur « Nos différences » Exposition de terres cuites aux Rairies (49) Fresque sur matériel urbain (transfo EDF) avec des jeunes Office de tourisme du Lude Librairie Thuard au Mans Salon d'automne à La Flèche |
2003 : 17ème Salon de Sablé s/Sarthe Salon d'Automne à la Flèche Collégiale de Bueil en Touraine (37) Office de tourisme à La Flèche Office de tourisme du Lude 8ème Salon des Arts de la Chartres-s/le loir |
2002 : Espace Bel Air à Cérans Foultourte Réalisation d'un livre pour enfant avec illustrations « L'histoire de Joé » avec l'aide du Conseil Général de la Sarthe Salon d'Autome Sablé s/Sarthe Office de tourisme à Malicorne Marché de l'art du Lude Galerie Everarts – Paris 8ème |
2001 : Galerie Thuillier – Paris 13ème Salon d'Automne à La Flèche Galerie PIEL au Mans Salon des arts à la Chartre s/le loir Salon des Indépendants à Paris (porte d'Auteuil) Diplôme de la médaille d'argent pour les Arts du « Mérite et Dévouement Français » avec la série « poupées » et la série « animalière ». |
2000 : « Fêtes » ce qu'il vous plait à Arnage Salon d'automne à la Flèche Salon des peintres à Saint-Calais |
1999 : « Fêtes » ce qu'il vous plait à Arnage Salon d'Automne à la Flèche Salon des Arts plastiques du Mans Exposition à Hude (Allemagne) 1998 : Salon des arts de la Chartre s/le loir 1997 : Salon des Arts plastiques du Lude 1996 : Arcad'Galerie à la Flèche 1995 : Création d'un fanion sur le thème « l'air, le vent, le souffle » pour la ville de la Suze 1994 : 29ème Salon des Arts de Croissy s/Seine (78) |
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Gilda Richet : la lutte contre la surface par Jean-Paul Gavard-Perret |
Gilda Richet décompose le géométrisme fixe pour donner à son univers – comme au notre – plus de légèreté. Si bien que la surface plate est dépassée : elle devient épaisseur diaphane et temps soulevé. Chaque toile ressemble à un aquarium d’air. L’acte de peindre représente un étirement dans l’espace là où se crée la débandade des horizons afin de montrer les confins où s’amorcent la fragilité d’une danse. Tout bascule, s’échappe, s’envole. Néanmoins chaque œuvre tient parfaitement en équilibre dans les suspens et les glissements de "niveaux". L’artiste saisit par le revers ce qu’on oublie de contempler. Il y a une moisson de courbes et de couleurs tendres. Le ciel n’est plus au-dessus des scènes mais ici-même, ici-bas. Cela s’appelle Eden et enclos. L’artiste y noue des entrelacs, crée des enchâssements qui font capoter l’ombre. Chaque toile est une attente, une lente ascension. L’audace ailée des migrateurs n’est plus utile. La sérénité possède la voix claire de la fraîcheur des couleurs. Chaque toile reste un tissu si fin qu’on voit au travers. Mais il est loin de tomber en pièce. La peinture ne cesse de relever le monde par progression de la lumière si bien que celui là semble à le fois proche et loin. Il convient de s’abandonner à sa transparence comme si tout ce qui est mis soudain en équilibre précaire ne devait plus changer. Bref Gilda Richet nous exile en ses traversées, ses lisières. Il faut suivre ses sillages porteurs d’alliance et de grâce. Ils témoignent toujours de l’ascension et de la lumière. Il y à une valse lente. En ce bord des choses et du monde tout paraît sans limite. C’est un murmure de l’été. Jean-Paul Gavard-Perret |
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PATCHWORK OF THE LIFE textes extraits de « Les nourritures affectives » de Boris Cyrulnik « Les hommes étaient heureux, quand ils chassaient le renne il y a huit mille ans : de temps à autres, ils en tuaient un pour que chaque parcelle de son corps se transforme en nourriture ou en objet technique, comme un couteau, une aiguille d'os, des vêtements ou des chaussures en peau. A chaque instant, la fête de la naissance, de la chasse ou du partage du gibier imprégnait d'affectivité et de sens le moindre geste et le moindre événement, en attendant la fête de la mort, qui arrivait très tôt. Tout allait bien, jusqu'au jour où un homme proposa : « Nous allons nous soumettre à une idée et non plus à un territoire. Vous adorerez la chose, alors que nous inventons le message ». La violence créatrice, ce « chaudron de l'humanité », venait de naître ! La merveille et l'horreur désormais s'accoupleraient pour enfanter les civilisations. Parce qu' »il n y a de crime qu'humain ». Pire encore, c’est par le crime que l'humanité s'ouvre sur elle-même ». L'homme sait qu'il peut détruire définitivement une chose ou un être, Il le fait s'il en reçoit l'ordre verbal qui crée en lui une conviction. Alors que l'animal peut détruire un autre parce qu'il n'accède pas à la représentation de ses représentations, ou parce qu'une force altère le rituel. Mais si une force émotionnelle le freine, il arrêtera sa destruction, même si une idée suprême lui ordonne de continuer. » Cette distinction de Freud parait claire. L'horreur animale est contextuelle : un vieil éléphant est dévoré vivant par tout petits lambeaux et, pendant que la gazelle accouche, les vautours déchiquètent le petit en train de naître... alors que l'horreur humaine, qui n'ignore pas cette dimension émotionnelle, ajoute le cauchemar rendu possible par la soumission au message idéal, à la technique qui éloigne l'émotion, et même la violence administrative, la plus grande des violences froides. C'est ainsi qu'on a pu voir en temps de guerre, lorsque la civilisation s'effondre, des hommes pourtant cultivés qui, avec désinvolture, condamnent à mort des enfants qu'ils n'ont jamais vus, au nom de l'idée qu'ils s'en font, alors qu'ils n'auraient pas tiré les cheveux de ces enfants : leur simple contact, en rétablissant l'échange des émotions, aurait en effet dissipé la violence ». |