Fluxus est le nom d'un groupe créé en 1962 et dont les membres vivent un peu partout dans le monde, plus spécialement au Japon, aux États-Unis et en Europe. LES APPORTS |
Le Musée Prive - Art Magazine
John Levee one of the most important artists of abstract expressionism
Hommage à Raymonde Godin par Julia Cserba
Suzanne Pagé texte tiré du catalogue Monet - Mitchell
Suzanne Pagé Directrice artistique de la Fondation Louis Vuitton Commissaire générale de l’exposition À l’écoute des oeuvres L’exposition « Monet-Mitchell » s’inscrit dans la ligne d’une programmation résolue de la Fondation liant la modernité historique à un engagement contemporain, à travers filiations ou correspondances d’artistes ou de mouvements artistiques. Aujourd’hui il s’agit d’une stratégie plus sophistiquée et avant tout sensible, de l’ordre de la consonance, dans la mise en regard d’oeuvres de deux grandes figures : Joan Mitchell, inscrite dans la modernité de l’expressionnisme abstrait américain, enfin reconnue comme l’une des grandes voix du XXe siècle et Claude Monet, icône française de l’impressionnisme au moment où, réhabilité à travers ses oeuvres tardives, il est redécouvert et salué comme pionnier de la modernité américaine des années 50. Programmant ce dialogue en complément de la « Rétrospective Joan Mitchell » présentée simultanément à la Fondation, je ne pouvais oublier ma visite préliminaire chez l’artiste en vue de préparer sa première exposition en France dans un musée, en 19821. Elle nous entraîna d’emblée sur la terrasse dominant la maison où avait vécu Monet, de 1878 à 1881. Elle partageait donc avec lui la vue sur ce paysage élu de Normandie qui allait autoriser l’explosion de son talent. Elle avait alors, sur un ton sarcastique mordant et sans appel, asséné un déni radical à l’évocation d’une quelconque influence. Et pourtant, s’il neige un jour à Vétheuil, c’est aux tableaux de Monet que Joan Mitchell pense immédiatement ; sortant tôt le matin, elle note encore : « le matin, surtout très tôt, c’est violet ; Monet a déjà montré cela… Moi, quand je sors le matin c’est violet, je ne copie pas Monet2 » ; et dans leurs premiers échanges de correspondance amoureuse, elle tient à mentionner à Jean Paul Riopelle qu’elle est allée voir les Nymphéas au MoMA en pensant à lui. Elle devait d’ailleurs nuancer significativement sa position dans un entretien donné au critique Irving Sandler : « J’aime le dernier Monet mais pas celui des débuts3 ». Ainsi, notre exposition dépasse une posture déclarative assez flottante de Joan Mitchell en revenant d’abord aux oeuvres. 1 ARC - musée d’Art moderne de la Ville de Paris [Musée d’art moderne de Paris]. 2 Voir Joan Mitchell : choix de peintures 1970-1982, propos recueillis par Suzanne Pagé et Béatrice Parent, mai 1982, cat. exp., ARC - musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 1982, p. 16. 3 Joan Mitchell, entretien avec Irving Sandler, notes manuscrites, s.d.[vers 1958], n.p., Irving Sandler papers, box 22, folder 14, Getty Research Institute, Los Angeles. Il convient avant tout de se garder de tout anachronisme en se souvenant que Joan Mitchell est née un an avant la mort de Monet et qu’elle s’est installée à Vétheuil quarante ans après. Il n’est pas non plus question, ici, d’une exposition thématique construite sur la base de concepts totalement étrangers à l’artiste Joan - qu’elle qualifiait de « pensée[s] incolore[s] »4 -, mais plutôt d’une mise en écho des oeuvres elles-mêmes et d’une invitation à regarder vraiment, comme elle l’exigeait dans le silence de son atelier : « Voir, pour beaucoup de gens, n’est pas une chose naturelle. […] Ils ne voient que des clichés appris. Ils restent pris dans le langage »5. Il s’agit, alors, de suivre les deux artistes sur le fil rouge de l’enjeu qui était le leur, en se référant parfois à leurs propres mots, sur un mode non discursif, mais surtout à leurs peintures mêmes, sur un mode purement sensible et visuel relevant du langage spécifique à la peinture, sa picturalité et son rapport direct au monde. C’est-à-dire, pour ces artistes, la transcription d’une « sensation ». Chez les deux, avec des acceptions propres elle était prioritaire. « Si je ne le sens pas je ne peins pas »6 disait Joan Mitchell. |
Faut-il qu'une œuvre soit chère pour l'aimer ?
Nous ouvrons ici un des débats les plus difficiles du monde de l'art : Qu'est-ce qui fait le prix d'une oeuvre d'art, le fantasme, la réputation, la communication, la financiarisation, le prix élevé pratiqué par le marché dont les ventes aux enchères ou bien la qualité de la création, l'imagination, la sensibilité que nous transmet une oeuvre - Afin de vous permettre de réfléchir, je vous rappelle un principe essentiel qui doit animer votre réflection : ce que l'on nomme LA THESE , L'ANTITHESE qui doit conduire à LA SYNTHESE - J'ai sélectionné les 2 dessins ci-dessous afin d'illustrer ce propos. Posez-vous la question au plus profond de vous-même. Lequel de ces 2 dessins préférez-vous indépendamment du prix du marché. "Regarder et aimer avant d'acheter ..." comme nous le rappelle Martine Manfré Itzinger Nous avons publié dans LIRE LA SUITE vos points de vue, vos réactions sur ce sujet que vous voudrez bien nous adresser par mail. Merci pour leurs textes à Martine Manfré Itzinger et Hervé Le Goareguer. |
Edgar Degas (1834-1917), Dans les coulisses, danseuse rajustant son chausson, fusain portant le cachet de la signature en rouge en bas à gauche, 45 x 34 cm. |
Bertrand Mogniat-Duclos dessin 37,5 x 29,5 cm signé en bas à droite du cachet Voir Exposition virtuelle Virtual Exhibition Mogniat-Duclos (1903-1987) Biographie de Bertrand MOGNIAT DUCLOS PRIX : 150 € |
Texte de Bernard Arnault d'après le catalogue Monet Mitchell
Avant-propos (texte tiré du catalogue « Monet - Mitchell ») Bernard Arnault Président de la Fondation Louis Vuitton Cette année, autour d’un dialogue entre Claude Monet et Joan Mitchell, nous sommes très heureux de poursuivre l’idée d’une collaboration avec de grandes institutions muséales (MoMA, musée Pouchkine, galerie Tretiakov, musée de l’Ermitage et Courtauld Gallery) en établissant un partenariat avec le musée Marmottan Monet qui, au-delà d’un travail scientifique remarquable, prête à la Fondation ses chefs-d’oeuvre de la période tardive de Claude Monet (1914 - 1926), celle appelée « les Nymphéas ». En écho à une rétrospective de Joan Mitchell, qui permettra au public français et européen de découvrir l’oeuvre de cette grande artiste, la Fondation propose donc l’exposition « Monet Mitchell », qui met en perspective l’oeuvre du maître impressionniste et celle de l’artiste américaine dont le travail fut associé au mouvement de l’expressionnisme abstrait. Cette confrontation entre deux icônes de la peinture du XXe siècle, de générations bien différentes, fait vivre un rapprochement autour de leur attachement à Vétheuil, tout près de Giverny. L’installation de Joan Mitchell, en 1968, dans une propriété proche de la maison qu’avait occupée Monet de 1878 à 1881 est à l’origine du mythe de cette « correspondance ». L’exposition est l’occasion de rendre visibles les liens féconds qui se sont tissés entre les deux artistes, et plus largement entre la France et les États-Unis, à un moment crucial de la modernité en art. Monet et Mitchell se sont imprégnés de ce même paysage où l’Île-de-France rejoint la Normandie, sur les bords de Seine : c’est là qu’ils ont nourri leur art d’un rapport fusionnel à la nature. Refusant de théoriser leur propre démarche, ils la définissent par la retranscription en peinture de la «nsensation » pour Monet, et des « feelings » pour Mitchell. Le maître des Nymphéas saisit une lumière fugitive maintes fois éprouvée ; de son côté, Mitchell traduit des émotions visuelles, mémorisées, qu’elle projette plus tard sur la toile. La Fondation a pris le parti d’épurer et de moderniser l’image que l’on peut avoir des oeuvres tardives de Claude Monet : les Nymphéas sont exceptionnellement désencadrés, dans une scénographie volontairement aérée. Les tableaux prennent ainsi toute leur dimension en révélant leurs transparences. Ces compositions inédites, ces perspectives vertigineuses et ces reflets vaporeux dans lesquels se mélangent l’eau et le ciel révèlent toute l’acuité avant-gardiste de Monet. |
Anna-Eva Bergman - Vies lumineuses par Thomas Schlesser Éditions Gallimard
L’exposition numérique : Initiative pédagogique ou grand Barnum? Par Martine Manfré Itzinger
Naissance Texte par LOLOCHKA
"Peindre pour ne plus penser me plaît penser pour peindre n'est qu'une singerie de la grande marée de l'esprit" Francis Picabia En 1977 je quittais Paris pour Venise parce que je voulais peindre !! J'avais faim de beauté, soif de couleurs et un besoin sensuel d'un corps à corps qui était devenu impossible dans un Paris coupeur de cheveux en quatre enivré de discours figé dans les avant gardes du début du siècle ( le XXème...), Prostré dans le blanc du carré blanc sur fond blanc académisant les ready-made castrant toute velléité d' expression en ringardisant la figure...bref ne plus penser l'art mais m'immerger dedans. Venise est musique Venise rend tout possible car elle rend tout beau en le nimbant d'eau ! Lorsque je peins je ne sais pas où je vais où mon pinceau me conduira, je le privilégie à l'écriture car il me donne la possibilité de rendre immédiatement visible toute une histoire dont le déroulement linéaire nuirait au côté " brut" " mystérieux" de l'expérience. Là une histoire de maternité à venir une naissance attendue une gestation vécue avec l'inévitable anticipation mentale et ce sentiment qui s'est confirmé d'une manière tellement violente d'être un vecteur traversé par la vie un pont de chair et de sang . Picabia disait aussi qu'on n'est pas responsable de ses actes car on n'en mesure la portée qu'une fois qu'ils sont accomplis... Aussi la maternité ne saurait se dire toute car c'est l'expérience de la vie dans son mystère et dans sa magie. Enfant, enfant à venir , la vie que je viens tout juste de sentir battre en moi comme je la pressens déjà avoir hâte de partir. À peine passée par l'expérience de la chair s'envoler s'élever se fondre et disparaître dans le cycle sans cesse renouvelé de la vie .attentif à la belle harmonie de son incessant bruissement. Le triple visage de la mère penché vers l'enfant lui-même démultiplié et tendant vers le départ l'envol de l'oiseau à l'envers en haut à gauche ( à gauche car le tableau me regarde) Le second visage semble méditatif le front appuyé sur la main et le troisième est brisé il est créateur traversé par l'inspiration le souffle divin. Parler d'une toile comment le pourrais-je sans que le tableau y perdre car enfin je peins ce que je ne saurais dire aussi bien avec des mots le langage ( le mien car je ne saurais hélas écrire comme Céline) induit une durée ou plutôt un déroulement un sens alors qu'une peinture permet à toute la pensée en entier de se donner à voir d'un coup d'œil ensuite chacun y cheminant suivant sa propre sensibilité la circulation y est libre tout est donné à voir !! Je peins par curiosité pour voir où cela me mène c'est pour moi un acte quasiment religieux par lequel c'est en m' abstrayant le plus possible que quelque chose vient sur la toile qu'une histoire des histoires prennent forme des figures bien sûr en tension et que je souhaite comme en suspension . Ici ( et j'étais enceinte ...est ce important ?) Écriture de femme , interrogation certes asexuée car il s'agit bien de peinture mais néanmoins cette interrogation qui porte sur le corps le corps béance par laquelle la vie le mystère la magie se perpétue... Quoi d'autre que l'éternelle ment renouvelé miracle de la vie ? Un battement de cil de la naissance à la mort une dynamique constante un flux un mouvement où nous courons d'une forme à l'autre toujours imparfaite toujours en mouvement dans un souffle qui nous meut nous transforme ne nous laisse jamais tranquille sauf à s'y abandonner et accepter dans la joie ce qui nous est donné comme un miracle fugace et magnifique fait de chair de sang et de souffle. Lolochka |
Comment se passe l’édition d’un livre d’art ?
Isabelle Malmezat nous parle de son expérience ( https://www.lelivredart.com ) |
Pourquoi avoir voulu publier un livre sur votre travail ? On sait qu’il est important pour un artiste de documenter son parcours artistique de parutions diverses, livres, catalogues, témoignages d’une époque, d’une période ou d’un travail spécifique. Tous les artistes ou presque aimeraient le faire, certains le font et beaucoup ne le font pas faute de moyens, d’idées, d’informations… J’ai quelques parutions, un livre, plusieurs catalogues, des petites choses… Mais rien de très récent. J’avais l’idée depuis longtemps de refaire un livre, assez fourni et documenté, mon travail avait évolué, il fallait quelque chose… Mais c’est une entreprise qui demande des sous, du temps, des conseils… J’avais beaucoup de travail donc j’ai remis ça à plus tard. Puis le moment est venu et j’ai pensé à faire les choses différemment et à demander la collaboration d’un véritable éditeur de livres d’art qui m’offrirait non seulement l’ensemble des compétences techniques requises mais plus encore une vue d’ensemble sur le monde artistique actuel. Vous avez organisé une souscription pour votre livre, comment cela s’est-il passé ? Au début du projet, je n’étais pas très encline à faire une souscription. L’idée était très loin de moi. J’avais le sentiment que cela signifiait « demander » de l’argent, voire « quémander » ! Je n’imaginais même pas à qui envoyer cette souscription ni qui cela pouvait bien intéresser. Myriam [la directrice éditoriale, ndlr] m’a convaincue. Elle m’a dit qu’une souscription ne consiste pas seulement à demander une aide financière, mais que les gens qui contribuent le font car ils sont réellement intéressés et ont à cœur de suivre le travail de l’artiste, de contribuer à sa visibilité. Beaucoup de projets d’édition d’art s’accompagnent en effet d’une souscription. Lelivredart a donc créé un document présentant le projet du livre. Mes contacts ne sont pas très nombreux. J’ai envoyé ce document à une centaine de personnes ce qui n’est pas énorme. J’ai également mentionné ce projet sur mon site et l’ai posté sur Instagram et Facebook. Au final, la souscription m’a permis de réunir un peu plus d’un quart du budget et j’ai décidé d’en profiter pour augmenter le nombre de pages. |
La Nouvelle Objectivité par Martine Manfré Itzinger Une réponse des artistes aux changements de l’après guerre
Pourquoi devenir collectionneur d’art ?
Le dessin dans tous ses états par Julia Cserba
Hey ! Le dessin, Halle Saint-Pierre, Paris « Le dessin est père des trois arts… » -disait Giorgio Vasari. Pourtant pendant très longtemps il n’était considéré que comme une étape préparatoire, comme esquisse. Il n’y a pas longtemps même les grands collectionneurs des œuvres contemporaines, ainsi que les grands musées préféraient voir dans leurs collections des peintures, des sculptures et des installations au détriment des dessins. Heureusement il y avait toujours des amateurs d’art professionnels et particuliers avisés qui malgré le contre-courant ont défendu avec détermination et avec constance le dessin en le considérant comme art majeur. A nos jours grâce à eux l’attention de plus en plus de galeristes, muséologues et commissaires d’exposition se tourne vers cette magnifique discipline artistique. Après plusieurs expositions préalable La Halle Saint-Pierre en collaboration avec la revue Hey ! et sous le commissariat de Anne Richard récidive avec le Hey! Le dessin. A travers les œuvres de soixante participants venus de trente pays le visiteur peut découvrir la diversité du dessin dans le domaine technique, matériaux, style et motivation. Des dessins sur des feuilles d’arbre des soldats inconnus de la Grande Guerre, en passant par des dessins sur porcelaine de Sergei Isupov jusqu’aux œuvres à l’encre de chine rappelant à l’expressionisme allemande de Marcos Carrasquer ou des soucoupes volantes (OVNI ?) de couleurs vives en feutre de Ionel Talpazan, un large éventail montre la complexité et la diversité de ce moyen d’expression aussi ancien que l’humanité. A côté des dessins faits par des artistes formés dans des écoles des arts sont présents des œuvres des incarcérés japonais condamnées à mort, des malades dépressifs, des tatoueurs et des tagueurs. Ce qui m’a interpellé le plus c’étaient les dessins de Laurie Lipton dont j’ai jamais eu l’occasion de voir qu’en reproduction. Ils sont inspirés par les grands maîtres comme Dürer, Memling, Van Eyck Rembrandt et Goya, mais traitent les sujets contemporains. Laurie Lipton est née aux Etats Unis, où elle obtenu son diplôme des beaux-arts en dessin à l'Université Carnegie-Mellon en Pennsylvanie. Après avoir passé trente-six ans en Europe, notamment aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne, au Royaume-Uni et en France, elle a retourné dans son pays natal. Avec un regard d’un quasi-étranger elle est devenue très critique envers la société américaine. |
Par Martine Manfré Itzinger L’art est-il sexué ?
Depuis l’accrochage « Elles » de 2009 à Beaubourg, dédié aux femmes artistes (il s’agissait bien d’un accrochage des collections permanentes et non d’une exposition temporaire) je ne cesse de m’interroger : pourquoi distinguer les artistes ‘’femmes’’ et les singulariser par leur sexe ? L’artiste est avant tout artiste au travers de son art et non de son genre et il me semble que désigner les artistes par leur appartenance à un genre, en l’occurence parce qu’il est féminin et non masculin, plutôt que par leur art seul, est plus réducteur que valorisant. On se doit de remarquer que personne ne se sent obligé de préciser qu’il s’agit d’un artiste ‘’homme’’ lorsque l’on parle d’un artiste de sexe masculin. Alors pourquoi une telle sexualisation de l’art lorsqu’il s’agit d’oeuvres produites par une femme? Cette distinction n’est-elle pas une forme de stigmatisation? Si une oeuvre nous plait, nous plait-elle parce qu’elle a été produite par un homme? Par une femme? Ou par l’artiste qui a su nous émouvoir? Il faut faire beaucoup d’effort pour relever les noms des femmes peintres reconnues comme telles avant le XVIIème siècle. Dans les documents officiels du XIV au XVIIème siècles, il est possible de trouver des noms de femmes mais elles sont répertoriées comme «épouse d’artiste ou d’artisan parisien» mais non en tant qu’artiste. Au XIVème siècle, Boccace fait exception (1) et cite trois femmes, Martia, Timarète et Irène, pour leur activité artistique remarquée. Il faut ensuite attendre le XVIème siècle pour que Giorgio Vasari (2) fasse mention de Properzia de Rossi de Bologne comme une artiste remarquable (1490-1530), sculptrice de son état. On peut ensuite mentionner Artemisia Gentileschi (1593-1656) brillante peintre caravagesque comme artiste qui a largement marqué les esprits puis Rosalba Carriera (1675-1757), peintre vénitienne qui introduisit la mode du portrait au pastel en France. Deux femmes sont parvenues à passer le seuil de la prestigieuse Académie : Rosalba Carriera, reçue en 1720 sur demande de Louis XV et Elisabeth Vigée-Lebrun, admise en 1783. Properzia da Rossi, Joseph et la femme de Putiphar, |