On devient collectionneur parce qu’on est curieux bien sûr, insatiable peut-être, et surtout parce qu’on a l’intuition profonde que vivre entouré d’œuvres et objets d’art transforme et améliore le quotidien. La présence d'œuvres d'art autour de soi invite à l’observation, à la réflexion et à la découverte, et procure des instants d'émotion, de questionnement, de plaisir. De plus, l’œuvre d’art dévoile chaque jour, des nuances, des détails inconnus, des résonnances nouvelles avec d’autres œuvres, au diapason de sa propre humeur et selon la lumière du moment. Cela nous nourrit et nous transforme profondément, consciemment et inconsciemment, silencieusement ou par des vibrations. Finalement, ces œuvres font d'une certaine manière partie de nous, et construisent notre perception du monde, guident les échanges avec les autres. La collection d'art est aussi un moyen important d'exprimer sa personnalité de manière indirecte, mais profonde. Elles participent à la construction de notre personnalité et renforce les liens sociaux. |
L’art nous fait du bien |
Le collectionneur recherche l’émotion de la découverte, du choix, de l’installation de la nouvelle œuvre, de la relation qui s’installe avec elle au quotidien parce que la contemplation de l’art met en route dans notre cerveau le circuit de la récompense. Or, le circuit de la récompense est au cœur de notre activité mentale et oriente tous nos comportements. Depuis les puis les années 50, différentes expériences ont permis d'établir l'existence du circuit de la récompense, et d'en caractériser le fonctionnement. Dès le milieu des années 90, les premiers travaux de ce type ont montré que certaines zones cérébrales étaient activées lors d’une émotion agréable, alors que d’autres zones étaient préférentiellement activées à l’occasion d’émotions désagréables. La neuroesthétique est un domaine d’étude scientifique peu connu qui étudie les effets sur le cerveau d’une œuvre d’art ou de l’engagement dans un processus créatif. Les recherches ont permis de conclure que « L’expérience artistique active les zones associées à l’émotion, à la conscience de soi, à l’identité et à l’imagination. Ces zones sont les mêmes que celles qui libèrent les hormones du bonheur, telles que la sérotonine, la dopamine et l’ocytocine. »** Rappelons que la dopamine est le neuromédiateur du désir, les endomorphines calment la douleur, et la sérotonine a des effets anxiolytiques. De plus, il a été montré que nous formons tous des voies et circuits neuronaux différents dans nos cerveaux, ce qui crée la neurodiversité. L’expérience de la beauté est subjective et chaque cerveau est donc créatif à sa manière. Donc, vivre entouré d’œuvres ou d’objets d’art nous procure des émotions, transforme et construit notre personnalité, active les hormones du bonheur. Prenez soin de vous, de votre cerceau, de votre corps, de votre esprit en collectionnant et découvrant chaque jour des œuvres d’art où que vous soyez ! Anne de la Roussière |
Notre prochaine exposition : « ABSTRACTIONS ! » Une variété de regards
Références ** https://www.artistikrezo.com/art/comment-notre-cerveau-reagit-il-a-lart.html Lire le livre passionnant de Pierre Lemarquis, neurologue, neurophysiologiste et neuropharmacologue : « L'art qui guérit », Edition Hazan https://galeriearcturus.com/approche/ « L’art est vital, au même titre que l’oxygène que nous respirons ». Pierre Lemarquis, neurologue, neurophysiologiste et neuro-pharmacologue « La beauté, c’est un signe par lequel la création nous signifie que la vie a du sens » François Cheng, écrivain, poète et calligraphe chinois |