L'exposition " Aki Kuroda - Cosmogarden"
à l'espace de l'exposition du Théâtre des Sablons de la Ville de Neuilly sur Seine
du 17 octobre au 28 novembre 2015AKI KURODA, PORTRAIT
Aki Kuroda est né en 1944 au Japon.
Il vit et travaille à Paris depuis 1970. Il a été élevé dans une famille très ouverte à la culture européenne. Il commence à peindre dès l’âge de trois ans, expose pour la première fois à dix ans. Il se plait à dire qu’il peint depuis qu’il sait tenir un pinceau.Il est aujourd’hui l’un des rares artistes encore capables de créer des formes neuves susceptibles d’évoquer un imaginaire et une réflexion innovante.
Aki Kuroda dans son atelier
Il invente des mondes avec des styles antagonistes, ce qui donne à son travail un caractère énigmatique, donc passionnant. Sa culture orientale traditionnelle confrontée à l’occident en fait le passeur de toute une génération. Son foisonnement créatif esr permanent depuis des décennies. C’est ce mouvement perpétuel qui le caractérise et qui constitue son ADN. Remarqué pour ses silhouettes longilignes sur des toiles monochromes d’un bleu profond, l’œuvre picturale d’Aki Kuroda est nourrie de multiples créations. Il ne s’écarte pas de son sujet récurrent et central : la dimension de l’homme dans l’espace, l’espace-temps, le cosmos et l’univers. Aki Kuroda est un agitateur pictural insatiable. Il accepte le système mais le domine. A travers une expression artistique autonome, il ménage son indépendance la rendant inaliénable par la création d’au moins sept style différents, dénommés « iles ». Son imagination est transcendée par la matrice de l’atelier et trouve son aboutissement dans l’exposition et enfin dans la ville. Le spectateur devient aussi l’acteur du système qui domine la ville en raison de l’énergie créatrice de l’artiste.
Aki Kuroda Cosmogarden III-Minosidéral 2005 300 x 600 cm |
Son art sort du cadre du tableau, en particulier avec ses performances et son travail sur la ville. Celui-ci se fait en collaboration avec des architectes comme Tadao Ando, Richard Rogers et Angelin Preljocaj pour la chorégraphie. Il existe une fusion très forte entre eux, chacun restant totalement autonome. A partir de l’idée d’Aki Kuroda, ils avancent ensemble petit à petit. « C’est comme une promenade ». |
Aki Kuroda Cosmogarden IV 2008 - 300 x 200 cm |
Aki Kuroda séjourne régulièrement à New-York et Tokyo. Son travail évolue au rythme de ces grandes métropoles. Il aime se confronter et s’immerger au cœur des grandes capitales et développer son concept « Cosmocity ». |
Aki Kuroda Cosmogarden-city-21 century 2008 - 300 x 600 cm |
Aki Kuroda vit de façon fusionnelle avec la ville qui devient de plus en plus son sujet majeur. C’est là dans son intériorité, qu’il créé son jardin secret, lieu où la vie quotidienne devient plus forte et plus dynamique. |
Aki Kuroda Minosidéral VIII 2008 - 300 x 200 cm |
Il a ainsi participé au Japon à Tokyo Dôme à la réalisation d’une salle de spectacle : il a commencé par la création d’une peinture de 20 mètres sur 5, puis on lui a donné un mur de 70 mètres puis le sol et le plafond ! « Il faut ainsi que la ville tourne autour de l’art…Il faut intégrer des installations complexes qui communiquent avec les gens, car des liens doivent se tisser entre les gens et la sculpture. La peinture doit agir de la même façon ». |
Aki Kuroda Red Flower III Mixte sur toile 2005-2015 300 x 200 cm |
Au fil du temps, « Cosmocity » et « Cosmogarden » ont pris une part prépondérante dans son univers pictural, pourtant toujours renouvelé. Il présente un univers quotidien, remodelé par ses yeux, où la ville, aux formes trop rationnelles, devient un espace de rencontre entre les spectateurs et les créateurs. Il poursuit son expérience en scrutant les fragments de la vie citadine et l’espace où les gens vivent leur routine quotidienne. Aki Kuroda explore la géographie urbaine et la place de l’homme dans cet univers complexe. Un urbaniste pictural. |
Aki Kuroda Sans titre 2009 - 300 x 200 cm |
Eternel nomade, repoussant sans cesse les frontières, physiques ou psychologiques, au del& de l’Orient et l’Occident, nourri par ses voyages, ses lectures, il ne cesse d’interroger la terre, l’univers, le cosmos, pour entrer sans un nouvel espace-temps. Passé, présent et futur, se mélangent donc ici dans un puzzle où se complètent encore le minéral et l’organique, le masculin et le féminin. Il cherche un espace où la vitesse trouve un apaisement, une rupture, un passage. Aki Kuroda est un maître dans de nombreux domaines artistiques. Il sait et aime partager sa culture orientale ; ses expériences, ses connaissances artistiques. Il explore de nombreux moyens d’expression : la peinture, la sculpture, la photographie, la céramique, les installations mais aussi les décores de ballet. Il est enfin très lié au milieu littéraire : en 1985, il édite la revue « Noise » à la quelle participe, entre autres, Jacques Derrida et Michel Serres. Ses œuvres n’ont cessé d’inspirer des gens de lettre comme Marguerite Duras, Michel Foucault ou Pascal Quignard. |