Eduardo Carvalho,, “O olhar do negro”, « le regard du noir » Selection pour le musée du Louvre , Photo Folha de Franca |
Le jeune homme, récemment reconnu internationalement pour la beauté de ses oeuvres contemporaines, a en effet été proposé au musée du Louvre par l'intermédiaire d'une société d’événementiel en Angleterre -Diaspora Marketing Solutions- avec qui il vient d’ailleurs de signer un contrat. Au même moment la Funarte (Fundaçao national das Artes) a récompensé cette même oeuvre qui entrait parfaitement dans le choix du thème proposé par la fondation, bien que l’oeuvre lui ait été antérieure : « J'avais déjà fait mon travail depuis longtemps, avant même de découvrir le thème Funarte. Quand ils ont vu mon projet, ils ont tout de suite dit que c'était très facile de récompenser le travail et cela m'a fait très plaisir. Quand j'ai fait ce dessin réaliste, j'ai pensé à valoriser la lutte des quilombolas, l'importance de la culture et la représentation de ce peuple ».(1) (1) Cette notion renvoie а un passé lointain de l’histoire du Brésil lié à la période de l'esclavage dans le pays, mais les quilombos n'appartiennent pas seulement аu passé esclavagiste et ne sont pas des communautés isolées, dans le temps et dans l'espace, sans aucune participation а notre structure sociale. Ils constituent plus de 4 000 communautés quilombolas réparties sur le territoire brésilien qui sont toujours vivantes et actives, luttant pour le droit а la propriété de leurs terres inscrit dans la Constitution fédérale depuis 1988. Il existe des communautés quilombolas dans au moins 24 états du Brésil : Amazonas, Alagoas, Amapa, Bahia, Ceara, Espirito Santo, Goias, Maranhгo, Mato Grosso, Mato Grosso do Sul, Minas Gerais, Parб, Paraнba, Pernambuco, Parania Piaua, Rio de Janeiro, Rio Grande do Norte, Rio Grande do Sul, Rondonia, Santa Catarina, Sao Paulo, Sergipe et Tocantins. L’exposition a été retardée en raison de la pandémie mais l’évènement pour ce jeune artiste reste d’actualité. Une tournée d’exposition en Europe est prévue pour le mois de Septembre et une récompense devrait lui être attribuée en octobre au musée du Louvre. Espérons que la pandémie ne le coupera pas dans cet élan qui devrait le conduire jusqu’à Belo Horizonte (Brésil, Minas Gerais) où un public enthousiaste devrait attendre, pour une exposition durant trente jours, le retour de l’enfant prodige. |