Judith WOLFE Galerie Caron Bedout

« Née aux Etats-Unis, héritière de l'expressionnisme de De Kooning et Sam Francis, puis de celui de Schiele et de Kokoschka (dont elle fut l'élève), Judith Wolfe est installée en France depuis quarante ans, au terme d'un itinéraire
sans entrave, à travers les continents, qui esquisse le portrait d'une artiste revendiquant haut et claire sa liberté.
Le travail de Judith Wolfe porte la trace de ses errances. Elle peint sur papier népalais. Papier arraché, lacéré, puis à nouveau collé et assemblé, symbole des déchirements, de la précarité, mais aussi légèreté et indéniable vitalité, qui ne sont pas sans faire lien avec la formation de danseuse de l'artiste. Née à la peinture dans le sillage des expressionnistes abstraits américains, Judith Wolfe n'est pourtant jamais dans l'abstraction pure. Entre les arabesques, les éclaboussures, les bribes de phrases qui ponctuent son travail, apparaissent des formes, qui équilibrent sa peinture. Le corps parfois est suggéré: silhouettes esquissées à l'encre de Chine comme autant de solitudes qui se croisent sur la toile. Ces formes donnent à la peinture une sorte de plénitude teintée d'optimisme, qui fait écho aux convictions de l'artiste, à sa volonté de mettre l'être humain au cœur de sa démarche. » Marianne Amar – Historienne

« Judith Wolfe studied with the painter John Ferren at Queens College in New York and later with Oskar Kokoschka in Salzburg, before settling in Paris in 1966. The girl student, who had trained as a dancer at the Metropolitan Opera Ballet School, moved on to womanhood as a painter. What we see today as a mature balance between space and content in her powerful gesture, was initially influenced by the European expressionists. She pursued this, growing in her distinct use of strong color and expressive brushwork on canvas and in prints. Then in 1976, greatly impressed by Matisse's monumental collages, Wolfe began a series of large-scale works on paper. After mastering painting on paper, tearing, cutting, layering it to achieve a final structure, she now compliments and juxtaposes these primary blues, reds, and yellows with the whites of the paper and black ink drawings. We feel a physicality as whites are often gauged, punctured or left quietly and black Chinese ink flows. In the late '90s, phrases and bits of poems slipped in from her past, confronting the present with intriguing messages. Wolfe's recent works reflect her concern for growing alienation in an unstable and rapidly changing environment.
At the same time her works, through her vibrant use of color, enhance a sense of hope. » Kate Van Houten

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