Dorothée de Lieven, première femme diplomate
« C’est dans les Mémoires d’outre-tombe de François-René de Chateaubriand que j’ai découvert pour la première fois Dorothée de Lieven. Puis je l’ai de nouveau croisée dans les mémoires de Talleyrand et dans d’autres ouvrages de cette époque. En parcourant sa très volumineuse correspondance, je me suis aperçu qu’elle avait eu une influence considérable dans la diplomatie de la première moitié du XIXème siècle. Je me décidais à écrire sa biographie.
Elle est née à Riga en 1785, à la veille de la Révolution française, éduquée à Saint-Pétersbourg et très proche de la famille impériale, les Romanov. Elle a été la femme Christophe de Lieven qui sera ambassadeur de Russie à Berlin en 1810 puis à Londres en 1812 alors que le Tsar Alexandre 1er, en pleine guerre contre Napoléon décide de renouer les relations diplomatiques avec l’Angleterre. Après plus de vingt années passées à Londres, elle décide de s’installer en France.
Rarement dans l’histoire, une femme a eu une complicité, une intimité avec les plus grands diplomates et hommes d’État de différents pays : l’autrichien Metternich, l’homme le plus puissant alors de la diplomatie européenne, dont elle sera la maitresse, les Anglais Lord Grey et Lord Aberdeen, qui furent de très grands Premiers ministres et ministres des Affaires étrangères anglais et enfin le Français François Guizot, qu’elle rencontre en 1837 à Paris ».
Le 28 janvier 1857, au lendemain de la mort de la princesse de Lieven, le Journal des débats écrivait : « C’était une grande dame et une grande âme européenne, représentant hautement cet ensemble de sentiments et d’idées, cette civilisation supérieure qui est le patrimoine commun du monde occidental et qui en fait l’unité »
Biographie
Ayant travaillé pendant plus de trente ans au sein d'un grand groupe industriel français, Christophe Juban a occupé plusieurs postes à l'étranger, effectuant des missions sur tous les continents dans les domaines du commerce international, de la finance et de la stratégie. Par ailleurs, coproducteur de plusieurs longs métrages d'animation, il est féru de géopolitique, d'histoire, et de littérature. C'est en lisant Chateaubriand et Tolstoï qu'il rencontre Dorothée de Lieven.
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