Hermès, Pierre Hardy & Didier Fiuza Faustino
“HBIV-Continuum”jusqu’au 8 octobre
Hermès
24 rue du Faubourg Saint Honoré
75008 ParisÀ l’occasion du lancement, jusqu'au 8 octobre à Paris, de la collection de Haute Bijouterie dessinée par Pierre Hardy pour la Maison Hermès, Didier Fiuza Faustino est invité à dessiner et concevoir la mise en espace de ces pièces uniques dans l’atmosphère donnée par le titre HBIV-Continuum .
HBIV-Continuum © David Boureau
HBIV-Continuum © David Boureau |
Didier Fiuza Faustino et son installation Cosmogonie. La cosmogonie est la science de la création des objets célestes mais aussi, la portion de mythologie qui raconte la naissance du monde et des Hommes. Pour sa collaboration avec Hermès et Pierre Hardy, Didier Fiuza Faustino a choisi de saisir le thème de la nouvelle collection Haute Bijouterie centrée sur l’expression du temps, pour redessiner l’intérieur de la boutique Hermès, rue du Faubourg Saint-Honoré, dans une ligne futuriste. Pas moins de douze écrins contenant les bijoux sont disposés de manière à former un cercle parfait, Faustino introduit là une représentation élémentaire du concept de temps. |
HBIV-Continuum © David Boureau |
En sélectionnant des matériaux bruts comme la fonte d’aluminium, l’acier inoxydable et l’impression 3D traités sans finitions, l’artiste et architecte introduit un contre-point visuel à la somptuosité des bijoux de la collection. Cette opposition apparaît également dans la mise en scène lumineuse qui provient du cœur de la structure. En effet, il est possible de sentir l’installation respirer grâce à un jeu de variation d’intensité de la lumière. |
HBIV-Continuum © David Boureau |
Grâce à cette collaboration, la finesse de la nouvelle collection Haute Bijouterie Hermès est ainsi révélée et pointe la poésie de son créateur, mais également la position audacieuse de la Maison qui a donné carte blanche à Didier Fiuza Faustino. |
HBIV-Continuum © David Boureau |
« A l’aube, il comprit enfin que l’entreprise de modeler la matière incohérente et vertigineuse qui s’était présentée à lui, l’avait conduit à dialoguer avec une nature qu’il avait sublimé. Dès lors, il ne la toucha plus : il se borna à l’attester, à l’observer, parfois à la corriger du regard. Il la vivait du fond de multiples distances et sous de nombreux angles. Il contemplait cette vaste composition illusoire, tel un mirage. |
HBIV-Continuum © David Boureau |
En effet, l’homme gris derrière ses yeux pâles perçut, avec une certaine faiblesse, les sons et les formes de ces minéraux autrefois couleur de feu, devenus couleur de cendre. Trahissant une certaine défaillance de la chair, l’humidité de son souffle refléta la cohabitation de ces mondes qui s’interpolaient sans jamais se confondre. Lui, qui pourtant avait porté la présence humaine impériale et dominante au travers des astres, arriva, ce jour, à la lucide conclusion que l’espace de son âme s’épuisait. Il se mit dès lors à désirer une présence qui mériterait de participer à son tour, à l’univers. » |
HBIV-Continuum © David Boureau |