Le Musée Prive - Art Magazine
Sing Street Un film de John Carney
Rester vertical d’Alain Guiraudie
L'Economie du couple un film de Joachim Lafosse
L’effet aquatique
L’EFFET AQUATIQUE Par Fabrice Venturini Présenté lors de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2016, « L’effet aquatique » s’inscrit dans la lignée esthétique d’une forme rémanente du cinéma primitif ; et épouse les contours d’un Jacques Tati qui égarerait Hulot à la piscine Maurice Thorez de Montreuil… |
Aspects du néoréalisme par Fabrice Venturini
BIOGRAPHIE FABRICE VENTURINI
Je suis né en 1968, à Bagneux, en région parisienne.Les troubles identitaires d’une mère , enseignante en littérature, et la présence d’un père peintre, passé du « lettrisme » à la « figuration narrative » , ont sans aucun doute exarcerbé ma sensibilité créative. Une intranquillité transformée en intuition. D’où l’éclectisme de mes études universitaires : lettres modernes, cinéma, esthétique et sciences de l’art… Un cheminement qui m’a, in fine, mené à l’écriture d’une thèse consacrée à la délicate question de l’étude du « cinéma de l’immigration ». Fer de lance de mes aspirations intimes, l’image-texte m’aura finalement propulsé socialement vers des postes de formateur en français-lecture de l’image, à Gobelins-L’École de l’image, notamment. Un parcours familial chaotique et la rencontre de personnalités du monde du spectacle ont, en fin de compte, favorisé l’émergence de précieuses interventions ou collaborations : conférences-débats sur Georges Brassens, hommage à Abdellatif Kechiche avec les Films du Delta, partenariat avec des médiathèques pour des animations cinématographiques sur François Truffaut, Khaled Ghorbal… Mon travail d’écriture est donc toujours plus axé sur la recherche d’« urgences iconologiques ». Avec La Poétique du pré-songe, je sondais l’image improbable. Mon étude sur Georges Brassens me guida sur les pas d’une conduite créatrice.
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Photo de Fabrice Venturini |
Scol’ART 3
Scol'Art
Scol’Art : les icono… logiques Par Fabrice Venturini Image et enseignement général ne font, force est de le constater, que rarement cause commune efficiente. L’analyse de l’image enseignée aux scolaires relève dès lors beaucoup plus de la paraphrase que de l’appréhension proprement dite des processus iconologiques. Et c’est là tout le paradoxe français ; le dogmatisme des compétences au détriment de l’errance intuitive. Se tromper sur l’image peut s’avérer vital - c’est un euphémisme -, au risque de la rendre muette… Il nous faut retrouver, grands et petits, le syndrome « Fred » ; le célèbre auteur de bande dessinée. Il est ainsi frappant d’observer les capacités de réminiscence de nombre d’adolescents qui, de la lettre à l’image, possèdent la mémoire cachée où maître Philémon et l’ami Barthélémy (Robinson « transfiguratif ») ont jeté l’ancre et… l’encre. |
Quand la publicité fait Art
Scol’ART (2)
Par Fabrice Venturini
Quand la publicité fait Art
L’initiation d’un public non averti aux dimensions sémiologiques de l’image ne fait souvent sens que lorsqu’elle entre en résonance « magnétique » avec un domaine cognitif connu, ou reconnu de l’enfance.
L’expérience menée auprès d’une classe de sixième concernant les clés de l’image a néanmoins donné lieu à d’étonnantes productions et réflexions. Témoin cette très belle argumentation d’une jeune fille intégrant tout juste le collège, et n’ayant de « BALLY » aucune connaissance préalable. Preuve, s’il en est, que l’iconologie peut aisément s’appréhender au-delà de tout référentiel d’enseignement.
Une expérience mise en place au collège Cohen-Ténoudji, vouée à perdurer…
LE CARAVAGE film de Alain CAVALIER
Bartabas dans un film de Alain Cavalier LE CARAVAGE Coutumier des prix et cinéaste singulier, Alain Cavalier revient, dans un film sans dialogues, au cinéma de l'épure qui le caractérise. Le Caravage, en effet, est un film de captations. Non celles d'un Peter Greenaway qui s'emparerait de Rembrandt, mais celles d'un Alain Cavalier qui chercherait à communier avec le Caravage : un cheval en l'occurrence. "Le duo Bartabas-le Caravage, j'ai ramé avant de le filmer correctement. Il est fait de rythmes et mélodies musculaires qu'il faut capter à la seconde" confie ainsi le réalisateur. Un film-contingence en somme, où théâtre d'ombres de chevaux rime avec piste de cirque éclairée, jalonnée de l'intime... Et au milieu, des esquisses de naufrages joyeuses, pleines d'échappées belles poétiques, où, faut-il le dire, la magie de l'œil-caméra opère puissamment. Fabrice Venturini |
Marguerite un film de Xavier Giannoli
Marguerite par Fabrice Venturini Ponctué de cinq chapitres, « Marguerite » est un film qui s’écoute autant qu’il se regarde ; un film à l’esthétique « naturaliste » où chaque portion de vie s’étoffe de mélodies intermédiaires : sentimentales, musicales, in fine, quasi transcendantales… Une réussite donc, où le talent de Catherine Frot explose comme rarement. Xavier Giannoli signe un film d’une grande justesse où âmes égarées, non-dits, bienveillance et mensonges mêlés composent le portrait d’une femme aimante, et paradoxalement préservée. Il faut voir « Marguerite » pour cela : pour sa sublime cruauté feutrée autant que pour cette femme prête à tout pour être regardée. Et dans cette partition, tout sonne juste, personne ne chante faux. C’est à une véritable symphonie organique que Giannoli nous convie. « Marguerite », de Xavier Giannoli, avec : |