LES MAÎTRES DE L'ABSTRACTION
Autour de la collection
Claude & Michèle Harel
Lundi 06 mars 2017 à 14h30 Etude MILLON
Drouot Richelieu - Salle 5 - 9, rue Drouot 75009 Paris
Le 6 mars prochain, Millon célèbre les Maîtres de l’Abstraction, autour de la collection de Claude et Michèle Harel. Tout au long de sa vie, ce couple de collectionneurs a su tisser des relations fidèles avec les artistes, notamment avec Alain DE LA BOURDONNAYE (né en 1930), Etienne HAJDU (1907-1996), Maria Elena VIEIRA DA SILVA (1908-1992) et son mari Arpad SZENES (1897-1985). Parmi eux, Olivier Debré tenait une place à part. Pendant près de 30 ans, l’amitié du couple et de l’artiste sera indéfectible, au-delà des années et des territoires qui les séparent. En témoigne aujourd’hui un remarquable ensemble d’œuvres de Debré, constitué d’une trentaine de toiles et de lithographies.
Parallèlement à la collection de Claude et Michèle Harel, la vacation du 6 mars propose une centaine d’œuvres réalisées par les plus grands artistes du XXème siècle, retraçant l’histoire de l’abstraction contemporaine à travers les œuvres de figures majeures, tels de Jean-Michel ATLAN (1913-1960), CHU TEH-CHUN (1920-2014), André LANSKOY (1902-1976), Henri MICHAUX (1899-1984), Hans HARTUNG (1904-1989), André MARFAING (1952-1987), Pierre SOULAGES (1919), Arpad SZENES (1897-1985), Raoul UBAC (1910-1985), Geer Van VELDE (1898-1977)…Chu Teh-chun (1920-2014), Composition, vers 1965,
aquarelle sur papier, 37,6 x 53,4 cm.
Estimation : 30 000/40 000 €
Claude et Michèle Harel Né près de Rouen en 1932, Claude Harel quitte la Normandie à 15 ans pour intégrer un prestigieux lycée parisien. Il poursuit ses études à Sciences Po Paris, puis se présente en 1957 au concours de l’ENA, à l’oral duquel Georges Pompidou l’interroge : « que pensez-vous de l’art contemporain ? ». Marié, et après des premiers postes à la préfecture d’Alger et à l’ambassade de Londres, il rentre à Paris pour intégrer le cabinet de Pierre Joxe. C’est à ce moment qu’il décide de se séparer des œuvres d’art classiques qu’il avait jusqu’alors collectées pour se tourner vers l’art contemporain, et achète sa première œuvre d’Olivier Debré, Jardin Ocre (estimée 2 000 / 3 000 euros) à la Galerie Templon. Michèle Harel, passionnée de littérature, travaille avec le grand éditeur et libraire Pierre Bérès aux Editions Hermann qui présente de nombreux artistes au couple à l’occasion des réceptions qu’il donne. C’est ainsi que Claude et Michèle Harel rencontrent Maria Elena Vieira da Silva et son mari Arpad Szenes, Alain de la Bourdonnaye, Louttre B, Etienne Hajdu, Claude Garache. |
A leur arrivée à Bruxelles en 1967, Claude et Michèle Harel accentuent ces relations avec les artistes et leur intérêt pour l’art contemporain, notamment en organisant les soirées post-vernissage de la galerie Michel Vokaer. Le couple quitte Bruxelles en 1973 pour s’installer à Paris. C’est à cette période qu’il rencontre Olivier Debré, avec lequel il lie une grande amitié. En 1979, Claude Harel devient ambassadeur. Malgré une fonction qui l’éloigne de la France, il continue à avoir une relation particulière avec ses amis artistes, notamment avec Olivier Debré. Adrien SERIEN MILLON Trocadéro |