EXPOSITION LINO VENTURA MUSEE DES AVELINES

MUSEES - FONDATIONS - INSTITUTIONS

LINO VENTURA UNE GUEULE DE CINÉMA
sous le parrainage de Jean Dujardin
Du 12 octobre 2017 au 21 janvier 2018

Commissaire d’exposition : Emmanuelle Le Bail, Directrice du musée des Avelines, du Patrimoine culturel et des
Archives municipales
Commissariat scientifique : Nicolas Cabos, Auteur et professeur de cinéma
Assistés d’Anaïs Eveno, chargée d’études documentaires et de Maëlys Delvolvé, chargée d’exposition

Musée des Avelines - Musée d’Art et d’Histoire de Saint-Cloud
Jardin des Avelines - 60, rue Gounod - 92210 Saint-Cloud
www.musee-saintcloud.fr 

QUELQUES MOTS D'INTRODUCTION...

Le musée des Avelines, musée d'art et d'histoire de la ville de Saint-Cloud, est heureux d'annoncer l'exposition Lino Ventura - Une gueule de cinéma du 12 octobre 2017 au 21 janvier 2018.

Le comédien, né le 14 juillet 1919 en Italie, a vécu près de trois décennies à Saint-Cloud et c'est dans cette ville qu'il est décédé le 22 octobre 1987 ; il était donc tout naturel que le musée des Avelines lui rende un hommage appuyé à l'occasion du trentième anniversaire de sa disparition.

Affiches, photographies, documents d'archives, témoignages, musiques de films, objets, scénarios, projections d'extraits... composent le parcours de l'exposition évoquant la carrière de ce monstre sacré du cinéma français.

Différentes salles du musée sont consacrées à ses amitiés avec des comédiens (Gabin notamment), et les réalisateurs avec lesquels il a tourné, de Becker à Verneuil, de Miller à Lelouch, de Pinoteau à Melville, de Malle à Lautner, de Deray à Hossein, ou encore de Sautet à La Patellière... passant ainsi du polar à la comédie pure, du film d'aventures au drame.

Est ainsi retracée la carrière de Lino Ventura, acteur populaire et pudique, qui a joué dans plus de 70 films, dont nombre de chefs d'oeuvre et d'immenses succès publics.

Photo prise sur le tournage d'Adieu poulet, 1975 Saint-Cloud, Musée des Avelines © Étienne George

LINO VENTURA UNE GUEULE DE CINÉMA
Photo prise sur le tournage d'Adieu poulet, 1975  Saint-Cloud, Musée des Avelines © Étienne George
Photo prise sur le tournage d'Adieu poulet, 1975
Saint-Cloud, Musée des Avelines © Étienne George
RETROUVER LINO VENTURA...

Affiches, photographies de plateau et de tournage, scénarios, documents d’archives, maquettes de décors, extraits de films, archives audiovisuelles… Les quelque trois cents oeuvres et documents réunis dans l’exposition témoignent de la trajectoire exceptionnelle de cette gueule de cinéma, dont la force et la loyauté ont marqué des générations d’acteurs et de spectateurs.

L'HOMME DE SAINT-CLOUD

En septembre 1959, Lino Ventura s’établit, dans une grande villa du parc de Montretout, avec sa femme Odette et leurs enfants. Le comédien a alors 40 ans et déjà plusieurs films à son actif. Il est désormais un acteur populaire. À Saint-Cloud, loin des plateaux et de l’agitation parisienne, l’homme discret qu’il est peut vivre sans crainte d’être dérangé.

C’est dans son bureau, au sous-sol de sa maison, que Lino s’installe tous les matins pour choisir consciencieusement ses rôles. Il y lit tous les scénarios qu’il reçoit et écoute attentivement les réalisateurs qui viennent le convaincre de participer à leur prochain film. Mais à Montretout, Lino travaille aussi dans sa cuisine. Il invite régulièrement ses amis à partager ses fameuses pâtes à l’ail, et c’est autour de la table familiale
que s’est affiné le projet des Tontons flingueurs (1963), en compagnie de Michel Audiard, Alain Poiré et Albert Simonin.

Lino s’adonne aussi au sport. L’ancien lutteur se rend tous les week-ends au Stade Français pour jouer au tennis ou au foot, avec sa bande de copains, qu’il pleuve ou qu’il neige !

C’est également depuis sa maison de Saint-Cloud que l’acteur lance, sur les écrans de l’ORTF, son célèbre appel à la création de centres d’accueil pour soutenir les enfants handicapés et leurs parents, le 6 décembre 1965.

Après près de trente ans passés à Saint-Cloud, Lino Ventura meurt subitement d’une crise cardiaque le 22 octobre 1987, dans sa maison de Montretout.

 Lino Ventura devant sa maison à Saint-Cloud, avec son chien Muck Collection particulière © DR
Lino Ventura devant sa maison à Saint-Cloud, avec son chien Muck
Collection particulière © DR
 
DES RINGS AUX PROJECTEURS

Né en 1919 à Parme, Lino Ventura quitte l’Italie avec sa mère en 1926. Ils s’installent à Montreuil, dans le quartier des Italiens, Lino espérant retrouver son père déjà immigré qui a disparu. Sa mère prend alors un emploi de
femme de chambre dans un hôtel du XIXème arrondissement. De son côté, Lino grandit et fait ses « humanités dans la rue ». S’il se rend souvent au cinéma, c’est d’abord à une carrière de lutteur professionnel qu’il se destine. Il devient champion de lutte gréco-romaine sous le nom de Lino Borrini.

En 1942, il épouse Odette Lecomte. Enrôlé dans l’armée mussolinienne en 1943, il profite d’une permission pour déserter et rentrer à Paris. Après la guerre, il poursuit sa carrière sportive et est nommé champion d’Europe poids moyen de catch, sa nouvelle discipline, en 1950. Mais, lorsque son ami Henri Cogan lui brise la jambe lors d’un combat la même année, Lino doit renoncer aux rings.

C’est pourtant grâce à sa carrure de catcheur que Lino est choisi pour incarner un chef de gang dans Touchez pas au grisbi de Jacques Becker (1954). Dans ses premiers films, dont l’emblématique Le Gorille vous salue bien de Bernard Borderie (1958), Lino Ventura joue les durs. L’ancien lutteur, entré au cinéma par accident, devient populaire pour ses rôles de brute.
Tout au long de sa carrière cinématographique, Lino va chercher à affiner ses personnages pour se défaire de cette image de gorille, devenant tour à tour le célèbre Tonton, le copain, le flic désabusé, le père ou l’amoureux. En incarnant le résistant Gerbier dans L’Armée des ombres (1969) puis Jean Valjean dans Les Misérables (1982), cet italien né un 14 juillet est promu au rang de symbole national français.

 Le Gorille vous salue bien, Un film de Bernard Borderie, 1958. Marie Sabouret, Lino Ventura et Bella Darvi Photographie de plateau Collection Gilles Durieux © DR
Le Gorille vous salue bien, Un film de Bernard Borderie, 1958.
Marie Sabouret, Lino Ventura et Bella Darvi
Photographie de plateau Collection Gilles Durieux © DR
 
DES ACCIDENTS AU PATERNEL

Lorsque son ami Henri Cogan lui brise la jambe sur le ring, Lino n'abandonne pas pour autant le monde du catch, puisqu'il devient organisateur de combats. Repéré par Jacques Becker qui cherchait «une gueule de tueur, très musclé» pour son film Touchez pas au grisbi (1954), l'ancien catcheur refuse d'abord catégoriquement de s'engager dans ce «métier de gonzesse».
Il accepte, avec réticence, après que Jacques Becker, marqué par son charisme, a imposé au producteur Jacques Dorfman de le prendre pour le rôle. Le contrat est finalement signé. Une gueule de cinéma est née.

Dans ce film noir à la française, Lino, alias Angelo Borrini, fait face à Max le Menteur, chef de gang joué par Gabin. Celui-ci est impressionné par la présence et le naturel de Lino : «J'peux vous dire un truc, moi, quand je l'ai vu, j'en ai baillé»1, dit-il en présentant son nouvel ami aux journalistes. Il le prend sous son aile et lui offre de nouveaux rôles de gangsters dans Razzia sur la chnouf d'Henri Decoin (1955), puis Le rouge est mis (1957), où leurs personnages s'entretuent.

Devenu populaire, Lino peut ensuite voler de ses propres ailes : Le Gorille vous salue bien (1958), et Les Tontons flingueurs (1963) font de lui une vedette. Si Gabin et Ventura ne se croisent plus à l'écran, leur amitié bat son plein. Il faut attendre 1969 pour qu'Henri Verneuil les réunisse à nouveau dans Le Clan des Siciliens, aux côtés d'Alain Delon. Jusqu'à la mort de Jean Gabin le 15 novembre 1976, les deux hommes, qui partagent la même force et la même droiture, restent très liés.

«Un jour, il y a Gabin qui m'a dit : "Écoute-moi bien, le secret je vais te le dire : tu n'as qu'à te laisser aller". Alors, je me laisse aller.» Lino Ventura 2

1Touchez pas au Grisbi, RTF, 16 mars 1954
2 Cinépanorama, 21 février 1959

 Touchez pas au Grisbi, Un film de Jacques Becker, 1954. Lino Ventura et Jean Gabin Photographie de plateau Collection Musée Jean Gabin (Mériel) © DR
Touchez pas au Grisbi, Un film de Jacques Becker, 1954.
Lino Ventura et Jean Gabin
Photographie de plateau
Collection Musée Jean Gabin (Mériel) © DR
 
LA BRUTE QUI MARCHE

Lors des premières années de sa carrière, Lino Ventura se spécialise dans les rôles de durs. Sa carrure imposante et son visage marqué en font l’interprète idéal des films d’action ou d’espionnage. Souvent gangster, rarement
policier, il fait peser la plupart du temps sur le héros, que ce dernier soit Jean Gabin ou Eddie Constantine, une réelle menace physique.

D’autant que ses années de lutte et de catch lui ayant appris à donner et recevoir les coups, il est l’un des meilleurs acteurs de bagarre en France.

En 1958, c’est justement par le truchement de ce cinéma « physique » que sa carrière prend une nouvelle dimension. Il est choisi pour interpréter le rôle principal du film de Bernard Borderie Le Gorille vous salue bien, adaptation d’une série de romans d’espionnage. Lino Ventura devient donc Géo Paquet, as des services spéciaux français. Le film est un succès public mais l’acteur, soucieux de ne pas s’enfermer dans un rôle, refuse de jouer dans la suite prévue. Roger Hanin lui succède.

En 1960, son vedettariat naissant permet à Lino Ventura d’aider Claude Sautet à réaliser son premier film, Classe tous risques. Il insiste alors pour avoir comme partenaire un jeune homme plein d’avenir : Jean-Paul Belmondo. Classe tous risques est à sa sortie un échec public mais sera ensuite réhabilité par les cinéphiles du cinéma Mac-Mahon qui l’érigeront en classique du film noir.

En 1961, le réalisateur Denys de La Patellière offre à Lino Ventura l’un de ses plus beaux rôles avec Un taxi pour Tobrouk.
Dans ce grand film humaniste déguisé en divertissement populaire, l’acteur donne une profondeur nouvelle à son personnage de dur. Il est aidé dans cette entreprise par les dialogues inoubliables de Michel Audiard.

Un an plus tard, le triumvirat Ventura – Audiard – La Patellière se reforme pour Le Bateau d’Émile. Dans cette adaptation émouvante et drôle de Georges Simenon, l’acteur va plus loin encore dans le processus d’humanisation de son personnage.
Face à Annie Girardot, il est tour à tour séduisant, veule, émouvant… bref : son jeu s’enrichit. Et la cuirasse du héros se lézarde.

Classe tous risques, Un film de Claude Sautet, 1960 Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo Photographie de plateau Saint-Cloud, Musée des Avelines © Paul Apoteker
Classe tous risques, Un film de Claude Sautet, 1960
Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo
Photographie de plateau
Saint-Cloud, Musée des Avelines © Paul Apoteker
 
LE TONTON ET LE COPAIN

Depuis ses débuts, Lino Ventura a en tête les conseils de Jean Gabin. Il en est un qu’il érige en leitmotiv : « Travaille avec des gens que tu aimes. »

Ça tombe bien, le précepte est celui que suivent, à la lettre, Michel Audiard et Georges Lautner. Le scénariste et le jeune réalisateur réunissent en 1963 une joyeuse bande sur un étrange film qui s’appelle à l’origine Le Terminus des prétentieux et qui deviendra, sur le tournage, Les Tontons flingueurs. C’est un pastiche du film noir où l’on parle argot et musique concrète, où l’on « défouraille » et « colle des bourre-pifs ». Une comédie policière dans laquelle des truands se remémorent leur jeunesse en buvant de l’alcool de contrebande dans la cuisine pendant la surprise-partie de leur nièce. Lino Ventura est le chef naturel d’un groupe formé de Bernard Blier, Francis Blanche, Robert Dalban, Venantino Venantini… Les Tontons est un film de copains. Il deviendra un classique.

Une partie du groupe se reforme ensuite, enrichi de la délicieuse Mireille Darc et d’autres seconds rôles (Michel Constantin, Jess Hahn, Charles Millot…) et fait ensemble deux autres comédies aussi débridées, Les Barbouzes (en 1964) et Ne nous fâchons pas (en 1966). Ces trois grandes réussites prouvent que Lino Ventura peut être un immense acteur de comédie, bien qu’il ne cesse d’en douter.

Il faut ensuite six ans pour qu’il creuse à nouveau ce sillon. Claude Lelouch, cinéaste oscarisé (pour Un homme et une femme) lui propose de « mettre sa force au service de la connerie » dans un film inclassable et irracontable, L’aventure c’est l’aventure. En chef d’une bande de Pieds Nickelés qui drape sa crapulerie dans de fallacieuses motivations politiques, Lino Ventura est extraordinaire. Ses complices s’appellent cette fois-ci Charles Denner, Aldo Maccione, Charles Gérard et, surtout, Jacques Brel. Entre Lino et lui, l’amitié est immédiate et indéfectible. Et c’est avec Brel que Lino accepte de jouer en 1973 dans ce qui sera sa dernière comédie : L’Emmerdeur.

L’aventure c’est l’aventure, Un film de Claude Lelouch, 1972. Jacques Brel et Lino Ventura Photographie de tournage Collection particulière © DR 
L’aventure c’est l’aventure,
Un film de Claude Lelouch, 1972.
Jacques Brel et Lino Ventura
Photographie de tournage
Collection particulière © DR
 
LE PÈRE ET L'AMOUREUX

« Vous n’embrassez jamais les femmes ? » demande Linda Larue à Cornelius van Zeelinga dans Boulevard du Rhum, de Robert Enrico, en 1971. Linda Larue, c’est Brigitte Bardot et Cornélius, c’est Lino Ventura, ce qui donne une
saveur particulière à ce dialogue. Car, c’est un fait connu, l’acteur n’est pas à l’aise avec les scènes de baiser ni avec les rôles d’amoureux. Le film de Robert Enrico a beau avoir des décors sublimes, une musique magnifique,
une image splendide et des acteurs formidables, il souffre de ce manque d’alchimie entre son couple vedette.

Le cinéma de Lino Ventura, c’est un cinéma d’hommes. Les femmes n’en sont pas absentes mais elles n’en sont pas la pierre angulaire. Même lorsque les relations hommes-femmes sont l’une des thématiques – comme dans Le
Bateau d’Émile – c’est dans un traitement bien chaste. N’allez pas imaginer l’acteur dans un lit ! Et pourtant, Claude Lelouch a réussi à l’y glisser, dans La Bonne Année, en 1973. Dans cette comédie romantique et policière sur « le
dernier des machos », le cinéaste a prévu une scène où Lino Ventura est au lit et Françoise Fabian en peignoir avec lui dans la chambre. La séquence n’a été tournée qu’à la fin du tournage, après que l’acteur a été convaincu lui-même qu’elle était utile au film. À raison : La Bonne Année est l’une des grandes réussites de sa filmographie.

Il est un autre rôle que Lino Ventura aura peu joué au cinéma, c’est celui de père. Lui qui régnait avec fierté sur sa tribu de quatre enfants à Montretout est un solitaire à l’écran. Certes, il a des fils dans Classe tous risques, mais on est dans un polar et ce thème n’est qu’effleuré. Le tuteur dépassé des Tontons flingueurs laisse pourtant présager que le conflit des générations peut donner, avec une telle personnalité, de beaux moments de cinéma. C’est ce qui se passe avec La Gifle. Son ami Claude Pinoteau offre à Lino Ventura l’un de ses personnages les plus originaux et, pourtant, les plus évidents. Dans le rôle du père désarçonné par l’émancipation de sa fille, il est d’un naturel confondant. Et le duo qu’il forme avec la merveilleuse Isabelle Adjani reste aujourd’hui encore dans les mémoires.

 Boulevard du Rhum Un film de Robert Enrico, 1971 Affiche Collection Musée Gaumont © Charles Rau
Boulevard du Rhum
Un film de Robert Enrico, 1971
Affiche
Collection Musée Gaumont © Charles Rau
 La Gifle Un film de Claude Pinoteau Claude Pinoteau, Isabelle Adjani et Lino Ventura Photographie de tournage Collection particulière © André Perlstein
La Gifle
Un film de Claude Pinoteau
Claude Pinoteau, Isabelle Adjani et Lino Ventura
Photographie de tournage
Collection particulière © André Perlstein
 
SÉRIES NOIRES

La Série Noire est une collection de romans policiers, noirs ou d’espionnage des éditions Gallimard. Elle est créée en septembre 1945 par Marcel Duhamel qui en fixera trois ans plus tard la philosophie en ces termes :

 « Que le lecteur non prévenu se méfie : les volumes de la "Série noire" ne peuvent pas sans danger être mis entre toutes les mains. L'amateur d'énigmes à la Sherlock Holmes n'y trouvera pas souvent son compte. L'optimiste systématique non plus. (…) L'esprit en est rarement conformiste. On y voit des policiers plus corrompus que les malfaiteurs qu'ils poursuivent.
Le détective sympathique ne résout pas toujours le mystère. Parfois il n'y a pas de mystère. Et quelquefois même, pas de détective du tout. Mais alors ?... Alors il reste de l'action, de l'angoisse, de la violence — sous toutes ses formes et particulièrement les plus honnies — du tabassage et du massacre. Comme dans les bons films, les états d'âmes se traduisent par des gestes, et les lecteurs friands de littérature introspective devront se livrer à la gymnastique inverse. (…)
Bref, notre but est fort simple : vous empêcher de dormir. » De 1954 à 1983, Lino Ventura tourne dans dix-huit adaptations de romans de la Série Noire :

- Touchez pas au grisbi, d’après le roman éponyme d’Albert Simonin
- Razzia sur la chnouf, d’après le roman éponyme d’Auguste Le Breton
- Le rouge est mis, d’après le roman éponyme d’Auguste Le Breton
- Le Gorille vous salue bien, d’après le roman éponyme d’A.L. Dominique
- Classe tous risques, d’après le roman éponyme de José Giovanni
- Les Tontons flingueurs, d’après Grisbi Or Not Grisbi d’Albert Simonin
- L’Arme à gauche, d’après Ont-ils des jambes ? de Charles Williams
- Les Grandes Gueules, d’après Le Haut-fer de José Giovanni
- Le Deuxième Souffle, d’après le roman éponyme de José Giovanni
- Le Rapace, d’après le roman éponyme de John Carrick
- Dernier domicile connu, d’après le roman éponyme de Joseph Harrington
- Fantasia chez les ploucs, d’après le roman éponyme de Charles Williams
- Le Silencieux, d’après Drôle de pistolet de Francis Ryck
- Adieu poulet, d’après Adieu poulet ! de Raf Vallet
- Un papillon sur l’épaule, d’après Le Puits de velours, de John Gearon
- Garde à vue, d’après À table ! de John Wainwright
- Espion, lève-toi, d’après le roman éponyme de George Markstein
- Le Ruffian, d’après le roman éponyme de José Giovanni.

 Garde à vue, Un film de Claude Miller, 1981. Lino Ventura, Claude Miller, Guy Marchand et Michel Serrault Photographie de tournage Collection La Cinémathèque française © Dominique Le Strat
Garde à vue,
Un film de Claude Miller, 1981.
Lino Ventura, Claude Miller, Guy Marchand et Michel Serrault
Photographie de tournage
Collection La Cinémathèque française
© Dominique Le Strat
 
L'AMERTUME DU JUSTE

À partir du début des années 1970, Lino Ventura crée à l’écran un rôle à sa mesure. Celui d’un homme juste et droit qui découvre la corruption, la violence et l’absurdité du monde moderne.
Cette découverte se fait d’abord avec horreur, indignation, puis, la lassitude venant, avec écoeurement. Mais bien que le combat soit perdu d’avance, ce personnage – qui est souvent un policier – se bat avec le panache d’un Cyrano fatigué et l’amertume d’un Don Quichotte lucide contre la pourriture générale.

C’est à partir de Dernier domicile connu, en 1970, qu’il apparaît. Devant la caméra de José Giovanni, épaulé par les adorables taches de rousseur de Marlène Jobert, Lino joue un policier qui se débat dans une sale affaire, dans
un sale monde. Rythmé par l’entêtante musique de François de Roubaix, ce film amer marque les esprits.

En 1976, c’est Adieu poulet, adaptation par Pierre Granier-Deferre d’un roman de Raf Vallet. Après Marlène Jobert, c’est une autre jeunesse emblématique des années 1970, Patrick Dewaere, qui partage la vedette avec Lino Ventura et joue le jeune inspecteur Lefèvre qui aide le commissaire Verjeat à lutter, en vain, contre la corruption.

Un an plus tard, en 1976, l’acteur creuse le sillon. Il tourne Cadavres exquis, adaptation du roman italien Le Contexte de Leonardo Sciascia, mis en scène par le maître transalpin du film policier politique : Francesco Rosi. Enquête labyrinthique dénonçant les germes d’un totalitarisme insidieux, le film est une splendeur. Lino y est encore un policier, Amerigo Rogas, enquêtant suite à une série de meurtres touchant la magistrature italienne.

En 1978, voici le film le plus étrange de cette période : Un papillon sur l’épaule, de Jacques Deray. Adapté d’un roman de John Gearon transposé à Barcelone, c’est un film où l’angoisse et l’incompréhension face au monde irradient chaque seconde.

Enfin, en 1981, Lino Ventura joue l’inspecteur Gallien dans Garde à vue, de Claude Miller. Ce huis-clos oppressant dans lequel il fait face à Michel Serrault et Romy Schneider est l’apothéose de cette période « l’amertume du juste », et l’un des films majeurs de l’acteur.

Dernier domicile connu, Un film de José Giovanni, 1970. Lino Ventura et Marlène Jobert Photographie d’exploitation Collection particulière © DR
Dernier domicile connu,
Un film de José Giovanni, 1970.
Lino Ventura et Marlène Jobert
Photographie d’exploitation
Collection particulière © DR
 
L'HOMME DES GRANDS ESPACES

Il est le John Wayne français.

Comme le légendaire « Duke », Lino Ventura a cette capacité à être crédible quel que soit le décor, aussi grandiose soit-il.
Est-ce la combinaison entre son charisme naturel, sa densité physique et une forme de « minéralité » si particulière ? Il n’est pas seulement l’acteur idéal des films d’action. Il est « tout-terrain ». Dans le désert, dans la forêt, en pleine mer, dans la jungle urbaine ou dans les Montagnes Rocheuses, il est à sa place.

Cette qualité intrinsèque n’est pas venue avec le temps : dès 1963, dans Cent mille dollars au soleil, sorte de western moderne dans les grandioses paysages désertiques du Maroc, il est un « shérif » crédible. Dans ce Salaire de la peur pour s’amuser, il poursuit son ami Jean-Paul Belmondo et tient en haleine des millions de spectateurs.

Ce sont ensuite deux films de Robert Enrico qui affirment son talent dans les films d’aventures tournés dans des décors somptueux. En 1965, il est comme un poisson dans l’eau dans les forêts vosgiennes dans Les Grandes Gueules, aux côtés de Bourvil.
Puis en 1967, il forme avec Alain Delon et Joanna Shimkus le trio de rêveurs en quête d’absolu d’un grand film romantique : Les Aventuriers. Des mers lointaines au Fort Boyard en passant par les terrains vagues de la banlieue parisienne, le film est une odyssée douce-amère aux couleurs éclatantes et aux acteurs magnifiques.

Jusqu’à ses derniers films, Lino Ventura aura été à l’aise dans les grands espaces : Le Ruffian, un de ses derniers films, le met en scène dans les grands espaces canadiens. Il y est comme chez lui.

Malgré cette capacité, très américaine, à occuper tous les terrains, Lino Ventura ne tourne que très peu aux États-Unis, par choix. Et c’est finalement un cinéaste français, son ami Claude Pinoteau, qui le dirige dans son film le plus américain : L’Homme en colère, en 1979. Dans le rôle d’un père à la recherche de son fils au Canada, il passe avec un égal bonheur de la jungle urbaine aux forêts, aux côtés d’Angie Dickinson et Donald Pleasence.

Le Ruffian, Un film de José Giovanni, 1983. Béatrix Van Til, Bernard Giraudeau et Lino Ventura Photographie d’exploitation Collection La Cinémathèque française, Ministère de la Culture et de la Communication, Centre national du Cinéma et de l'Image animée © Dominique Le Strat
Le Ruffian,
Un film de José Giovanni, 1983.
Béatrix Van Til, Bernard Giraudeau et Lino Ventura
Photographie d’exploitation
Collection La Cinémathèque française, Ministère de la Culture et de la Communication, Centre national du Cinéma et de
l'Image animée © Dominique Le Strat
 
UN SYMBOLE NATIONAL FRANÇAIS

Comme l’analyse Claude Lelouch, Lino Ventura fait partie de ces comédiens qui ont, à un moment donné, symbolisé la France.

Lui qui refusait de demander la nationalité française pour ne pas, disait-il, « renier le pays où je suis né par une signature au bas d’une page » et qui est donc resté Italien jusqu’à la fin de sa vie, est aujourd’hui l’une des personnalités marquantes de l’histoire du cinéma français.

D’ailleurs, le monde du septième art, souvent prompt à railler les acteurs populaires, l’avait reconnu comme l’un de ses maîtres en lui demandant, en 1976, de succéder à Jean Gabin en tant que président de la cérémonie des César.

Jean Gabin justement, auquel il succède quelques années plus tard dans un rôle emblématique de la culture française : Jean Valjean, personnage principal des Misérables.

Lorsqu’il propose à Lino Ventura d’incarner en 1982 le grand héros hugolien, Robert Hossein se heurte à une double hésitation de l’acteur : succéder à son ami et maître l’angoisse et, en plus, il n’aime pas tourner en costumes d’époque.

L’enthousiasme communicatif du metteur en scène finit par avoir raison des réticences. Lino plonge. Il confiera : « Valjean est un rôle terrible où les plus grands se sont merveilleusement exprimés. Quel héritage redoutable ! J’ai abordé ce rôle avec une crainte immense, craignant de le desservir par trop d’amour. Et tandis que je mettais ma propre personnalité au vestiaire, j’essayais de devenir, d’être Valjean. »

Il y parvient, comme il était parvenu en 1969 à personnifier Philippe Gerbier, le parangon des résistants français né de la plume de Joseph Kessel, devant la caméra de Jean-Pierre Melville dans L’Armée des ombres. Dans ce grand film d’atmosphère, Lino Ventura donne la réplique, entre autres, à Simone Signoret, Paul Meurisse et Claude Mann. Jamais il n’a été plus tragiquement beau, plus hiératique et douloureux. Enveloppé par la lumière blafarde et angoissante des petits matins hivernaux créée par le chef opérateur Pierre Lhomme, L’Armée des ombres est un monument du cinéma.

Au même titre que Lino Ventura.

Les Misérables, Un film de Robert Hossein, 1982. Michel Bouquet et Lino Ventura Photographie d'exploitation Collection La Cinémathèque française © Dominique Le Strat
Les Misérables,
Un film de Robert Hossein, 1982.
Michel Bouquet et Lino Ventura
Photographie d'exploitation
Collection La Cinémathèque française
© Dominique Le Strat
 
AUTOUR DE L'EXPOSITION

CONFÉRENCES

18 novembre 16h30

• Les Tontons flingueurs : le virage comique de Lino Ventura, par Philippe Lombard. Suivie d’une signature de
ses ouvrages.

Gratuit - Sans réservation - Durée : 1h. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

13 janvier 16h30

• La filiation Gabin-Ventura, par Patrick Glâtre, chargé de mission Cinéma & arts visuels au Conseil
départemental du Val-d’Oise.

Gratuit - Sans réservation - Durée : 1h. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

LECTURE

25 novembre 16h30

• L’Armée des ombres, de Joseph Kessel, par Catherine Gautier, comédienne.

Gratuit - Sans réservation - Durée : 1h. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

CONCERTS

9 décembre 16h30

• Lino Big Band, sur la musique des films de Lino Ventura. En partenariat avec l’ECLA.

Gratuit - Sans réservation - Durée : 1h. Entrée libre dans la limite des places disponibles.

16 décembre 16h30

• Hommage à Miles Davis, Gilles Relisieux Sextet.

Par Gilles Relisieux (trompette), Robin Ducruet (trombone), Frédéric Touache (saxophone), Thierry

Tardieu (batterie), Patrice Soler (basse), Vinh Le (piano).

Gratuit - Sans réservation - Durée : 1h Entrée libre dans la limite des places disponibles. Libre participation au
profit des artistes.

PROJECTIONS AU CINÉMA LES 3 PIERROTS

6 rue du Mont-Valérien 92210 Saint-Cloud

20 octobre 20h30

• L’Emmerdeur, d’Édouard Molinaro

10 novembre 20h30

• L’Armée des ombres, de Jean-Pierre Melville

15 décembre 20h30

• Un taxi pour Tobrouk, de Denys de La Patellière

12 janvier 20h30

• Adieu poulet, de Pierre Granier-Deferre

FILMOGRAPHIE DE LINO VENTURA

® Touchez pas au grisbi de Jacques Becker, 1954
® Razzia sur la chnouf d’Henri Decoin, 1955
® La Loi des rues de Ralph Habib, 1956
® Crime et Châtiment de Georges Lampin, 1956
® Le Feu aux poudres d'Henri Decoin, 1957
® Action immédiate de Maurice Labro, 1957
® Trois jours à vivre de Gilles Grangier, 1957
® Le rouge est mis de Gilles Grangier, 1957
® L’Étrange Monsieur Steve de Raymond Bailly, 1957
® Maigret tend un piège de Jean Delannoy, 1958
® Ces dames préfèrent le mambo de Bernard Borderie, 1958
® Montparnasse 19 de Jacques Becker, 1958
® Le Gorille vous salue bien de Bernard Borderie, 1958
® Sursis pour un vivant de Víctor Merenda, 1958
® Douze heures d’horloge de Géza von Radványi, 1959
® Marie-Octobre de Julien Duvivier, 1959
® 125, rue Montmartre de Gilles Grangier, 1959
® Un témoin dans la ville d’Édouard Molinaro, 1959
® Le Chemin des écoliers de Michel Boisrond, 1959
® Le fauve est lâché de Maurice Labro, 1959
® Classe tous risques de Claude Sautet, 1960
® Les Mystères d’Angkor de William Dieterle, 1960
® Un taxi pour Tobrouk de Denys de La Patellière, 1961
® La Fille dans la vitrine de Luciano Emmer, 1961
® Le Roi des truands de Duilio Coletti, 1961
® Le Bateau d’Émile de Denys de La Patellière, 1961
® Les Lions sont lâchés d’Henri Verneuil, 1961
® Le Jugement dernier de Vittorio De Sica, 1961
® Le Diable et les Dix Commandements de Julien Duvivier, 1962
® Les Petits Matins de Jacqueline Audry, 1962
® L’Opéra de quat’sous de Wolfgang Staudte, 1962
® Les Tontons flingueurs de Georges Lautner, 1963
® Cent mille dollars au soleil d’Henri Verneuil, 1963
® Carmen 63 de Carmine Gallone, 1963
® Les Bandits (Llanto por un bandito) de Carlos Saura, 1964


® Les Barbouzes de Georges Lautner, 1964
® Le Monocle rit jaune de Georges Lautner, 1964
® L’Arme à gauche de Claude Sautet, 1965
® Les Grandes Gueules de Robert Enrico, 1965
® La Métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre, 1965
® Avec la peau des autres de Jacques Deray, 1966
® Ne nous fâchons pas de Georges Lautner, 1966
® Le Deuxième Souffle de Jean-Pierre Melville, 1966
® Les Aventuriers de Robert Enrico, 1967
® Le Rapace de José Giovanni, 1968
® Le Clan des Siciliens d’Henri Verneuil, 1969
® L’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville, 1969
® Dernier domicile connu de José Giovanni, 1970
® Fantasia chez les ploucs de Gérard Pirès, 1971
® Boulevard du rhum de Robert Enrico, 1971
® Cosa Nostra de Terence Young, 1972
® Le Silencieux de Claude Pinoteau, 1972
® La Raison du plus fou de Raymond Devos et François Reichenbach, 1972
® L’aventure c’est l’aventure de Claude Lelouch, 1972
® La Bonne Année de Claude Lelouch, 1973
® Le Far West de Jacques Brel, 1973
® L’Emmerdeur d’Édouard Molinaro, 1973
® Les Durs (Uomini Duri / Three tough guys) de Duccio Tessari, 1974
® La Gifle de Claude Pinoteau, 1974
® Adieu poulet de Pierre Granier-Deferre, 1975
® La Cage de Pierre Granier-Deferre, 1975
® Cadavres exquis (Cadaveri Eccellenti) de Francesco Rosi, 1976
® Un papillon sur l’épaule de Jacques Deray, 1978
® La Grande Menace (The Medusa Touch) de Jack Gold, 1978
® L’Homme en colère de Claude Pinoteau, 1978
® Les Séducteurs d’Édouard Molinaro, 1980
® Garde à vue de Claude Miller, 1981
® Espion, lève-toi d’Yves Boisset, 1981
® Les Misérables de Robert Hossein, 1982
® Cent Jours à Palerme (Cento Giorni a Palermo) de Giuseppe Ferrara Alberto Dalla, 1983
® Le Ruffian de José Giovanni, 1983
® La Septième Cible de Claude Pinoteau, 1984
® La Rumba de Roger Hanin, 1987

REMERCIEMENTS

Nos remerciements s’adressent tout d’abord à Jean Dujardin qui a bien voulu nous faire l’honneur de parrainer
cette exposition ainsi qu’à Laurent Ventura pour son engagement tout au long du projet.

Cette exposition a été réalisée avec le soutien du commissariat scientifique de Nicolas Cabos, auteur et
professeur de cinéma ainsi que de Patrick Glâtre et de Catherine Brossais de la Direction de l’action culturelle du
Conseil départemental du Val d’Oise. Nous les remercions très chaleureusement pour leur investissement. Nous
remercions également Pierre Jacquemont, directeur des 3 Pierrots, pour la programmation d'un cycle de
projection Lino Ventura.

Nous tenons particulièrement à remercier les institutions qui ont contribué à la richesse de cette manifestation :
la Cinémathèque française, le musée Gaumont, la Cinémathèque de Toulouse, le musée Jean Gabin de Mériel et
les particuliers pour leurs prêts exceptionnels.

Merci également à l’artiste SIGN7, Emmanuel-Charles Garnier, pour la réalisation d’une oeuvre originale en
hommage à Lino Ventura.

Nous adressons notre gratitude aux différentes personnalités qui ont accepté de témoigner et de nous faire
partager leurs souvenirs sur Lino Ventura : Isabelle Adjani, Pierre Barthès, Yves Boisset, Christian Brincourt, Daniel
Cauchy, Thierry Chabert, Élie Chouraqui, Alexandre de La Patellière, Jacques Dorfmann, Étienne George, Charles
Gérard, Robert Hossein, Patrick Jorge, Dany Kogan, Claude Lelouch, Pierre Lhomme, Claude Mann, Florence
Moncorgé, Karine Pinoteau, Yves Pozier, Patrick Raynal, Yves Rodallec et Venantino Venantini.

Nous remercions enfin les partenaires qui ont apporté leur concours à la réalisation de ce projet : la Direction
Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France, Gaumont, l’Institut National de l’Audiovisuel, le Conseil
départemental du Val d’Oise, Guillaume Le Floc'h, commissaire-priseur, le Monoprix de Saint-Cloud et notre
fidèle association des Amis du Musée de Saint-Cloud.

Catalogue d'exposition : Lino Ventura, une gueule de cinéma
Prix : 17 €, 144 pages. ISBN : 9-782955-082584
Disponible à l'accueil du musée des Avelines

lino ventura catalogue

QUELQUES MOTS SUR LE MUSÉE DES AVELINES
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A deux pas de Paris, le musée d'art et d'histoire de Saint-Cloud vous accueille pour vous faire découvrir les
richesses de ses collections.

Ville au passé chargé d'histoire, Saint-Cloud est marqué par les évènements qui ont construit la France et dont
le musée se fait un témoin fidèle. Celui-ci vous propose ainsi un voyage en peintures, gravures ou
photographies, étoffées d'objets et de mobiliers, sur les grands moments et célébrités qui ont écrit le passé de
la ville comme celui de la France.

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Découvrez, au détour des salles, le château de Monsieur, frère du Roi, qui fut également demeure de Marie-
Antoinette, de Napoléon 1er ou de Napoléon III ; la porcelaine tendre de Saint-Cloud et ses décors tout en
finesse ; les personnalités importantes qui ont choisi Saint-Cloud comme lieu de villégiature, artistes, peintres,
sculpteurs ou musiciens tels Edouard Dantan, Gaston La Touche, Charles Gounod ; des pionniers dans leur
domaine, comme Marie Bonaparte, Henri Chrétien, Alberto Santos Dumont. Redécouvrez les événements
historiques du 18 brumaire, de l'incendie du château pendant la guerre de 1870 et la destruction de la ville, de
la fête de Saint-Cloud...
musee avelines1h

Au coeur d'un jardin arboré, le musée des Avelines, autrefois maison particulière d'un riche pharmacien,
s'inscrit dans un cadre exceptionnel pour transmettre l'art et l'histoire aux grands et aux petits, dans un souci
de convivialité renforcé par la présence d'un restaurant salon de thé.

Le musée des Avelines convie les visiteurs à des rendez-vous culturels autour des collections permanentes et
des expositions temporaires : conférences, concerts, rencontres littéraires et artistiques, débats et tables
rondes, spectacles...