ADDICT GALERIE Performance artistico-électorale

Exposition d'art

Élections présidentielles 2017 dans l’espace RVB
Performance artistico-électorale une proposition de Jeff Manzetti
ADDICT GALERIE
14/16 Rue de Thorigny
75 003 Paris
T : +33(0)1 48 87 05 04
info(at)addictgalerie.com
www.addictgalerie.com
Ouverture des bureaux de vote le Jeudi 20 Avril 2017 de 18h à 22h
Vendredi 21 Avril & Samedi 22 Avril de 14:00 à 20:00
Venez voter pour l’énergie vibratoire des candidats à l’élection présidentielle 2017 !
Avec la participation du projet «les Mariannes» initié par Julianne Rose.

En France, les 23 avril et 7 mai 2017, 44,6 millions de citoyennes et de citoyens sont appelés à désigner le prochain  Président  de  la  République  qui  sera  élu  pour  un  mandat  de  cinq  ans  au  scrutin  uninominal majoritaire à deux tours. A l’occasion de cette élection majeure, le corps électoral choisira, dans le secret de l’isoloir, celui qui sera, aux termes de la Constitution de la Ve République, le garant des institutions et le gardien des libertés collectives et individuelles. Sacrée responsabilité !
Dans une démocratie, « le pire des régimes à l’exception de tous les autres » selon Winston Churchill, si voter est un droit, voter en son âme conscience devrait être un devoir. L’affaire n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Nombreux sont les paramètres, conscients ou inconscients, qui peuvent (pré)déterminer les comportements électoraux.
Tout d’abord, nous le savons bien, pléthores d’études l’ont démontré, le choix du bulletin qui sera glissé dans l’urne peut dépendre de variables sociologiques, comme l’âge de l’électeur ou sa situation sociale, de facteurs partisans qui orientent idéologiquement les votes et enfin d’intérêts particuliers, certains votant avec l’objectif de maximisation de leurs intérêts à court terme.
De même, comment la liberté de conscience des électeurs peut-elle s’épanouir, quand à l’heure de la « médiacratie », les campagnes électorales s’organisent autour de faiseurs de roi, instituts de sondage et autres conseillers en image. Ainsi, les débats de fond, programmes contre programmes, laissent peu à peu place à une sorte de concours du meilleur buzz médiatique. Bienvenus dans l’ère du marketing politique !
Au regard de l’enjeu national que représente toute élection présidentielle, faisons le vœu malgré tout qu’une  frange  de  l’électorat  (importante  espérons-le  !)  saura  se  déterminer  en  totale  conscience  et résistera aux logiques implacables du « système ».

Citoyennes, citoyens, c’est à une toute autre élection que vous êtes convoqués, les 20, 21 et 22 avril. En effet, il vous est proposé de quitter temporairement le bleu, blanc, rouge de la République française pour vous glisser dans le rouge, vert, bleu de l’Espace RVB. A l’occasion d’une performance artistico-électorale, vous aurez la possibilité de procéder à une élection particulière. En effet, il s’agira d’élire votre candidat
parmi les onze « vibrations » des prétendants de l’élection présidentielle de 2017 réalisées par l’artiste Jeff Manzetti.
Si,  dans  le  cadre  de  cette  élection  présidentielle,  la  République  convoquera  votre  raison,  c’est  votre émotion que l’Espace RVB invitera à s’exprimer. Soyez rassurés, aucune propagande, aucun programme électoral, aucune enquête d’opinion ne tenteront de vous manipuler pour influencer votre vote. Face à une démarche artistique s’appuyant sur une réalité politique, il vous sera proposé de laisser totalement libre court à vos émotions et de donner pleinement la possibilité à votre sensibilité de s’exprimer sans état d’âme ... mais en votre âme et conscience.
Alors : aux urnes, citoyennes et citoyens !
Sébastien Zonghero
Chargé de court en Droit constitutionnel - Université Paris XII
Membre du Comité électoral de l’Espace RVB

Addict Galerie 2017

Image et vibration
L’histoire de l’art depuis ses origines examine le pouvoir de l’image, la force de persuasion visuelle et la puissance narrative de la figure.
La peinture, art des simulacres et du faux-semblant, usant du beau mensonge de la couleur, de l’artifice de la perspective, de l’illusion de la troisième dimension ou du modelé n’est, comme déjà le soutenait Platon, que maquillage éloignant de la réalité vraie. La photographie n’est pas plus vraie, surtout depuis l’apparition du numérique. Il n’est pas certain qu’une image dise jamais la vérité, mais elle établit un rapport au monde. C’est justement dans sa relation à l’objet, que se situe la reformulation propre à l’image.
Ingres nous a déjà habitué à la distorsion du réel par une idéalisation de la beauté en un canon parfait à ses yeux. Sa grande odalisque, de même que toutes les femmes qui naissent sous son pinceau, répondent à un stéréotype précis qu’il définit une fois pour toutes.
L’image de la publicité qu’un certain yaourt nous offrait, il y a peu, reprenait les mêmes codes. Un corps parfait issu d’un patchwork de différentes plastiques féminines.
L’image n’est donc plus du tout, digne de foi. Manipulée, déformée et hybridée, elle se met au service d’un discours qui peut se décliner sur tous les modes, de l’idéologique à l’économique, en passant par le
psychologique... Elle soulève toutes incertitudes interprétatives et s’inscrit dans une vérité très provisoire, celle de l’instant !
Dans une affiche de campagne électorale la question qui se pose réside dans ce que l’image du candidat va donner à voir, à lire, à interpréter. Tout le staff de la communication du parti se penche sur les propriétés iconographiques et plastiques de l’image politique que le personnage doit incarner. Codifiées, cryptées, truffées de symboles, ces photographies ne permettent pas de porter un jugement sur une réalité en soi, elles induisent un discours. Toutes disent : « Votez pour moi, j’incarne par mon image l’Etat, et l’état de l’Etat, tel que vous souhaitez le voir... et par réverbération je suis la vôtre, puisque je suis à votre image ! »
Force de persuasion, vision fallacieuse, iconographie à double-fond, message subliminal...
Désirant se glisser sous l’éclat du cliché, pour révéler la nature des humains qui s’y cache,
lever le voile sur leur personnalité et dégager ce que Roland Barthes(1) évoque comme la  « nappe mortifère de la pose », l’artiste plasticien Jeff Manzetti propose une performance électorale.
Ainsi la question est discutée...
Isabelle de Maison Rouge
Historienne de l’art
Membre du Comité électoral de l’Espace RVB

Prédicat 2017 par Jeff Manzetti
«Dans la fractalisation» d’une VIBRATION, la tension observée entre les couleurs révèle l’équation harmonique de l’être. »
Une image est une représentation dans l’espace d’une émanation énergétique (EE) traduite par une surface sensible. Cette EE est une combinaison de l’énergie lumineuse ambiante (soleil, flash, lumière continue
artificielle) et de l’énergie lumineuse de l’objet observé, son identité ou principe actif ou « signature ».
Depuis plus de 150 ans, le diktat de la position de la surface sensible n’a pas été remise en question ce diktat : l’endroit désigné « surface sensible » dans un appareil photo ou une caméra est le meilleur endroit pour
représenter le monde. Pourtant l’émergence de l’espace digital va bousculer ces croyances.
En effet, j’ai trouvé un chemin digital me permettant de révéler la signature d’un individu d’une manière plus sensible: sa vibration. Pour cela, grâce au numérique, je fragmente l’image capturée par la surface sensible. Par cette fractalisation de l’image vibrée, poussée plus loin dans l’espace de la lumière, la tension observée entre les couleurs représentées révèle l’équation harmonique de l’être.
Il m’a alors fallu imaginer une expérience capable de mettre à l’épreuve ma subjectivité et les fondements théoriques de mon prédicat, dans leurs capacités à pouvoir réellement représenter l’État Énergétique d’un être.
Si, sans aucune information sur un candidat, un groupe non représentatif de la population française peut élire comme président le même sujet que le groupe national surinformé (identité et programme électoral) alors bien des questions peuvent être soulevées.
Lors des expériences de 2007 et de 2012 les résultats étaient concluants, qu’en sera-t-il pour 2017 ?
Parmi ces questions, la notion de sacrifice relié au phénomène de groupe a attiré mon attention.
En effet après avoir donné les résultats et révélé l’identité des vibrations de chaque candidat, de nombreux votants disaient que leur sensibilité politique ne reflétait pas le choix qu’ils avaient fait durant l’élection RVB, et pourtant le choix des groupes était cohérent !
Pouvais-t-on  déduire  que  certains  s’étaient  sacrifiés  pour  préserver  cette  cohérence  ?  Est-on  dirigé,  de façon inconsciente, par des phénomènes échappant à la raison ? L’univers pourrait-il être guidé par des lois universelles inconnues, sous-jacentes à toutes activités de groupe, et pourquoi pas aux activités individuelles ?
Déjà, j’ai été surpris, en réalisant certaines vibrations, de leur étonnant pouvoir, capable de révéler les états vibratoires d’une infection sanguine, par exemple, alors que ni moi ni le sujet photographié n’était au courant de cet état infectieux.
Une autre vibration révélait une grossesse alors que la femme photographiée ne le savait pas encore. Une des plus extravagante fût encore l’identification certaine d’un mari défunt suite à la vibration du chien de la famille. Pourtant j’ignorais l’existence et du mari et de sa disparition !
L’expérience 2017 des élections dans l’espace RVB devient alors encore plus pertinente que les autres années, et apporter une contribution objectivé et artistique à l’étude de ces phénomènes de groupes lui donnerait un nouveau sens au sens étymologique, « brisé », « fracturé ».