Joan Miro au dela de la peinture Fondation Maeght

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Au-delà de la peinture

29 June – 17 November 2019

https://www.fondation-maeght.com/ 

Du 29 juin au 17 novembre 2019, dans la lignée de l’héritage de Marguerite et Aimé Maeght et de leur fils Adrien, éditeurs d’art et imprimeurs, la Fondation Maeght propose, pour sa grande exposition estivale, un hommage au génie créateur de Joan Miró.
L’exposition Joan Miró. Au-delà de la peinture, dont le commissariat est assuré par Rosa Maria Malet, directrice historique de la Fundació Joan Miró, à Barcelone, offre au public de découvrir une partie essentielle de l’oeuvre de l’artiste : son exceptionnel oeuvre graphique. Cette exposition fait également écho à la rétrospective présentée cet hiver au Grand Palais, à Paris.

Le 12 juin 1925, le Tout-Paris assiste au vernissage de la première exposition personnelle de Joan Miró à la Galerie Pierre, récemment ouverte par le marchand d’art Pierre Loeb. Le lendemain, alors que la galerie est vide, Raymond Roussel va voir l’exposition avec Michel Leiris. Sachant combien Roussel était soucieux de préserver son intimité, Miró s’abstint de les accompagner, mais il fut extrêmement flatté lorsque son ami Leiris lui rapporta la réaction de l’auteur d’Impressions d’Afrique devant ses tableaux. « Ça va au-delà de la peinture », s’était exclamé le grand écrivain devant l’oeuvre difficilement classable de Miró1

1/ « Leiris m’a expliqué la réaction de Roussel. Il a dit à Leiris : “Ça va au-delà de la peinture.” J’ai beaucoup apprécié ce jugement. Il était très difficile de savoir ce que pensait Roussel », dans Joan Miró, Ceci est la couleur de mes rêves. Entretiens avec Georges Raillard, Paris, Seuil, 1977, p. 23.

Le Grand triptyque noir, 1969. © Successió Miró, Adagp Paris 2019. Photo Claude Germain / Archives Fondation Maeght. 

Mais Miró ne bouscule pas les conventions qu’en peinture. Il passe outre quel que soit le champ dans lequel il intervient, qu’il s’agisse de la céramique, de la tapisserie, du théâtre ou, bien entendu, de la gravure : « Penser que le champ de possibilités qu’offre la gravure est aussi large que celui de la peinture – une erreur technique peut, par hasard, conduire à une découverte précieuse. Penser au choc magique qui s’établit lors du contact de l’outil avec le
métal et toujours partir de cette étincelle divine », écrit Miró.

Miró a laissé une empreinte indélébile dans le domaine de l’oeuvre graphique. Il l’a révolutionné à tel point que l’on pourrait paraphraser Raymond Roussel en disant que son oeuvre graphique va au-delà des limites propres aux techniques de reproduction, allant jusqu’à les porter à de nouveaux sommets. Ni abstrait ni figuratif, Miró n’a eu de cesse de développer un langage résolument neuf et poétique, autant dans sa peinture que dans tous ses modes d’expression artistique, dont l’oeuvre graphique reste un domaine très important. Miró écrit dans son cahier : « Baudelaire disait que la gravure était l’écriture
pure de l’esprit 2
2/ Gaëtan Picon, Joan Miró. Carnets catalans : dessins et textes inédits, tome II, Genève, Éditions d’art Albert Skira, 1976, p. 82 (FJM 4464b).

Cosmonaute – maquette, 1969. Encre de Chine,  Gouache et Pastel sec sur eau-forte originale. © Successió Miró, Adagp Paris 2019. Photo Claude Germain /  Archives Fondation Maeght.
Cosmonaute – maquette, 1969. Encre de Chine,  Gouache et
Pastel sec sur eau-forte originale. © Successió Miró, Adagp Paris 2019.
Photo Claude Germain /  Archives Fondation Maeght.
 
Beyond Painting 29 juin - 17 novembre 2019

Building on the legacy of Marguerite and Aimé Maeght and their son Adrien, art publishers and printers, the Fondation Maeght pays tribute to the creative genius of Joan Miró for its major summer exhibition, which will run from 29 June to 17 November 2019. The exhibition Joan Miró. Beyond Painting, curated by Rosa Maria Malet, former director of the Fundació Joan Miró in Barcelona, gives visitors the opportunity to discover an essential aspect of the artist’s work: his exceptional graphic work. The show also echoes the retrospective exhibition presented last winter at the Grand Palais in Paris.

On 12 June 1925, the fashionable and influential members of Parisian society attended the opening of Joan Miró’s first solo exhibition at the Galerie Pierre owned by the dealer Pierre Loeb. The day after, when the gallery was empty, Raymond Roussel – accompanied by Michel Leiris – went to see the exhibition. Miró wanted to respect the writer’s privacy so he did not attend, but he was deeply flattered when his friend Leiris told him about the author of Impressions of Africa’s reaction to his works: “That goes beyond painting,” exclaimed the great writer on seeing Miró’s hard-to-classify work1

1/ Leiris told me about Roussel’s reaction. ‘That goes beyond painting,’ he said to Leiris. I really
appreciated that judgement. It was hard to know what Roussel was thinking,” in Joan Miró, Ceci est
la couleur de mes rêves. Entretiens avec Georges Raillard. Paris: Seuil, 1977, p. 23.

However, it was not only Miró’s painting that went beyond conventional boundaries. He also surpassed them when working in other art forms, be it ceramics, tapestry, theatre or, of course, graphic work: “to think that the field of possibilities in engraving is as broad as that of painting – a mistake in technique can accidentally lead to a valuable discovery. To think about the magical impact that occurs when the tool comes into contact with the metal, and to
always start/ with that divine spark,” wrote Miró.

Miró left an indelible mark on the field of graphic work and generated a profound renewal of it. Indeed, in terms similar to those used by Raymond Roussel, it could be said that his graphic work transcended the very boundaries of printmaking techniques and took the field to a whole new level. Neither abstract nor figurative, Miró constantly developed a resolutely new, poetic language in both his painting and all his other modes of artistic expression, among which his graphic work remains a very important field. In his notebook, Miró wrote that: “Baudelaire said that engraving was pure writing from the spirit.”2

Coquillages – maquette, 1969. Lithographie rehaussée d'encre de Chine, gouache, craies de couleurs. © Successió Miró, Adagp Paris 2019. Photo Claude Germain / Archives Fondation Maeght.
Coquillages – maquette, 1969. Lithographie rehaussée d'encre de Chine,
gouache, craies de couleurs. © Successió Miró, Adagp Paris 2019.
Photo Claude Germain / Archives Fondation Maeght.
 

Joan Miró. Au-delà de la peinture présente plus de deux cents oeuvres, dont un ensemble de gouaches inédites. Maquettes, affiches, gravures, lithographies originales, planches de tirage, bons à tirer et ouvrages de bibliophilie complètent l’exposition pour mettre en lumière cette prodigieuse création. Un grand nombre de ces pièces a été généreusement donné par Adrien Maeght à la Fondation Marguerite et Aimé Maeght. C’est, en effet, à l’imprimerie ARTE, fondée par Adrien Maeght en 1964, que Joan Miró réalisa la plupart de son abondant oeuvre graphique. L’étroite complicité qui l’unissait à son imprimeur lui a permis de se lancer dans des expériences, de tâtonner, d’être
perpétuellement en quête de ce qui pourrait stimuler sa créativité et son imagination. Cet enthousiasme sans bornes donna lieu à une quantité impressionnante de matériel préparatoire – plaques de cuivre, maquettes, épreuves de tirage, etc. Tout ce matériel a été rarement montré, mais c’est pourtant lui qui nous permet le mieux de comprendre la procédure suivie par Miró pour chaque gravure, de voir les différents états de chacune et, aussi, d’appréhender les innovations qu’il a introduites dans les nombreuses techniques de reproduction qu’il maîtrisait.

L’exposition permet de découvrir l’évolution, l’importance et la richesse de l’oeuvre graphique de Joan Miró dans un accrochage autour de quatre concepts principaux : le rapport de Joan Miró avec les poètes, le concept « collage », les possibilités combinatoires et la découverte des techniques.

Joan Miró. Beyond Painting presents over 200 works, including a number of unseen gouaches. Artist’s proofs, posters, prints, original lithographs, printing plates, final proofs and rare books complete the exhibition and shed light on this prodigious creative work.
Adrien Maeght generously donated much of the work material to the Fondation Marguerite et Aimé Maeght. It was in the ARTE print shop founded by Adrien Maeght in 1964 that Joan Miró produced the most prolific bodies of graphic work. There, the close ties between the artist and the printer made it possible to experiment, to try things out, and to look for anything and everything that sparked his creativity and imagination. Such unstoppable enthusiasm led to a remarkable amount of preparatory material – copper plates, artist’s proof, final proofs, etc. – kept, until now, as rarely shown work material. It is, however, the best element for helping us to understand the procedure that Miró followed to make each engraving, as well as the changes and adjustments made during the process, and for showing the innovation introduced into the many printmaking techniques available to him.


The exhibition reveals the evolution, scale and richness of Joan Miró’s graphic work through a layout focusing on four main concepts: Joan Miró’s relationships with poets, the concept of collage, combinatory possibilities and the discovery of techniques.

Affiche « Tokyo – Kyoto » – maquette. Gouache et Encre de Chine sur carton. © Successió Miró, Adagp Paris 2019. Photo Claude Germain / Archives Fondation Maeght.
Affiche « Tokyo – Kyoto » – maquette. Gouache et Encre de Chine
sur carton. © Successió Miró, Adagp Paris 2019.
Photo Claude Germain / Archives Fondation Maeght.
 

La gravure, ou, tout au moins, l’incision, est attestée depuis la Préhistoire. Elle atteindra à la Renaissance un niveau conceptuel et technique remarquable, notamment avec Dürer, puis, plus tard, Rembrandt. Elle permet d’obtenir une reproduction fidèle d’une image et de la diffuser. Grâce à elle, des artistes comme Goya ou Gustave Doré ont pu traiter des sujets que la peinture traditionnelle leur aurait difficilement permis d’aborder. Puis, avec l’apparition de la lithographie à la fin du XIXe siècle, surgit un nouveau mode de vulgarisation de l’art, notamment de la main de Toulouse-Lautrec avec des affiches où, à la valeur informative, vient s’ajouter une indéniable valeur plastique.

C’est à son amitié avec des poètes que Miró doit de s’être lancé dans l’aventure de l’oeuvre graphique, une aventure qui commence en 1927, lorsqu’il fait huit pochoirs pour illustrer le recueil Il était une petite pie, de Lise Hirtz, qui paraîtra l’année suivante. Dans les années 1930, Miró apprend à maîtriser les outils et les techniques de la gravure à l’eau-forte et à la pointe sèche. Après quelques autres « expériences » dans le monde de l’édition, ce sont
à nouveau les poètes qui conduisent Miró à la gravure et à la lithographie pour illustrer leurs écrits. Puis, à partir de 1932, Miró crée de nombreuses éditions, dont Portrait de Miró (avec Marcoussis, en 1938) et la Série Noire et rouge (1932-1939) ou la Série Barcelone (1939-1944), constituée de cinquante lithographies. Sa soif d’expériences et d’apprentissage de nouvelles techniques est insatiable : « Goya utilise l’aquatinte dans toutes ses eaux-fortes
– il est indispensable que je connaisse ce procédé et que je l’applique à mes gravures, ce qui donnera infiniment plus de possibilités 3

3/ Joan Miró. Écrits et entretiens : Choisis, présentés et annotés par Margit Rowell, Paris, Daniel Lelong éditeur, 1995 (FJM 4398-4437. 1941-42 4401 b [annotations]).

Evidence of engraving or incising techniques can be found as far back as pre-historic times. It was from the Renaissance that engraving attained a notable conceptual and technical level, with artists like Albrecht Dürer and, later on, Rembrandt. Engraving allows an accurate copy of an image to be made and disseminated. It enabled artists like Francisco de Goya and Gustave Doré to address topics for which there was little room in traditional painting. With the advent of lithography in the late 19th century, a new way of disseminating topics of popular interest emerged, with significant artistic quality. This was the case for Toulouse-Lautrec’s posters, in which an undeniable artistic value was added to their informative value.

Miró’s graphic work venture began in 1927 as a result of his relationships and friendships with a number of poets. It was at that time that he produced eight pochoirs for the book Il était une petite pie (Once There Was a LittleMagpie) written by Lise Hirtz and published the following year. In the 1930s, Miró learnt to master the use of etching and drypoint tools and techniques. After a number of other ‘experiments’ in the world of publishing, the poets were again the ones who led Miró to engraving and to lithography to illustrate their writings. Then from 1932, Miró created numerous editions, including Portrait of Miró (with Marcoussis in 1938), the Black and Red Series (1932-1939) and the
Barcelona Series (1939-1944) comprising 50 lithographs. Miró’s desire to experiment and learn new techniques can also be appreciated from the artist’s own statement: “Goya uses aquatint in all his etchings – it is essential for me to learn that procedure and apply it to my engravings because it will offer infinitely more possibilities.”3

3/ Joan Miró. Écrits et entretiens : Choisis, présentés et annotés par Margit Rowell. Paris: Daniel Lelong éditeur, 1995 (FJM 4398-4437. 1941-42 4401 b [Notes]).

Le Hibou blasphémateur, 1975. Gravure originale en aquatinte et carborundum sur vélin d'Arches. Photo Germain   Archives Fondation Maeght.
Le Hibou blasphémateur, 1975. Gravure originale en aquatinte
et carborundum sur vélin d'Arches. Photo Germain  
Archives Fondation Maeght.
 

C’est en 1947 que Miró réalise une première lithographie originale en couleurs pour Maeght Éditeur pour le frontispice du catalogue de l’Exposition internationale du surréalisme, dont il fait également l’affiche. La grande période de la production de l’oeuvre graphique de Miró commence en 1948 lorsqu’Aimé Maeght devient son marchand en Europe et lui consacre sa première exposition à la Galerie Maeght. Aimé Maeght ne conçoit pas sa galerie sans une politique novatrice d’édition, de lithographies et d’affiches. Miró répond avec délectation à ce voeu : désormais, chacune de ses expositions se verra accompagnée d’une affiche réalisée en lithographie originale. Passionné par l’imprimerie, Miró dessine par la suite de nombreuses lithographies, en noir, sur pierre, notamment pour des livres de ses amis poètes (André Breton, René Char, Tristan Tzara, Paul Éluard…). Aux affiches en lithographie originale s’ajoutent les collaborations à la revue Derrière le miroir, créée en 1946 par Aimé Maeght.

It was in 1947 that Miró made his first original colour lithograph for Maeght Éditeur for the frontispiece of the catalogue of the Exposition internationale du surréalisme, for which he also produced the poster.
The great period of Miró’s graphic work production began in 1948, when Aimé Maeght became Miró’s dealer in Europe and dedicated the first exhibition at the Galerie Maeght to him. For Aimé Maeght, his gallery was inconceivable without an innovative publication, lithograph and poster policy. Miró responded with delight to that sentiment: from then on, each of its exhibitions would have an original lithographic poster. Passionate about printing, Miró went on to design numerous lithographs in black, on stone plates, notably for the books by his poet friends (André Breton, René Char, Tristan Tzara, Paul Éluard, etc.). Besides the original lithographic posters, there were collaborations with the art magazine Derrière le miroir that Aimé Maeght created in 1946.

Dormir sous la lune, 1969. Gravure originale en aquatinte, carborundum, eau-forte et pointe sèche sur Arches. Photo Claude Germain/Archives Fondation Maeght.
Dormir sous la lune, 1969. Gravure originale en aquatinte,
carborundum, eau-forte et pointe sèche sur Arches.
Photo Claude Germain/Archives Fondation Maeght.
 

Les années 1950 voient se développer le goût de l’estampe, l’édition de lithographies et de gravures originales devient l’une des principales activités de Maeght : en 1959 les ateliers d’Aimé Maeght ouvrent à Levallois. « Avec tout ce que j’ai en projet, nous pourrons bâtir un monument à l’oeuvre graphique du XXe siècle 4

4/ Lettre de Joan Miró à Aimé Maeght, 14 mai 1962. », écrit Miró à Aimé Maeght en 1962.

En 1964, Adrien Maeght crée l’imprimerie ARTE rue Daguerre, dans le XIVe arrondissement de Paris. Joan Miró n’imagine plus l’édition sans ARTE, à tel point que même ses catalogues et affiches pour les musées du monde entier y sont réalisés. Lithographie, eaux-fortes et livres de bibliophilie offrent les possibilités les plus variées et les plus grands défis à Joan Miró : il utilise des plaques perforées par l’acide (Les Géants, 1960), imprimées sur des papiers préalablement préparés à d’autres fonctions (Défilé de mannequins, 1969), il incorpore des images photographiques (La Demoiselle du téléphone, 1971) ou l’empreinte d’objets (Le Bijou, 1969). Parallèlement, les éditions de bibliophilie, auxquelles Miró a toujours voulu accorder une place privilégiée, deviennent dans les années 1940 des projets très puissants : Parler seul avec Tristan Tzara (Maeght Éditeur, 1948-1950), À toute épreuve avec Paul Éluard (Cramer, 1958), Album 19 (Maeght Éditeur, 1961) ou Fissures avec Michel Leiris (Maeght Éditeur, 1969) en sont quelques exemples.


The taste for prints developed in the 1950s, and the publication of original lithographs and engravings became one of Maeght’s main activities: Aimé Maeght’s print shop opened in Levallois in 1959.
“With everything I’m planning to do, we could build a monument to 20th-century graphic work,”4

4/ Letter from Joan Miró to Aimé Maeght, 14 May 1962. wrote Miró in a letter to Aimé Maeght in 1962.

In 1964, Adrien Maeght set up the Imprimerie ARTE in rue Daguerre, in Paris’s 14th arrondissement. Joan Miró could no longer imagine publishing without ARTE, to the extent that his catalogues and posters for museums worldwide were produced there. Lithographs, etchings and rare books gave Joan Miró the most varied possibilities and the greatest challenges: he used acid-etched plates (Les Géants [The Giants], 1960) and made prints on types of paper that had been prepared beforehand for other purposes (Défilé de mannequins [Mannequin Parade], 1969), and he incorporated photographic images (La Demoiselle du téléphone [The Young Lady on the Phone], 1971) and the imprint of objects (Le Bijou [The Jewel], 1969). Alongside the above, the publication of rare books – to which Miró had always wanted to pay special attention – became very powerful projects in the 1940s: Parler seul (Speaking Alone) with Tristan Tzara (Maeght Éditeur, 1948-1950), À toute épreuve (Proof against All) with Paul Éluard (Cramer, 1958), Album 19 (Maeght Éditeur, 1961) and Fissures with Michel Leiris (Maeght Éditeur, 1969) are but a few examples.

 
Les Mains sales – maquette, 1974. Gouache et Collage de journaux sur papier.  © Successió Miró, Adagp Paris 2019.  Photo Claude Germain / Archives Fondation Maeght.
Les Mains sales – maquette, 1974. Gouache et Collage de journaux sur papier.
© Successió Miró, Adagp Paris 2019.
Photo Claude Germain / Archives Fondation Maeght.
 

À la fin des années 1960, Miró découvre, grâce à Adrien Maeght, les possibilités que lui offre la technique du carborundum, utilisée par Henri Goetz. « L’artiste peut s’exprimer avec davantage de richesse et de liberté, […] je me rends de plus en plus compte de la richesse et des nouveaux horizons que votre procédé apporte à la gravure. Jamais on n’avait obtenu des matières avec une puissance pareille.
Pour ce qui me concerne directement, je peux m’exprimer sans aucune entrave, d’un seul élan de l’esprit, sans être paralysé ni ralenti par une technique dépassée qui risquerait de déformer la libre expression et la pureté et la fraîcheur du résultat final. Une gravure pareille peut avoir la beauté et la dignité d’un beau tableau 5

5/ Lettre de Joan Miró à Henri Goetz, 18 janvier 1968, reproduite dans Henri Goetz [postface de Joan Miró], Gravure au carborundum : nouvelle technique de l’estampe en taille douce, Paris, Maeght éditeur, 1974, p. 70.», écrit Miró dans une lettre à Henri Goetz en 1968. À partir de ce moment, le noir joue un rôle essentiel dans les gravures de Miró. Cependant, loin de nous approcher des ténèbres, le noir vibrant de Miró rapproche ses gravures de l’oeuvre unique plutôt que du multiple.

In the late 1960s, and thanks to Adrien Maeght, Miró discovered the possibilities made available to him by the carborundum printmaking technique used by Henri Goetz. “An artist can express himself with greater richness and freedom, […] I’m beginning to realise more than ever that your procedure brings richness and new horizons to engraving. Never before have we had such powerful materials. For me personally, it means that I can express myself unhindered, in one go, without being paralysed or slowed down by an outdated technique that would compromise free expression and the purity and freshness of the final result. An engraving can have the beauty and dignity of a
fine painting,”5

5/ Letter from Joan Miró to Henri Goetz, 18 January 1968, reproduced in Henri Goetz [afterword by Joan Miró], Gravure au carborundum : Nouvelle technique de l’estampe en taille douce. Paris: Maeght éditeur, 1974, p. 70. wrote Miró in a letter to Henri Goetz in 1968. From that moment on, black would play an essential role in Miró’s engravings. However, rather than bringing us darkness, Miró’s vibrant black makes his engravings more like single, unique works than multiple ones.

L’importance de la relation entre l’artiste et l’imprimeur est primordiale. Elle permet d’apporter à Joan Miró des solutions techniques à ses demandes et ainsi atteindre les résultats voulus. Ces aspects techniques dans son oeuvre graphique (relief, matière, intégration d’objets, réutilisation de motifs, etc.) prennent toute leur ampleur et se traduisent par la cohérence de l’oeuvre de Miró dans des correspondances entre oeuvre graphique et sculptures ou céramiques. La complicité sans faille entre Joan Miró et Adrien Maeght leur a permis de se lancer dans des projets très risqués, voire révolutionnaires. Le « projet pour une lithographie de 50 mètres » qui sera montré dans l’exposition illustre à merveille cette parfaite entente.

L’exposition Joan Miró. Au-delà de la peinture sera également l’occasion de voir, pour la première fois en Europe, le film de Thomas Bouchard Miró Makes a Color Print (1947-1948), dans lequel on voit l’artiste catalan travaillant dans l’Atelier 17, à New York, une plaque de cuivre qu’il utilisera quelques années plus tard pour la Série II, éditée par Maeght.

The relationship between the artist and the printer was of fundamental importance. It gave Joan Miró technical solutions to his questions and helped him achieve the results he wanted. These technical aspects of his graphic work (relief, materials, incorporation of objects, re-use of motifs, etc.) show their full importance and reflect the consistency of Miró’s work in the connections between his graphic work and his sculptures and ceramics. Joan Miró and Adrien Maeght understood each other right up to the very end, devising risky and ground-breaking projects. On show at the exhibition is the “Project for a 50-metre lithograph”.

The exhibition Joan Miró. Beyond Painting will also give visitors the opportunity to watch, for the very first time in Europe, the film Miró Makes a Color Print (1947-1948) by Thomas Bouchard, which shows the Catalan artist working at Atelier 17 in New York on a copper plate that, years later, he would use for Series II published by Maeght.

Miró réalisant une affiche à l'imprimerie ARTE-Adrien Maeght à Paris. © Photo Clovis Prévost / Archives Maeght.
Miró réalisant une affiche à l'imprimerie ARTE-Adrien Maeght à Paris. © Photo Clovis Prévost / Archives Maeght.
 

Les oeuvres graphiques présentées révèlent la volonté de Joan Miró d’utiliser toutes les possibilités offertes : « Pour la lithographie et la gravure, penser qu’il n’y a qu’à dominer l’accident, et d’aucune manière être dominé : l’oeuvre en sera ainsi plus forte et plus puissante6

6/ Gaëtan Picon, Joan Miró. Carnets catalans…, op. cit., p. 81 (FJM 4464b).

Cette exposition rend hommage à un artiste passionné tout en expliquant sa méthode de travail. Joan Miró a voulu expérimenter toutes les opportunités que pouvaient lui offrir les procédés traditionnels, ainsi que les nouveaux moyens comme le scanner. « L’action directe de l’artiste sur la plaque de cuivre ou sur la pierre, le moment magique de voir comment les graphismes qu’il y avait réalisés se transféraient sur le papier, l’envie d’obtenir une sorte de vibration avec les encres…
Tout ce que la gravure et la lithographie lui offraient comme possibilités signifiait un défi pour Miró. De cet intérêt actif et prolongé jusqu’à la fin de sa vie, en surgit une production remarquable, à la fois en quantité mais, surtout, en qualité », précise Rosa Maria Malet.

The graphic work forming part of this project reveals Joan Miró’s desire to use every possibility on offer: “In lithography and engraving, elements of chance need to be tamed, but the individual certainly does not: only then will the work be stronger and more powerful.”6

6/ Gaëtan Picon, Joan Miró. Carnets catalans…, op. cit., p. 81 (FJM 4464b).

This exhibition pays tribute to a great artist while explaining his method of work. Joan Miró wanted to try all the opportunities presented by traditional processes, as well as new systems such as scanners. “The direct action of the artist on the copper or stone plate, the magical moment of seeing how the markings he had made were transferred to paper, the desire to achieve a kind of vibration with the inks… All the possibilities offered by printmaking and lithography were a challenge for Miró. This active interest, lasting until the end of his life, was the source of a remarkable production, in terms not just of quantity but, above all, of quality,” states Rosa Maria Malet.

Né en 1893 à Barcelone et mort en 1983 à Palma de Majorque, Joan Miró est l’un des artistes majeurs du XXe siècle qui ont révolutionné les codes de l’art moderne. Durant toute sa vie, l’artiste invente un monde onirique au service d’un vocabulaire de formes appliqué à toutes les techniques avec lesquelles il travaille. « Il me faut un point de départ, expliquait Miró, ne serait-ce qu’un grain de poussière ou un éclat de lumière. Cette forme me procure une série de choses, une chose faisant naître une autre chose. Ainsi un bout de fil peut-il me déclencher un monde. »

Joan Miró was born in Barcelona in 1893 and died in Palma de Mallorca in 1983. He was one of the great 20th-century artists who revolutionised the codes of modern art. Throughout his life, the artist invented a dreamlike world to serve a vocabulary of forms applied to all the techniques he worked with. “I need a starting point,” explained Miró, “even if it is only a speck of dust or a beam of light. This form provides me with a series of things, each giving rise to the next. As such, a strand of thread can inspire a whole world.”

Joan Miró dates clés de sa biographie

1893

Le 20 avril, naissance de Joan Miró à Barcelone.

1912

Miró entre à l’école des beaux-arts que dirige
Francesc Galí. Il y restera jusqu’en 1915 et y fera la
connaissance de Joan Prats, d’Enric Cristòfol Ricart
et, sans doute aussi, de Josep Llorens Artigas.

1913

Il s’inscrit au Cercle Artístic de Sant Lluc.

1916

Il est présenté au marchand d’art Josep Dalmau.

Il partage un atelier à Barcelone avec
Enric Cristòfol Ricart (jusqu’en 1918).

1917

Par l’intermédiaire de la galerie de Josep
Dalmau, Miró fait la connaissance de
Maurice Raynal et de Francis Picabia.

1918

Il intègre le groupe d’artistes connu
sous le nom d’Agrupació Courbet.

Première exposition personnelle aux Galeries Dalmau.

1920

Premier séjour à Paris, où il retrouve Picasso.

1921

Il s’installe à Paris, au 45 de la rue Blomet,
où il partage un atelier avec Pablo Gargallo,
qui n’est à Paris que pendant les vacances
scolaires à Barcelone, mais continue à passer
ses étés à Mont-roig, en Catalogne.

Première exposition personnelle à
Paris, à la Galerie La Licorne.

1923

Le peintre André Masson, qui est son voisin
à Paris, lui fait rencontrer Michel Leiris,
Antonin Artaud, Robert Desnos, Paul Éluard
et Raymond Queneau, notamment.

1925

Il fait la connaissance d’André Breton.

Première exposition personnelle à la Galerie Pierre.

1926

Il installe son atelier au 22 de la rue Tourlaque,
où il a Max Ernst et Hans Arp pour voisins.

Il conçoit avec Max Ernst les décors et les costumes
du Romeo and Juliet des Ballets russes de Diaghilev.

1928

Parution d’Il était une petite pie, avec des textes
de Lise Hirtz illustrés par huit pochoirs de Miró.

1929

Il épouse Pilar Juncosa à Palma de Majorque. Le
couple s’installe à Paris, au 3, rue François-Mouthon.

1930

Naissance de sa fille Maria Dolors.

Il fait ses premières lithographies pour illustrer
L’Arbre des voyageurs, de Tristan Tzara.

Premières oeuvres en trois dimensions.

Première exposition aux États-Unis, à
la Valentine Gallery (New York).

Portrait de Miró – Marcoussis, 1938. Gravure originale en eau-forte sur
parchemin. Tirée dans l’atelier de Marcoussis.

Photo Galerie Maeght Paris.

Joan Miró key dates of his biography

1893

Joan Miró was born in Barcelona on 20 April.

1912

He attended the school of art run by Francesc
Galí until 1915. There, he met Joan Prats, Enric
Cristòfol Ricart and Josep Llorens Artigas too.

1913

He joined the arts society called
Cercle Artístic de Sant Lluc.

1916

He met the art dealer Josep Dalmau.

He shared a studio with Enric Cristòfol
Ricart in Barcelona until 1918.

1917

He met Maurice Raynal and Francis Picabia
through Josep Dalmau’s gallery.

1918

He was a member of the art group
called Agrupació Courbet.

First solo exhibition at the Galeries Dalmau.

1920

First trip to Paris. He visited Picasso.

1921

He moved to Paris, staying and working in Pablo
Gargallo’s studio at 45, rue Blomet in term time.
He spent his summers in Mont-roig, Catalonia.

First solo exhibition in Paris, at the Galerie La Licorne.

1923

He met the poets Michel Leiris, Antonin
Artaud, Robert Desnos, Paul Éluard and
Raymond Queneau, among others, through
his neighbour, the painter André Masson.

1925

He met André Breton.

First solo exhibition at the Galerie Pierre in Paris.

1926

He moved to a studio at 22, rue Tourlaque, where Max
Ernst and Hans Arp were among his artist neighbours.

He and Max Ernst created the sets and costumes
for Romeo and Juliet by Diaghilev’s Ballets russes.

1928

The book Il était une petite pie written by Lise
Hirtz included eight pochoirs by Miró.

1929

He married Pilar Juncosa in Palma de Mallorca.
They settled in Paris, at 3, rue François-Mouthon.

1930

Their daughter Maria Dolors was born.

He made his first lithographs to illustrate the book
L’Arbre des voyageurs written by Tristan Tzara.

First three-dimensional works.

First exhibition in the United States, at
the Valentine Gallery in New York.


Il était une petite pie (p6), texte de Lise Hirtz, 1928.

Livre de bibliophilie illustré de 8 pochoirs de Miró, éditions Jeanne Bucher, Paris.

Photo Archives Fondation Maeght.



1931

Il réalise des « peintures-objet »
pendant l’été à Mont-roig.

1932

Joan Prats le présente à Josep Lluís Sert.

Il conçoit le rideau, les décors, les costumes et
les objets du ballet Jeux d’enfants, interprété
par les Ballets russes de Monte-Carlo.

Il fait la connaissance de Louis Marcoussis, qui
l’initie à l’eau-forte, à la pointe sèche et au burin.

Christian Zervos lui présente Roger Lacourière.

1933

Pour la première fois, des eaux-fortes de Miró
illustrent un livre (Enfances, de Georges Hugnet).

1934

Pierre Matisse devient son
représentant aux États-Unis.

1936

Série de peintures sur masonite (Isorel).

Début de la guerre d’Espagne. Son épouse
et sa fille le rejoignent à Paris. Tous trois
resteront en France jusqu’en 1940.

1937

Il fait le pochoir Aidez l’Espagne.

Il réalise la peinture murale Le Faucheur
pour le pavillon de la République espagnole
à l’Exposition universelle, à Paris.

1938

Il fait la connaissance de Stanley William
Hayter dans l’atelier de Louis Marcoussis.

Série Noir et rouge.

1939

Il s’installe à Varengeville-sur-Mer avec sa famille.

Il fait les premières lithographies qui
donneront lieu à la Série Barcelone.

1940

Il entreprend la série des Constellations.

1941

Première rétrospective au MoMA, à New York, dont
James Johnson Sweeney est le commissaire.

Il s’initie au monotype et à la pyrogravure.

1942

Miró retourne à Barcelone.

1944

Il termine sa Série Barcelone, qu’édite Joan Prats.

Il commence à travailler la céramique
auprès de Josep Llorens Artigas.

1947

Premier séjour à New York pour réaliser une
peinture murale qui lui a été commandée par
l’hôtel Terrace Plaza (Cincinnati). Il travaille à
l’Atelier 17 auprès de Stanley William Hayter sur
des illustrations pour l’Antitête de Tristan Tzara.

Il participe à l’exposition Le surréalisme en 1947 :
exposition internationale du surréalisme, à la Galerie
Maeght, avec ses deux premières lithographies
en couleurs, l’une pour l’affiche de l’exposition
et l’autre pour l’intérieur du catalogue.

Il commence à travailler avec Paul Éluard
et l’éditeur Gérald Cramer sur un projet de
livre de bibliophilie, À toute épreuve.

1931

During the summer in Mont-roig, he
created the “painting-object”.

1932

He met Josep Lluís Sert through Joan Prats.

He designed the curtain, sets, costumes
and objects for the ballet Jeux d’enfants
performed by Ballets russes de Monte-Carlo.

He met Louis Marcoussis, who introduced him to
etching, drypoint and burin engraving techniques.

Christian Zervos introduced him to Roger Lacourière.

1933

The book Enfances written by Georges Hugnet was
the first one to be published with Miró’s etchings in.

1934

Pierre Matisse became Miró’s
representative in the United States.

1936

Series of paintings on Masonite.

Miró was in Paris when the Spanish Civil War
broke out. Pilar and Maria Dolors joined him
there. They stayed in France until 1940.

1937

He created his Aidez l’Espagne pochoir.

He created The Reaper, a large mural
painting for the Spanish Republic’s pavilion
at the Paris Universal Exposition.

1938

He met Stanley William Hayter at Marcoussis’s studio.

Black and Red Series.

1939

He and his family moved to Varengeville-sur-Mer.

He made the first lithographs that would
ultimately give rise to the Barcelona Series.

1940

He started working on the Constellations series.

1941

The first retrospective at MoMA in New York,
curated by James Johnson Sweeney.

He learnt monotype printing and
pyrography techniques.

1942

He returned to Barcelona.

1944

He completed the Barcelona Series. It
was published by Joan Prats.

First ceramic works with Josep Llorens Artigas.

1947

First trip to New York to produce the commissioned
mural painting at the Terrace Plaza Hotel in
Cincinnati. He worked at Stanley William Hayter’s
studio Atelier 17, where he did the illustrations
for the book Antitête written by Tristan Tzara.

He took part in the exhibition entitled Le
surréalisme en 1947 : exposition internationale du
surréalisme at the Galerie Maeght, for which he
made his first two colour lithographs, one for the
exhibition poster and one for the catalogue.

He started working with Paul Éluard and
the publisher Gérald Cramer on the rare
book project À toute épreuve.


Série Noire et Rouge VIII, 1938. Gravure originale en eau-forte sur vélin d’Arches.

Photo Archives Fondation Maeght.


Série Barcelone XXXIV, 1939-1944. Lithographie originale
sur Torras Juvinya. Photo Claude Germain / Archives
Fondation Maeght.


1948

Aimé Maeght devient son représentant en Europe.
Première exposition personnelle à la Galerie Maeght.

Il fait 78 lithographies originales pour Parler seul, de
Tristan Tzara, et 13 lithographies pour l’Album 13, qui
paraissent aux éditions Maeght.

1949

Mise au point de la conception du livre
de bibliophilie À toute épreuve.

Miró travaille la lithographie à l’imprimerie
Mourlot et la gravure à l’atelier Lacourière.

1950

Exposition de Parler seul et de l’Album 13
à la Galerie Maeght.

1954

Il se remet à travailler avec Josep Llorens Artigas.

Il expose à la Biennale de Venise et y
reçoit le Grand Prix de gravure.

1956

Exposition Miró/Artigas à la Galerie Maeght.

Il s’installe à Palma de Majorque, où il s’est fait
construire un grand atelier par Josep Lluís Sert.

1958

Inauguration au siège de l’Unesco, à Paris,
du Mur de la Lune et du Mur du Soleil, qui lui
valent le Guggenheim International Award.

1961

Publication de l’Album 19.

1962

Début du projet de la future Fondation Marguerite
et Aimé Maeght, à Saint-Paul-de-Vence.

1964

Inauguration à Saint-Paul-de-Vence de la Fondation
Maeght, dont les bâtiments sont dus à Josep Lluís
Sert, et du Labyrinthe, comportant des sculptures
de Miró et des céramiques de Miró et Artigas.

Adrien Maeght crée à Paris l’imprimerie
ARTE, où Miró réalisera la plupart de
son oeuvre graphique par la suite.

1966

Miró se rend pour la première fois au Japon, en
compagnie d’Aimé Maeght et de Josep Llorens
Artigas et son fils, Joan Gardy Artigas.

Rétrospective Joan Miró au musée
national d’Art moderne de Tokyo.

1967

Henri Goetz l’initie à la gravure au carborundum.

Il reçoit le grand prix de peinture
du Carnegie International.

1948

Aimé Maeght became Joan Miró’s representative in
Europe. First solo exhibition at the Galerie Maeght in Paris.

He produced 78 original lithographs for the book
Parler seul written by Tristan Tzara and 13 lithographs
for Album 13, both of which were edited and published
by Maeght.

1949

The conception of the book À toute épreuve was
established.

He worked on the lithographs at the Imprimerie Mourlot
and on the engravings at the Atelier Lacourière.

1950

Exhibition of Parler seul and Album 13 at the Galerie
Maeght in Paris.

1954

Second period of collaboration
with Josep Llorens Artigas.

He took part in the Venice Biennale. He was
awarded the Grand Prize for Graphic Work.

1956

Miró/Artigas exhibition at the Galerie Maeght.

He moved to the new studio in Palma de Mallorca,
which was designed by Josep Lluís Sert.

1958

Wall of the Sun and Wall of the Moon murals
for UNESCO in Paris. The project received
the Guggenheim International Award.

1961

Publication of Album 19.

1962

Start of the project for the future Fondation
Marguerite et Aimé Maeght in Saint-Paul-de-Vence.

1964

Opening of the Fondation Maeght in Saint-Paul-de-
Vence, which was designed by the architect Josep
Lluís Sert, and of the Labyrinth, with its sculptures
by Miró and ceramics by Miró and Artigas.

Adrien Maeght created the Imprimerie
ARTE in Paris, where Miró went on to
produce most of his graphic work.

1966

First trip to Japan. He went there with Aimé
Maeght, Josep Llorens Artigas and the son
of the latter, Joan Gardy Artigas.

Retrospective exhibition at the National
Museum of Modern Art in Tokyo.

1967

He discovered the carborundum printmaking
technique from Henri Goetz.

He was awarded the Carnegie International
Grand Prize for painting.


Portrait de Joan Miró, 1968. © Photo Jacques Robert / Archives Fondation Maeght.

1968

Il reçoit les insignes de docteur honoris
causa de l’université d’Harvard.

Exposition à l’Hospital de la Santa Creu, à Barcelone.

1969

Exposition Miró autre au siège de l’Ordre
des architectes de Catalogne (COAC).

Second voyage au Japon.

1972

Il décide de créer la Fundació Joan Miró, à Barcelone,
et demande à Josep Lluís Sert d’en concevoir les plans.

1974

Rétrospective Joan Miró, consacrée à sa
peinture, au Grand Palais, et, aux mêmes
dates, exposition Miró : l’oeuvre graphique au
musée d’Art moderne de la Ville de Paris.

1975

Ouverture au public de la Fundació
Joan Miró, à Barcelone.

1976

Inauguration officielle de la Fundació
Joan Miró, à Barcelone.

1977

Il peint les marionnettes, les masques et les
décors de Mori el Merma, une pièce de théâtre
qui sera donnée l’année suivante par la troupe
La Claca au Gran Teatre del Liceu, à Barcelone.

1979

Inauguration des vitraux qu’il a
réalisés en collaboration avec Charles
Marcq à la Fondation Maeght.

Il reçoit les insignes de docteur honoris
causa de l’université de Barcelone.

1980

L’État espagnol lui décerne la
médaille d’or des beaux-arts.

1983

Joan Miró décède le 25 décembre
à Palma de Majorque.

ANGLAIS

1968

He was awarded an honorary doctorate
by Harvard University.

Exhibition at Hospital de la Santa Creu in Barcelona.

1969

Miró the Other exhibition at the Architects’
Association of Catalonia (COAC) in Barcelona.

Second trip to Japan.

1972

He decided to create the Fundació Joan Miró
in Barcelona. The architect Josep Lluís Sert
was commissioned to design the building.

1974

Opening of the Joan Miró retrospective exhibition
of painting at the Grand Palais in Paris. Miró :
l’oeuvre graphique was presented at the same time
at the Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

1975

Opening of the Fundació Joan Miró in Barcelona.

1976

Official opening of the Fundació
Joan Miró in Barcelona.

1977

He painted the puppets, masks and sets for Mori el
Merma, a play produced by the theatre company
La Claca. The play premièred at the Gran Teatre
del Liceu in Barcelona the following year.

1979

Unveiling of the stained-glass windows at
the Fondation Maeght, which he produced
in collaboration with Charles Marcq.

He was awarded an honorary doctorate
by the University of Barcelona.

1980

He was awarded the Gold Medal for
Fine Arts by the Spanish State.

1983

He died on 25 December in Palma de Mallorca.

 

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Tél: (33) 09 75 80 13 23
Port.: 06 08 06 46 45

 
Patrick Reynolds
 

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