2 avril 2024 - Il fut la modernité sans ingratitude, la tradition sans immobilité et la fidélité sans dogmatisme. Il avait la calme sérénité de ces hommes autant pétris de classicisme que passionnés de progrès, et l’imperturbable conviction que la France est cette alliance intime de l’enracinement et de l’épopée.
Il y a cinquante ans, le président Georges Pompidou nous quittait, au terme d’une longue et cruelle maladie qu’il avait affrontée avec un incomparable courage.
Héritier d’une famille française, les Pompidou, passés de la paysannerie à l’enseignement, et héritier d’une terre française, le Cantal, tissé de monts et de villages, il s’était élevé jusqu’à la magistrature suprême dans le sillage du plus grand des Français.
Successeur du général de Gaulle, après en avoir été le proche collaborateur puis le Premier ministre, Georges Pompidou consolida la plus grande œuvre de ce dernier – la Cinquième République – et il nous la légua intacte.
Durant cinq ans, il fut le président d’une France optimiste, résolument tournée vers l’expansion économique et la croissance industrielle. La France du Concorde ou du TGV, ou encore la France du développement nucléaire, c’est la France de Georges Pompidou.
C’est aussi une France aussi bien attentive à son sérieux budgétaire, gage de liberté et de souveraineté, qu’à l’importance de sa cohésion sociale, notamment préservée grâce à un sens véritable du dialogue avec les Français.
C’est enfin une France qui continue de parler au monde, et que le monde continue d’écouter.
La France de Pompidou fut une France fidèle à elle-même, fidèle aux héritages de son passé et fidèle aux promesses de son avenir. Une France qui rayonne, qui prospère et qui progresse. Une France fière, debout, vivante. Au cinquantième anniversaire de sa tragique et précoce disparition, je m’incline, avec respect et admiration, devant sa mémoire, et forme le vœu que son exemple puisse continuer de nous inspirer. Éric CIOTTI Président des Républicains |