Né à Paris en 1969, diplômé de l’ENSCI-Les Ateliers (Paris) en 1995, Toan Nguyen est un designer industriel français installé à Milan. Après Paris et Barcelone, il fait ses gammes chez Antonio Citterio, où il prend la direction du design et cosigne pendant dix ans plus d’une quarantaine de produits entre autres pour Axor-Hansgrohe, B&B Italia, Flos, Iittala, Kartell,Technogym ou Vitra avant de fonder son propre studio en 2008. Trajectoire impeccable d’un rigoriste hédoniste, fasciné à la fois par la production en série et par la pièce unique « sur-mesure », résultat d’un travail artisanal d’excellence. Une rigueur du geste, un sens du détail qu’il expérimente au cœur de l’industrie si artisanale du meuble italien et dans les dojos à titre personnel : l’art martial comme expérience fondatrice de son approche quotidienne du design « Commencer un dialogue avec une entreprise, c’est ressentir la vibration particulière du lieu et des gens qui le fondent. Exactement comme une salle vide ne peut devenir un dojo, une salle de combat, qu’après de longues années d’intense entrainement. Le frottement du travail et des compétences chargent les lieux ou les entreprises d’une énergie particulière que je traduis aussi dans les projets ». |
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Quand la publicité fait Art
Scol’ART (2)
Par Fabrice Venturini
Quand la publicité fait Art
L’initiation d’un public non averti aux dimensions sémiologiques de l’image ne fait souvent sens que lorsqu’elle entre en résonance « magnétique » avec un domaine cognitif connu, ou reconnu de l’enfance.
L’expérience menée auprès d’une classe de sixième concernant les clés de l’image a néanmoins donné lieu à d’étonnantes productions et réflexions. Témoin cette très belle argumentation d’une jeune fille intégrant tout juste le collège, et n’ayant de « BALLY » aucune connaissance préalable. Preuve, s’il en est, que l’iconologie peut aisément s’appréhender au-delà de tout référentiel d’enseignement.
Une expérience mise en place au collège Cohen-Ténoudji, vouée à perdurer…
Scol'Art
Scol’Art : les icono… logiques Image et enseignement général ne font, force est de le constater, que rarement cause commune efficiente. L’analyse de l’image enseignée aux scolaires relève dès lors beaucoup plus de la paraphrase que de l’appréhension proprement dite des processus iconologiques. Et c’est là tout le paradoxe français ; le dogmatisme des compétences au détriment de l’errance intuitive. Se tromper sur l’image peut s’avérer vital - c’est un euphémisme -, au risque de la rendre muette… Il nous faut retrouver, grands et petits, le syndrome « Fred » ; le célèbre auteur de bande dessinée. Il est ainsi frappant d’observer les capacités de réminiscence de nombre d’adolescents qui, de la lettre à l’image, possèdent la mémoire cachée où maître Philémon et l’ami Barthélémy (Robinson « transfiguratif ») ont jeté l’ancre et… l’encre. |
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LA CLAQUE
Flash Art International october 2015
Flash Art International no.304 October 2015 We are pleased to announce that the October issue of Flash Art International is out now. Coinciding with the opening of “UH-OH,” Frances Stark’s midcareer retrospective at the Hammer Museum in Los Angeles, the new issue of Flash Art features a cover designed by the artist. Known since the start of her career for text-based work, Stark has increasingly employed typefaces to innovative and idiosyncratic effect, in pursuit of what has sometimes been identified as “writing in space.” The font Airsoft, developed together with her longtime collaborator Chris Svensson, appears here in a reworking of Robert Indiana’s iconic LOVE image of 1965, which itself made the leap from a MoMA Christmas card to a case of writing in space, rendered as sculpture at sites around the world. In a featured essay Flash Art US Editor Eli Diner highlights the depictive qualities, the cleverness and invention of Stark’s processes of self-figuration and self-portrait: “She has set an ongoing narration of the process and the travails of making art and living as an artist and making a living as an artist in a perpetual present tense: depictions of what’s going on right now — personally, professionally and in the world as glimpsed from her studio or home.” — Eli Diner Also, in this issue: |
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Marguerite un film de Xavier Giannoli
Marguerite par Fabrice Venturini Ponctué de cinq chapitres, « Marguerite » est un film qui s’écoute autant qu’il se regarde ; un film à l’esthétique « naturaliste » où chaque portion de vie s’étoffe de mélodies intermédiaires : sentimentales, musicales, in fine, quasi transcendantales… Une réussite donc, où le talent de Catherine Frot explose comme rarement. Xavier Giannoli signe un film d’une grande justesse où âmes égarées, non-dits, bienveillance et mensonges mêlés composent le portrait d’une femme aimante, et paradoxalement préservée. Il faut voir « Marguerite » pour cela : pour sa sublime cruauté feutrée autant que pour cette femme prête à tout pour être regardée. Et dans cette partition, tout sonne juste, personne ne chante faux. C’est à une véritable symphonie organique que Giannoli nous convie. « Marguerite », de Xavier Giannoli, avec : |
Art Cloche et Street Art
L'ART CLOCHE
Continuateurs de dada, héritiers de l'Internationale Situationniste, les artistes squatteurs du groupe Art Cloche dont, Schurder, Starck, Pawlowsky, Lolochka...doivent aujourd.hui trouver la place qu'ils méritent afin de consolider l'ensemble de l'édifice qui porte actuellement haut le street art. D'abord à Paris dans les années 80, rive gauche , rue d' Arcueil puis rive droite rue d' Oran ensuite en banlieue dans l'Essonne au CAES de Ris Orangis ils passent le millénaire à coup de mémorables symposiums , festivals, départs de croisières artistiques sillonnant toute la région, les artistes d'art cloche transformèrent les friches en musées transfigurèrent les squats firent que les rues deviennent les lieux d'exposition... tout au moins en posèrent ils les prémisses...
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Lolochka Boudha Technique mixte de 1989 |
La bouffonnerie de l Art Contemporain
Le livre « La bouffonnerie de l’art contemporain » de Nicole Esterolle vient de paraître.
Vous pouvez le commander dans toutes les librairies, mais vous pouvez en faire immédiatement l’achat ici…
Ce livre de 240 pages, préfacé par Aude de Kerros, comprend une sélection des extraits les plus « percutants » de mes chroniques, enrichis et rassemblés en 13 chapitres correspondants aux intitulés suivants :
1 – De la dictature de la bouffonnerie en art contemporain
2 – Koons ou l’hilarant triomphe de l’esthétique pâtissière et de la culture
vaseline
3 – Une critique d’art de nature consanguine
4 – À propos de l’épidémie de questionnite dans l’art contemporain
5 - Des écoles d’endoctrinement à l’art contemporain
6 – Le génie d’État et l’art contemporain
7 – Les FRACs : un gros tas d’effets pervers
8 – Daniel Buren et Martial Raysse : deux calamités artistiques nationales parfaitement complémentaires
9 – Les élus et l’art contemporain : une tartufferie aussi tragique que cocasse
10 –La Biennale d’Art Contemporain de Lyon : un Fukushima culturel
11 –Les têtes chercheuses de l’art contemporain
12 –De l’intrusion « in situ » de l’AC dans les châteaux, les églises et autres lieux patrimoniaux
13 –L’art brut récupéré par l’art contemporain.
Festival de Cannes 2015
À l’occasion de sa 68e édition (13-24 mai 2015), le Festival de Cannes rend hommage à Ingrid Bergman en la choisissant pour figurer sur son affiche, succédant à Marcello Mastroianni. Icône moderne, femme libre, actrice audacieuse, Ingrid Bergman fut à la fois star hollywoodienne et figure du néoréalisme, changeant de rôles et de pays d’adoption au gré de ses passions, sans jamais perdre ce qu’elle avait de grâce et de simplicité. Sur l’affiche, l’actrice d’Alfred Hitchcock, de Roberto Rossellini et d’Ingmar Bergman, qui a donné la réplique à Cary Grant, Humphrey Bogart ou encore Gregory Peck, se dévoile dans l’évidence de sa beauté, offrant un visage serein qui semble tourné vers un horizon de promesses. Liberté, audace, modernité, autant de valeurs que revendique le Festival, année après année, à travers les artistes et les films qu’il choisit de mettre à l’honneur. Ingrid Bergman, qui fut Présidente du Jury en 1973, l’encourage dans cette voie… « Ma famille et moi-même sommes très touchés que le Festival de Cannes ait choisi notre merveilleuse mère pour figurer sur l’affiche officielle, l’année du centenaire de sa naissance", déclare Isabella Rossellini. "Son exceptionnel parcours a couvert tant de pays, des petites productions artisanales européennes aux grandes machines hollywoodiennes. Maman adorait son métier d’actrice : pour elle, jouer la comédie n’était pas une profession mais une vocation. Elle disait : 'Je n’ai pas choisi de jouer, c’est le jeu qui m’a choisie.'» |
© FDC / Lagency / Taste (Paris) / Ingrid Bergman © David Seymour
Estate of David Seymour - Magnum Photos / http://www.davidseymour.com
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QU'EST-CE QU'UN CHEF D'OEUVRE
Un cycle de conférences a eu lieu en 1998 au Musée du Louvre animé par Jean Galard et Matthias Waschek du service culturel du Musée. De ces conférences est né un livre qui réunit les différentes interventions et dont le thème commun était : Qu’est-ce qu’un chef-d’œuvre ? Les meilleurs compagnons disposant de quelques moyens financiers et désirant devenir maîtres réalisent un chef d’œuvre soumis au jury de leur corporation. La réussite du chef d’œuvre est la preuve de la qualité du compagnon et permet à celui-ci de passer du statut de compagnon à celui de maître par cooptation. Le compagnon est libre de choisir le type de chef d’œuvre qu’il veut proposer. Par exemple, dans le cadre de la corporation des ébénistes, le chef d’œuvre peut consister en une commode, un secrétaire ou une bergère de la taille d’un meuble de poupée, mais présentant toutes les difficultés et complexités d’exécution d’un meuble d’appartement. |
Michel PATRIX de 1954 huile sur toile 100 x 81 cm |
RENE TOSTAIN A PROPOS DE LA TENDANCE ANTISOCIALE
À propos de
« La tendance antisociale »*
Quel poète nous dira les douleurs de l’enfant, dont les lèvres sucent un sein amer et dont les sourires sont réprimés par le feu dévorant d’un regard sévère.
Honoré de Balzac, Le Lys dans la vallée
(l’amour) cela devrait être si soudain qu’une fleur, par exemple un parfum, vous voyez bien que l’on a tout eu, qu’on a tout, que l’on aspire tout, d’un seul trait, que cela vous fit faire ah ! Seulement un parfum si droit, si prompt que cela vous fit sourire seulement un petit peu ah ! Voilà que l’on est parti.
Paul Claudel, Partage de midi
Les premiers principes doivent être hors de discussion.
Isidore Ducasse, Les Chants de Maldoror
* D.W.Winicott , De la pédiatrie à la psychanalyse, tr. fr. J. Kalmanovitch, Paris, Payot, p. 195.