MUSÉE MENDJISKY
ÉCOLES DE PARISPrésente
Les Insoumis
de l’Art ModerneParis, les années 50
12 octobre - 31 décembre 2016
15 Square de Vergennes - Paris XV
Contact presse Hermine Parmentier : 01 47 07 98 31
info(at)fmep.fr
www.fmep.frÀ travers une soixantaine d’oeuvres maîtresses, l’exposition présente des artistes tels que Bernard Buffet, Bernard Lorjou, André Minaux ou encore Paul Rebeyrolle qui ont réaffirmé une vision de l’art faite de chair et de terre et nous montrent combien la seconde partie du XXe siècle n’est pas celle du vide mais celle de la figure réinventée.
Dans les années 50, ces jeunes peintres français, se sont battus tout comme Francis Bacon, Balthus, Lucian Freud, Edward Hopper ou Giorgio Morandi pour imposer une figuration que la modernité voulait à jamais dissoudre.
GUERRIER - L’atelier - 1956 - Huile sur toile, 180 x 250 cm |
Bernard LORJOU - Les Tournesols - 1954 - Huile sur toile, 92 x 73 cm |
Dans l’immédiat après-guerre, le monde de l’art est en pleine ébullition. Dans ce climat de reconstruction et de liberté retrouvée, Paris reprend rapidement sa place de ville lumière. De nombreux jeunes peintres quittent leur province pour participer à ce renouveau. Dans un premier temps ils se fondent dans une contemporanéité qu’incarnent Picasso et Matisse. Mais la réouverture du Louvre et la découverte des chefs-d’oeuvre qui y sont accrochés leur provoquent un tel choc qu’ils décident de se rebeller contre une modernité qu’ils jugent alors factice. Tout en peignant avec les moyens de leur époque, ils se placent dans la continuité de la grande peinture et principalement de Courbet qui est pour eux le dernier grand peintre humaniste. Aux jeux picturaux et concepts légitimés par une idée de progrès en art, ils répondent par une volonté de permanence où humain, intelligibilité et universalité sont les maîtres mots. |
Galerie Drouant-David, 1951. De gauche à droite : Patrix (voir la biographie de Michel Patrix par Patrick Reynolds), Verdier, Aïzpiri, de Rosnay, Cortot, Rebeyrolle, Cara-Costea, de Gallard, Dany, Michel, Thompson. Copyright D.R. |
Plus de mille peintres adhéreront à ce mouvement d’insoumission. Chaque année, à partir de 1950, ils se réunissent au sein de leur Salon de la jeune peinture. Le retentissement est mondial et Joseph A. Barry n’hésite pas à écrire dans The New York Times, “To Them Picasso Is Old Hat”. Pendant dix ans ces peintres seront à la base du rayonnement artistique de Paris. Mais le climat de guerre froide, l’idée que la figuration n’est qu’une valeur du passé et la perte d’influence de l’école de Paris face à celle de New York auront raison du mouvement. Il faut citer l'influence considérable du marchand de tableau Emmanuel David à Paris et de la Galerie Rosenberg à New York qui a fait connaitre Michel patrix aux Etats-Unis. |
1949 L’Homme témoin Dat, Mottet, Buffet, Minaux, De Gallard, Lorjou, Thompson Rebeyrolle |
Michel Thompson, La Nappe à damiers jaune et blanc, 1953, huile sur toile, 130 x 162 cm Collection particulière |
Bernard Buffet, Bretonne, 1950, huile sur isorel, 65 x 50 cm Collection particulière |
L’exposition se veut une redécouverte d’un pan de notre histoire artistique totalement oublié et qui pourtant remet en question l’écriture de l’art du XXe siècle. On y retrouvera les initiateurs du mouvement, les prix de la critique Bernard Buffet, Bernard Lorjou, André Minaux et les peintres de la Ruche, Simone Dat, Michel de Gallard, Paul Rebeyrolle et Michel Thompson mais aussi des peintres qui ont, dans le sillage de ces jeunes maîtres de la première heure, créé la diversité et l’ampleur du mouvement tels Françoise Adnet, Bellias, Cara-Costea, Jean Commère, Guerrier, Heaulmé, Roger Lersy, Pollet, Gaëtan de Rosnay, Françoise Sors et Maurice Verdier. |
À travers une soixantaine d’oeuvres maîtresses, l’exposition nous montre comment ces peintres ont réaffirmé une vision de l’art faite de chair et de terre et combien la seconde partie du XXe siècle n’est pas celle du vide mais celle de la figure réinventée par de nombreuses individualités comme Francis Bacon, Balthus, Lucian Freud, Edward Hopper ou Giorgio Morandi mais aussi par tous ces jeunes peintres épris d’humanité qui, dans les années 50, se sont battus pour imposer une figuration que la modernité voulait à jamais dissoudre. Florence Condamine et Pierre Basset, Commissaires d’exposition Pierre Basset - Les Insoumis de l’art moderne - La jeune Peinture Paris 1948-1958 - Éditions Un Certain Regard Catalogue d’exposition - Édition FMEP |
Pollet, Baigneuse, 1961, huile sur toile, 195 x 97 cm Collection particulière |