Galerie Hervé Courtaigne
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contact[at]galerie53.comHervé Courtaigne /Max Fletcher
Istrati Dumitresco : dialectique universelleDu 19 mai au 20 Juin 2015
« …Il est évident que ces deux peintres et se complètent et s’opposent l’un l’autre d’une manière admirable » Eugène IONESCO
Année 1948 : fraichement arrivés en France, leur compatriote Brancusi réunit le couple dans un atelier de l’impasse Ronsin qui jouxte le sien. Les œuvres de cette époque indiquent clairement qu’ils partagent non seulement l’espace de l’atelier, mais aussi un style maitrisé très « Réalités Nouvelles » composé de lignes sûres délimitant des à-plats de couleur franche, et les couleurs-même sortent à l’évidence du même pot, au point qu’en l’absence de signatures ou d’initiales salvatrices on hésiterait, sur telle ou telle de ces œuvres, à l’attribuer à l’un ou à l’autre.
C’est le début : les racines s’entremêlent, la souche est une.
Pourtant, déjà, dans certaines compositions d’Istrati, un frémissement d’impatience se traduit par une figure en déséquilibre.Alexandre Istrati huile sur toile de 1970
dim. 162 x 130 cmPuis rapidement les à-plats se décomposent en touches divisées qui créent une vibration directement liée au geste du peintre, et encore très rapidement, les lignes de cloisonnement se brouillent puis disparaissent, le mouvement l’emportera sur la sagesse : au-dessus de la souche, l’arbre se divise. A Dumitresco la maitrise et presque la science, à Istrati le lyrisme du pur informel.