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Bernard QUENTIN (né en 1923) "Ecriture Rythmes" circa 1950
Bernard Quentin est un artiste, sculpteur et architecte né à Flamicourt en 1923. Diplômé de l'Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris, il s'engage dans la Résistance à 19 ans et va rester jusqu'à la fin de la guerre dans l'Armée de l'air.
En 1945, sa rencontre avec Picasso à la Maison de la Pensée et sa découverte de "Guernica" influencent l'écriture abstraite et expressionniste du livre unique sur les horreurs de la guerre et des camps de la mort qu'il expose au « Salon des moins de trente ans ».
L'artiste fréquente très vite Jean-Paul Sartre, Antonin Artaud, Paul Eluard, Max Ernst, Alberto Giacometti, Boris Vian, Tristan Tzara, Maurice Merleau-Ponty ou encore Jacques Prévert... Il expose ses premiers idéogrammes-écritures à la Maison de l'Université à Paris puis à Zurich, Genève et Berne où il découvre le primitivisme poétique ainsi que les influences orientales et africaines dans l'écriture de certaines oeuvres de Paul Klee.
En 1947, il rencontre le marchand d'art Aimé Maeght à Cannes. Il relève les inscriptions rupestres de la « Vallée des Merveilles » dans le Mercantour (Alpes). Ses recherches sur les sources du langage et sur les runes le conduisent à voyager, notamment dans le Midi de la France, en Italie, mais également dans les pays nordiques, en Scandinavie, en Laponie, en Allemagne et en Suisse où il découvre des œuvres utilisant l'écriture automatique monumentale dont il fera usage par la suite.
Bernard QUENTIN (né en 1923)
"Ecriture Rythmes" circa 1950
Technique mixte sur papier
28 x 36 cm
Signé en bas à droite: "Bernard Quentin"
Quentin revient ensuite à Paris où il expose à la Galerie Stadler, à la Galerie Craven et chez Iris Clert. En 1957, un hommage à Claude Monet est présenté simultanément chez André Schoeller et à la Galerie Saint-Germain. Pierre Restany commentera: « C'est le moment où l'écriture de Quentin atteint son maximum de dilution dans l'espace cosmique : l'air, l'eau, la lumière. ». Il poursuit son travail d'étude autour de Claude Monet et des « Nymphéas » jusqu'en 1960. |
La fin des années 50 est marquée par un abandon progressif des signes minuscules pour une écriture plus ample, plus structurée, gestuelle et épique, marquant les prémices des années 60 où les mots prennent le pouvoir. C'est précisément ce que l'on peut observer dans l'oeuvre « Ecriture Rythmes » présentée aujourd'hui. GALERIE ORSAY PARIS |