EXPOSITION COLLECTIVE : L’ARTISTE EST-IL UN CHAMANE ?
L’ASPIRATEUR | ESPACE D'ART CONTEMPORAIN | NARBONNE | FRANCE
24 septembre 2016 / 27 novembre 2016
Vernissage vendredi 23 septembre à 18:30 (entrée libre)> CONTACTS L'ASPIRATEUR ESPACE D'ART CONTEMPORAIN
Avenue Maître Hubert Mouly | 11100 Narbonne | France
www.narbonne.fr/laspirateur | e.massadau(at)mairie-narbonne.fr | Tél. 04 68 90 50 91
Commissaires d'exposition : Laurent Devèze* / Julien Cadoret / Jérôme Vaspard.
Mercredi au dimanche > 14h-18h | Entrée 4 €
À PROPOS DU LIEU
Il ne s’agit pas d’un musée, mais d’un lieu d’exposition et de création. « L’Aspirateur », est un bâtiment brut de béton et de verre, offrant de très importantes surfaces d’exposition sur une superficie d’environ 800 m2.
Dans le droit fil de sa démarche de Ville d’Art et d’Histoire, Narbonne souhaite s’affirmer comme un pôle culturel majeur en Languedoc-Roussillon. L’art contemporain, souvent considéré à tort comme une affaire de spécialistes, concerne un public de plus en plus large. Il est incontestable que l’art contemporain est très porteur d’image.
L'aspirateur a déjà accueilli Erró, Bernard Rancillac, Jacques Monory, Barthélémy Toguo, Athina Ioannou et Peter Klasen.
PRÉSENTATION DE L'ŒUVRE MURALE MONUMENTALE DE JEAN-PIERRE SERGENT Vue de l’Installation murale "Shamanic Ecstasies And Flowers", 18 peintures acrylique sérigraphié sur Plexiglas (1,05 x 1,05 m), dimension totale : 3,15 m x 6,30 m, septembre 2016 |
À PROPOS DE L’EXPOSITION : L’ARTISTE EST-IL UN CHAMANE ? JEAN-PIERRE SERGENT À PROPOS DE L’ŒUVRE MURALE EXPOSÉE PAR JEAN-PIERRE SERGENT LES IMAGES CHAMANIQUES SONT AU CŒUR DE MON PROCESSUS CREATIF * L’ÉLOGE DU CHAMANISME SELON JEAN PIERRE SERGENT PAR LAURENT DEVÈZE Un mur d'images travaillées, aussi, qui entrelace, comme d'habitude chez Jean Pierre Sergent, les inspirations ethnologiques et les imageries populaires issues de la BD érotique et du Manga. Une sorte de kaléidoscope qui mêlerait le sacré de l'Inde ou des Mayas et les images saturées de grande consommation? En fait, la notion de « Musée Imaginaire » dont rêvait Malraux est peut être à l'œuvre dans un tel travail mais comme renouvelée, car il s'agit moins aujourd'hui de juxtaposer dans nos mémoires les références artistiques propres à différents bassins culturels et moments de l'histoire de l'Homme, que de tenter d'assumer chacun cet amoncellement de représentations tantôt nobles tantôt plus vulgaires qui peuplent notre cerveau contemporain? L'internet est là pour nous rappeler ce télescopage d'images qui vire de l'actualité aux chefs d'œuvres en passant par la pornographie. Si chacun de nous gardait et assumait pleinement l'empreinte de ce qu'il a vu en une journée, il se retrouverait certainement sans mal dans cette diversité exprimée avec une nervosité, presqu'une colère, qui explose en éclats colorés sur le Plexiglas brillant? Certes, ces productions qui figurent, là, côte à côte, en une simultanéité qui peut dérouter, peuvent créer un sentiment de confusion, mais elles ont le mérite de souligner ce qu'a de spécifique la tâche du créateur aujourd'hui qui est sans doute moins de se situer dans un processus cumulatif en ajoutant « son » image produite à des milliards d'autres, qu'à nous aider par son œuvre à y voir plus clair? C'est d'ailleurs, rendant par là raison des références culturelles magiques et mystiques qui jalonnent l'œuvre de Jean-Pierre Sergent, le sens proprement chamanique qu'on pourrait donner à ce travail : celui d'être une transe? Une sorte de transe flamboyante qui fait apparaître moins des images que des visions et nous permettrait alors de saisir ce qui d'ordinaire ne s'appréhende guère tant elle se donne à voir dans le chaos et l'infini désordre : à savoir la multiplicité des représentations qui nous peuplent? Ainsi face à ce mur d'images on se recueillerait presque comme devant le dévoilement un peu sorcier de tout notre univers imagé qui ne nous apparait jamais clairement dans son foisonnement entropique mais qui, ici, grâce au savoir faire du peintre, nous permettrait une saisie intelligible et sensible à la fois.? En somme l'artiste par son œuvre nous invite à une danse étourdissante qui nous fait passer de l'une à l'autre de ces figures détaillées, non pour nous étourdir et nous faire tomber, mais, au contraire, pour nous faire découvrir, au cœur de son rythme même, le sens de cette juxtaposition intime d'images qui nous constitue.? Tour à tour voyants et voyeurs, nous serions semblables à ces derviches qui au milieu de leurs tourbillons incessants et pour peu qu'ils acceptent de fuir l'équilibre commun, en retrouve un autre, mouvant, plus personnel et plus ferme, et qui, seul, peut les initier à la recherche d'une vérité plus haute.? |