J'ai connu Jean Ekiert par un hiver rigoureux dans les années 80. Un jeune marchand de couleurs et de toiles m'avait dit "j'ai rencontré rue de Tourlaque un artiste au talent fabuleux qui vit dans un atelier qui n'est même pas chauffé". Je me rendis dans son atelier par -2 degré, quel ne fût pas mon émerveillement en voyant cette oeuvre de grande qualité, l'artiste me vendit alors une cinquantaine d'oeuvres, avec cet argent il chauffa son atelier, améliora sa vie de tous les jours, et retrouva la joie de vivre, je le faisais connaître des amateurs autour de moi dont Bruno Jaubert qui travaillait alors dans l'Etude de Catherine Charbonneaux et le fit passer en vente aux enchères, et ainsi l'artiste fût de nouveau sollicité par les collectionneurs et les critiques d'art, ce qui créa une solide amitié entre l'artiste et moi. Cet artiste au talent rare était aussi un homme d'exception dont l'âme était aussi belle et signifiante que l'oeuvre comme aurait pu l'écrire l'Académicien René Huyghe auteur de "L'art et l'âme" paru chez Flammarion en 1968.
Patrick Reynolds Expert pour l'artiste