Biographie Lia de Fontenelle

Biographies d'artistes contemporains

 

 

 

 

Peintre britannique née en 1949, à  CORDOBA en ARGENTINE, Lia de Fontenelle, Princesse Frédéric de Broglie  peint depuis l’âge de 4 ans, peintre néo-figuratif et conceptuel, elle participe aux grands évènements de notre temps depuis la chute du mur de Berlin.

Elle partage on temps entre Londres et New-York.

Créateur à l'identité forte ses oeuvres figurent dans de nombreuses collections privées internationales.

Lia de Fontenelle 

 Ses oeuvres DANS LES COLLECTIONS PRIVEES

Lia de Fontenelle 130x97cm

Lia de Fontenelle acrylique sur toile 130 x 97 cm

Lia de Fontenelle

ACRYLIQUES sur toiles

Lia de Fontenelle

Lia de Fontenelle

 

Lia de Fontenelle

Lia de Fontenelle

 

Lia de Fontenelle

Lia de Fontenelle

 

Lia de Fontenelle

Lia de Fontenelle

 

Lia de Fontenelle

Lia de Fontenelle

 

Lia de Fontenelle

Lia de Fontenelle

 

Présentation

Dès 1970 elle invente la série des toiles dite série des "Autographes" signés par des STARS.
Visionnaire, elle participe, avant l’ouverture du mur de BERLIN, aux rapprochements EST OUEST en créant une série de toiles sur le jeu des ECHECS inspirées par Boby FISCHER, Gary KASPAROV et Anatoly KARPOV qui ont cosigné chacun une oeuvre sur ce thème.

Lia de Fontenelle & Anatoly Karpov

Lia de fontenelle & Gary Kasparov

Lia de Fontenelle & Vladimir Kramnick

Lia de Fontenelle & Vladimir Kramnick

En 1987 les Champagnes MUMM lui demandent de réaliser une œuvre destinée à être imprimée dans le monde entier, sur les bouteilles et les boites du Champagne, elle crée le fameux « jeté de peinture » qui a fait le tour du Monde.

Lia de Fontenelle & et Mr. Ducreux MUMM

Lia de Fontenelle Jeté de Peinture MUMM

Elle sera pendant plusieurs années l’ambassadrice de MUMM qui organisera dans les grandes capitales des expositions des peintures de Lia de Fontenelle. Après de nombreuses expositions à BUENOS AIRES, RIO DE JANEIRO, MADRID, ROME, LONDRES et NEW YORK , l'Espace CARDIN A PARIS a consacré une rétrospective de son Oeuvre en 1989.

Lia de Fontenelle Pierre Cardin, Monique Raimond

Lia de Fontenelle & et Jean-Edern Hallier

Lia de Fontenelle & et Jean-Edern Hallier

Lia de Fontenelle et Yves Saint-Laurent

 

Lia de Fontenelle et et David Hockney Cérémonie Warhol

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lia de Fontenelle en compagnie de David Hockney lors d’une exposition à New York.

Elle témoigne de l'ouverture des Pays de l'Est avec son célèbre tableau de la Pérestroïka cosigné par Jean-Michel JARRE qui a été exposé au GRAND PALAIS à l'Exposition l’Europe des Créateurs. Son existence internationale et sa vie dans les ateliers de PARIS de LONDRES et HOLLYWOOD ( Château MARMONT ) lui ont permis d’exercer sa curiosité et sa créativité dans des domaines aussi divers que les échecs, l’art culinaire, la géopolitique, le golf, le football, et le tennis qui la  passionne.

En septembre 1997 dans le cadre du COMPAQ SENIOR TOUR au RACING CLUB DE FRANCE, Patrick Reynolds directeur de la Galerie Le Musée Privé et les organisateurs de l'évènement ont l'idée de mettre en scène Lia de Fontenelle pendant le tournoi. Une exposition lui est consacrée au cour de laquelle une de ses toiles réalisée pendant le tournoi est cosignée par les joueurs de tennis du tournoi John  Mac-Enroe, Bjon Borg, Guillermo Vilas, Pat Cash, Henri Leconte , Yannick Noah, Mansour Bahrami et  vendue aux enchères par Maître TAJAN au profit de l'association "Les Enfants de la terre" créée par Yannick Noah et sa mère Marie-Claire Noah. (Photos du reportage par Patrick Reynolds) 

Marie-Clare Noah, Maître Tajan, Guillaume Durand

Présentation de l'oeuvre de Lia de Fontenelle

Lia de Fontenelle et John Mac Enroe

Lia de Fontenelle et John Mac Enroe et Pat Cash

Lia de Fontenelle et Pat Cash

Lia de Fontenelle et Pat Cash

Lia de Fontenelle et Henri Leconte

Lia de Fontenelle et Henri Leconte

Lia de Fontenelle et Henri Leconte

Lia de Fontenelle

Lia de Fontenelle et Henri Leconte

Présentation de la toile de Lia de Fontenelle cosignée par les joueurs

Lia de Fontenelle Guillermo Vilas

Guillermo Vilas cosignant la toile de Lia de Fontenelle

Bjon Borg cosignant la toile de Lia de Fontenelle

Bjon Borg cosignant la toile de Lia de Fontenelle

John Mac Enroe Lia de Fontenelle et Pat Cash

Lia de Fontenelle et Pat Cash

Lia de Fontenelle et Pat Cash

Lia de Fontenelle et John Mac Enroe

Lia de Fontenelle et Mats Wilander

 

Dans le monde Lia de Fontenelle participe à des manifestations et des créations avec des personnalités et ses œuvres figurent dans d’importantes collections privées.

Ma peinture

Parler de ma peinture, soit, mais par respect pour vous, je dois d'abord vous présenter mon travail, évitant ainsi de nous égarer dans le labyrinthe des questions osées, des réponses timides.
Peindre l'imaginaire est toujours suspect "d'accidentéisme" assujetti aux caprices d'un tracé hasardeux. J'écarte définitivement de ma pensée et de mon œuvre le hasard comme dieu de l'imprévisible. Jusqu'au tout dernier coup de pinceau ma peinture est préparée à l'avance.
Ma tête et mon cœur guident ma main vers l'expression picturale du spiritualisme rationaliste. Je plonge ainsi sans peur dans les eaux mystérieuses des sources de la vie.
Ce mystère, cet inconnu inconscient, nourrit mon œuvre et la guide sur les routes invisibles de l'aventure humaine vers les fantasmes prémédités de ma peinture.
Le spiritualisme, souvent hélas, en voie de disparition et le rationalisme qui apporte sa logique vivifiante se rejoignent dans un mélange chromatique étudié très scientifiquement et déterminé par la vision des couleurs. Rien d'accidentel et d'arrivisme ésotérique non plus. Non, mon travail est le fruit de vingt ans d'études à côté d'hommes et de femmes doués d'une grande perception sensorielle comme ces êtres que certains appellent médium et qui sont en fait les "explorateurs de la vie". Des profondeurs du Brésil ou du toit du monde du haut Pérou, des États-Unis, "pêle-mêle" de toutes les races, de ce doux pays d'acier et jasmin : le Japon, j’ai ramené le même message le spiritualisme-rationaliste est une nécessité vitale pour la survie de l'homme. En Afrique j'ai dû dépasser la mesure animiste pour trouver ces êtres occultes qui détiennent en gardiennage la clé de l'Harmonie Universelle, harmonie qui vibre dans la force ou la douceur des couleurs et des formes. Dans ma série de chromo-prophéties vous allez comprendre quel travail énorme nous attend, mais aussi quel immense espoir de santé et de joie nous allons trouver en traversant la nébuleuse de notre ignorance actuelle.

My painting

Tell you about my painting, yen, I agree, but firstly , I must present my work to you. We will thus avoid losing ourselves in a maze of bold questions and shy answers.
Painting what is imaginary is always suspect of "flippancy" subject to the caprices of chance sketch. I definitely exclude chance, in the sense where chance is a god of the unforeseeable, from my thought and my work. Right up to the last stroke of the brush, my painting is prepared beforehand, my head and my heart both guide my hand towards the pictorial expression of rationalistic spirituality. l thus plunge without fear into the mysterious waters of life. This mystery, this unknown feeling of the self-conscious feeds my work and leads it on the invisible paths of human adventure towards the premeditated fantasies of my paintings.
Spiritually often, unfortunately "the way of disappearing and rationalism which brings its life-giving logic, it joins both spirituality and rationalism into a chromatic mixture, which is scientifically worked out and determined by the vision of colors. Nothing of the accidental, nor of the esoteric go-getting. No, my work is the fruit of a twenty years work beside men and women who were gifted and who had a great sensorial perception, like those human beings that some people call mediums and who, in fact, are "the explorers of life".
From the depths of Brazil or from rooftops of the world high Peru, from the United States, the melting pot of all races, from Japan : Chat mild country of steel and jasmine, I brought back the same message. A rationalistic spirituality is necessary for man's survival.
In Africa, I had to go beyond the animist measure to find those occult beings, who are the keepers of the key to the universal harmony, harmony that vibrates in the force of softness of colors and forms.
In my series of chromo-prophecies you will understand what an enormous work awaits us, but also what great hope for health and joy we will find in crossing the nebulosity of our actual ignorance.


Le critique d’art Henri-François DEBAILLEUX écrivait sur elle dans Libération :

« Je vis dans la couleur. J'ai des flashes, des visions ». Tous ces mondes, extrêmement furtifs puisque nés d'un rêve ou d'une hallucination, Lia de Fontenelle les raconte, les immobilise et les revit dans ses toiles. Hautes en couleur. Et toutes les couleurs, travaillées, sculptées, mais surtout intuitivement ressenties, comme jaillies de l'intérieur. Ces mondes, elle nous les livre simplement et avec une telle spontanéité que chaque toile, en parfaite adéquation avec la vision, parvient à la matérialiser? Saisis au vol, au moment fragile où apparition et disparition chavirent l'une dans l'autre pour se confondre, tous les éléments et détails de cette vision trouvent leur place, fusionnent et se répondent pour s'inscrire logiquement dans l'espace du tableau. Seule l'urgence du geste permet cette impression d'évidence qui interdit le doute. Et c'est parce qu'ils sont tous à leur place, en harmonie et en totale correspondance, que la vision et ses symboles peuvent se déployer sur la toile . Chaque point, chaque ligne, chaque motif a son mot à dire. Chacun d'eux, indispensable et au service de ce rêve à transposer, sait s'essoufler puis disparaître pour appeler le suivant.
D'où cette sensation de légèreté et d'aisance Lia de Fontenelle, telle une acrobate, connaît son fil…et son pinceau. C'est grâce à cette maîtrise qu'elle réalise l'illusion. Par la magie de sa palette, elle continue d'inventer des soleils.

Henri François Debailleux Critique d’Art Libération

"I live in color I get flashes, visions". The myriad worlds recounted by Lia de Fontenelle are extremely furtive, springing forth from a dream or even hallucinations. She immobilizes them and breathes new life into them on her canvasses. Canvasses that are literally brimming with colors An entire universe of colors - colors that have been worked and reworked, sculpted to give them new meaning. Colors that above all reflect an intuitive feeling, as if they have burst forth from within.She brings us these worlds with such spontaneity that each canvas perfectly communicates and materializes the vision behind it. Fragile, fleeting moments are seized in flight. Appearance and disappearance turn round one another, becoming intimately intertwined. All the different elements and details of this vision fall into place, fuse and create a synergy that builds a specific logic in the space of cash canvas. Only the urgency of the gestures points to a certain conspicuousness that erases any lingering doubts. It is precisely because they are each in their place that the vision and its symbols can be deployed on the canvas. Each point, each line, each motif has something specific to communicate. Each of these elements is indispensable to the dream transposed, knowing when to trail off and disappear while announcing the next. This is the key to the sensation of lightness and ease found in these paintings. Like an expert acrobat, Lia de Fontenelle knows her
tightrope … and her brush. This mastery enables her to transmit the essence of illusion. With the magic of her palette, she continues to invent new suns.

Henri François Debailleux Critique d’Art Libération

L'Art de Lia de Fontenelle

L’art de Lia de Fontenelle est le résultat d'une synthèse pérenne d'opposés, qu’elle a elle-même nommée spiritualisme rationaliste, mais qui en fait, revêt diverses formes et trouve ses racines dans ses origines mêmes. Lia de Fontenelle est née en argentine. Son père était un peintre d’origine française, sa mère une femme écrivain avec des origines argentines.  Enfant encore, Lia fait la connaissance médiatique du joueur d'échecs prodige, Bobby  Fisher. Sa mère lui dit un jour que Fisher était l'un des quelques rares vrais génies que le siècle avait connus.
Ceci a réveillé chez l'artiste une fascination pour Fisher et pour les échecs, à la fois pour leur aspect de jeu et de phénomène international. Sa Mère lui a dit que les échecs étaient pratiquement un art et en Fisher, Fontenelle en vient à voir non seulement un pouvoir mental mécanique mais un artiste inspiré du jeu. Il était un pont entre deux pôles que sont le rationalisme et la créativité.
Il est difficile de dire si les échecs, métaphore artistique, auraient joué le même rôle dans l'ouvre de Lia de Fontenelle, si les circonstances politiques ne s’en étaient pas mêlé. Compte tenu de
I’ appartenance sociale de sa famille, l'artiste fut contrainte à l'exil en 1969, alors qu'elle avait vingt ans. Elle a perdu le sens de l’appartenance (nationale ou locale) celle là même qui stabilise et inspire tant d'artistes. Le monde des échecs devint pour Lia de Fontenelle une nouvelle patrie d’adoption. Bien qu'elle ait vécu Londres, New York et en France, les échecs ont été la seule terre ferme qui ait inspiré son art.
Lia de Fontenelle est une artiste typiquement autodidacte, qui traduit I’ influence de peintres tels que Wassily Kandinsky, Sam Francis, Paul Jenkins, Jasper Johns et par la suite Dali et Picasso. Son art est d'un modernisme haut en couleur, flamboyant et vif entrelacé avec des excursions conceptuelles en trois dimensions et par la suite l'addition de fragments écrits. Elle préfère les couleurs primaires mais ponctue ses images avec du noir et les laisse souvent planer dans de grands espaces blancs qui éclairent le travail d’une lumière éthérée. De Formes abrogées suggestives elle sait extraire des objets figuratifs qui traduisent encore leur essence, quand on regarde les peintures de la période postérieure sur les thèmes du polo et du célèbre chef, Paul Bocuse. Ses expériences dans le domaine de la sculpture se sont également révélées être un succès.
Lia de Fontenelle suivi le jeu des échecs à travers le monde entier.  Elle a exposé son œuvre dans des villes qui abritent les championnats du monde d'échecs. Elle a ainsi connu les champions du jeu lui-même, tels que Garry Kasparov et Anatoly Karpov et les a engagés comme Partenaires dans son art.
Parfaitement au fait des réalités politiques internationales, en raison de ses expériences malheureuses passées, elle a tissé ses relations du monde international des échecs en des oppositions géopolitiques de l'époque actuelle : opposition Est/Ouest, opposition Démocratie/Communisme.
Elle a fait du mur de Berlin un de ses sujets et a collaboré avec l'UNICEF sur de nombreux projets. Des forces antagonistes jouent l'une contre l’autre dans l’œuvre de  Lia de Fontenelle : aux rigueurs de l'esprit s'opposent les volutes de la création ; aux pressions des scènes politiques internationales s'opposent les efforts de l'individu libre ; au damier du jeu d'échecs s’opposent les mouvements imprévisibles du trait de I’artiste, aux larges traits d'encadrement sombres s'opposent des couleurs explosives intenses. Mais dans la vision qu'a Lia de Fontenelle de Bobby Fisher, elle a ressenti l’union potentielle de toutes ces forces : une harmonie plus grande encore qui transcende les polarités stéréotypées au milieu desquelles nous semblons toujours nous agiter. Son art est une aspiration permanente à cette harmonie.

- Doug Hanson, contributor to ART NEWS, Minneapolis Star-tribune, etc.

The Art of Lia de Fontenelle


The art of Lia de Fontenelle results from an ongoing synthesis of opposites which she herself has named a rationalist spiritualism, but which in fact has several varieties and finds its roots in her own origins.
Lia de Fontenelle was born in Argentina. Her father was a painter of French origin, her mother a writer with native Argentinean roots. When still a girl, Lia became aware of the American chess prodigy, Bobby Fischer. Her mother once told her that Fischer was one of the few true geniuses this century has produced.
This awakened in the artist a fascination with Fischer and also with chess, both as a game and as an international phenomenon. Her mother told her that chess was almost an art; and in Fisher, Lia de Fontenelle came to see not just a mechanical mental power, but an inspired artist of the game. He was like a bridge between file polarities of rationalism and creativity.
It's difficult to say whether chess as an artistic metaphor would have played such a strong role in  Fontenelle’s work had not political circumstances entered in. Due to the class status of her family, the artist was forced into exile in 1969 at the age of twenty. She lost that sense of place - national or local - that stabilizes and inspires many artists. The world of chess became for Fontenelle a new adopted homeland. Although she has lived in London, New York, and France, chess has been the metaphorical terra firma that has inspired her art.
Lia de Fontenelle is largely a self-taught artist who acknowledges the influence of painters such as Wassily Kandinsky, Sam Francis, Paul Jenkins, Jasper Johns, and later Dali and Picasso. Her art is a colorful, flamboyantly gestual modernism inter-laced with conceptual excursions into three dimensions and later the addition of fragments of writing. She prefers primary colors but punctuates her images with black and often floats them in large white spaces that give the work a light, ethereal feel. She can abstract representational objects into suggestively abbreviated forms that still convey their essence, as one sees in Iater paintings on the themes of polo and the famous Chef, Paul Bocuse. Her experiments in sculpture also have proved successful. Fontenelle has followed the game of chess internationally. She not only has exhibited her work in cities hosting world chess championships, she has gotten to know the champions of the game itself, such as Garry Kasparov and Anatoly Karpov, and has enlisted them as collaborators in her art. Well acquainted with International political realities due to her unfortunate early experiences, Fontenelle has woven her treatment of the international chess world into the geopolitical oppositions of the times : West versus East , Democracy versus Communism. She has taken the Berlin wall as one of her subjects and has worked with UNICEF on several projects.
Oppositional forces continually push one against the other in Lia de Fontenelle 's art: the rigors of the mind against the flourishes of creation ; the pressures of international politics against the strivings of the free individual ; the grid of the chess board against the unpredictable movements of the artist’s line ; stark bordering strokes of black against exploding intensities of color. But in her vision of Bobby Fisher, Lia de Fontenelle has sensed the potential union of all these forces - a greater harmony that transcends the stereotypical polarities we always seem to shift between. Her art is an ongoing aspiration toward this harmony.

Doug Hanson, contributor to ART NEWS, Minneapolis Star-Tribune, etc.


Patrick Reynolds

Expert nommé par l'artiste

Lia de Fontenelle est représentée en France par LE MUSEE PRIVE 

 

Biographie 

1984 Galerie Ten LONDON

1985 Susan Caldwell Gallery New York

        Gallery Space Broadway New York (Alexander Roussos)

1985 Création du Jeté de Peinture (Brush Stroke logo created for MUMM) pour les champagnes MUMM, 

        Forsyth  Group

1987 Rutherford House New York

        China Club New York

1988 First Woman's Bank New York

        Established Studio at Chateau Marmont Hollywood California

1989 Rétrospective Espace Cardin Paris

1992 Espace Cardin Paris

1993 Grand Palais Paris : L'Europe des Créateurs.

1994 FIAC Paris avec une intervention au Palace Art Contemporain 94

1994 "Vision of Light Sotheby's Auction"  to benefit the International Research Foundation for Children's Eyecare

        Honorary Chairmen : David Rockfeller, The Duchess of Orleans, Madame Jacques Chirac, The Consul

        General of SwedenDag Sebastian Ahlander and Mrs. von Arbin, Mrs Donna Hanover Giuliani.

1997 Exposition RACING CLUB DE FRANCE COMPAQ SENIOR TOUR Paris

2000 Creation of "The Eclipse or The Crucifiction of the Beauty" Acrylic and gold on canvas 206 x 195 cm

        Londres, The preformance was photographed by Bryan Wharton

2002-2010 LE MUSEE PRIVE Paris

LIA DE FONTENELLE : FIXITE ET ERRANCE PAR JEAN-PAUL GAVARD-PERRET


Dans la symphonie des lignes et des couleurs quelque chose se casse. Plus loin encore sur une sorte de crête un sommet ou le bout  de cul de sac, un effondrement, une impasse. Bref ne subsiste que l’essentiel : à savoir ce qui fait la marque de fabrique d'une œuvre picturale de Lia de Fontenelle. Elle traverse le temps au sein de ses couleurs où couve un incendie. Comme si le temps n'existait plus ou ne finissait pas de finir en une suite de seuils ? A peinture subtilement travaillée d’ivresses signe la montée de la clarté contre le néant  afin de ne pas plonger dedans.  Sur le blanc de chaque toile : des écumes de lumière et la filiation des songes. Les couleurs, les formes, leurs mouvements font basculer le poids du monde.


Mais de l’œuvre il faut retenir l'énigme. Restent les traces de l’être, son mystère par la matière sensation, la matière émotion. Une étendue progresse. Une intimité naît à la faveur des recoupements. Les courbes, les arêtes, les ravins, les promontoires créent de paradoxales  intimités. La matière recouvre et découvre à la fois. Et dans chaque œuvre un  grand paysage abstrait s’insurge contre l’ombre afin d’ouvrir un passage vers l’apogée toujours provisoire puisque reprise de toiles en toiles. Il y a des attractions, des poussées. Un centre se creuse et appelle les spasmes. L’infigurable prend corps en vagues fixes, en ramifications proliférantes et au sein de lignes de fuite. Mais chaque mouvement dans la toile est un piège. La fixité est trompeuse. Tout peut toujours se détruire pour être recomposer en des renaissances, en de nouveaux mariages. Lia de Fontenelle ne s’en prive pas. 


A chaque nouvelle étape un secret se déploie si bien que chaque œuvre devient la pièce du puzzle que l’artiste met en place afin d’exprimer sa réalité intérieure. Celle-là ne croit pas à la simple spontanéité du geste. Elle travaille beaucoup. Elle détruit sa facilité. Avec un émerveillement et une brutalité tempérée et solaire. Demeure l’intensité dans le risque, le doute, l’émotion, la fragilité et la force. C’est pourquoi l’œuvre une méduse en fixant un noyau d’aube. Des masses flottent dans ce qui tient lieu non d’abri mais de dispersion afin de décongestionner de l’angoisse. L’artiste inventer des convexités là où tout se passe entre  fixité et errance. Dans la matrice quelque chose de neuf devient de plus en plus complexe et simple à la fois.


L’art de Lia de Fontenelle est mouvement, signe de l’être. Il fonce vers l’accomplissement de  l’insaisissable.  N’est-ce pas là la seule visée de la peinture ? Ici l’ « abstraction » permet toutes les errances, tous les imaginaires. L’inconscient se projette dans la matière picturale. Afin d’y parvenir l’artiste la galvanise autant qu’elle la maîtrise. Stables et instables ses œuvres sont germinatives.. Elles s’enrichissent  de formes surprenantes même si en elles quelque chose reste à l’état brut.  C’est l’émotion sans doute dégagée de toute symbolique. Son ordinaire oublié redevient extraordinaire. Elle nourrit, excite les formes et appelle les couleurs. D’où ce pouvoir de rayonnement qui fait passer d’une expérience de la douleur ou du désarroi  à un état de joie.


Orgueil et humilité vont ici de paire. L’œuvre devient un autoportrait détaché de toute figure. Quelque chose se met à vivre qui demande l’arrêt et le silence. Au silence de l’œuvre répond celui du spectateur qui reçoit des morceaux d’absolu aux zones indicibles dans les battements de formes, leurs découpes et surtout leurs mouvements.  Des courbes gagnent, grandissent jusqu'aux verticales. Bientôt on ne discerne plus  la loi du monde.  L’œuvre devient violente, radicale. Elle s’élabore avec la force du temps.  Lia de Fontenelle la crée de manière tout aussi violente, impulsive que réfléchie et concertée en ne faisant pas seulement confiance à la dynamique de sa création mais aussi à la technique – ce que trop d’artistes du temps ne veulent pas comprendre.


Chaque toile représente un immense réseau, un mycélium.  Le jet en est cinglant mais il échappe à un prétendu hasard. Il dément l'ordre des choses mais aussi le chaos. L’artiste l'organise pour lui donner un sens. La main crée par le "vif" non un art  de l'instant mais d'une forme d’éternité. Il en dit en conséquence plus long sur le temps que tous  ces « gestes » ou supposés tels qui le congèlent à travers les feintes de la figuration ou plutôt de simulation. Cela permet de voir comment l’énergie circule et comment l’artiste transforme le monde là où la vie a raison de la mort. A cette dernière la peinture impose sa domination. C’est pourquoi les lignes volent un peu comme chez Chagall. Si bien que l'émotion n'est pas sans rapport avec une forme sinon de mystique du moins de spiritualité.
 

Une telle peinture est donc une question de vie, conditionnée par un besoin intérieur. A ce titre revient en mémoire le phrase de Le Clézio :  "De deux choses l'une: on risque de se faire saisir par le blanc de neige ou par le danger de l’avalanche. Si on se fait prendre par la neige, on meurt. Si on se fait avaler par sa couleur, on devient artiste". Lia de Fontenelle a pris la seconde option, elle fait de l'art une traversée de la vie.  Là où le visible n'est pas en simple représentation quelque chose se déplace. Chaque œuvre résonne comme un appel qui peut être compris et entendu de diverses manières. Tout un travail d'enlacement et de dessaisissement, d’emprise et de déprise fonctionne. A chacun d’y vaquer à sa guise et à son plaisir.. .

Jean-Paul Gavard-Perret