Ernest Pignon-Ernest
Du mur au livre de l’éphémère à l’éternité
1er octobre 2016 – 8 janvier 2017Bibliothèque Louis Nucéra
2, place Yves Klein – Nice
Mardi-mercredi 10h-19h - Jeudi-vendredi 14h-19h
Samedi 10h-18h
Dimanche 14h-18h
entrée libre
Au moment où l’exposition de l’église abbatiale de Saint-Pons s’achève, la bibliothèque Louis Nucéra prend le relais, selon le souhait de l’artiste maintes fois exprimé, en célébrant tout un pan de l’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest, sa collaboration avec les hommes et femmes de lettres. En effet, loin de se limiter à la fréquentation des milieux artistiques, Ernest Pignon-Ernest, depuis sa jeunesse, aime fréquenter écrivains, poètes, romanciers, philosophes et penseurs : plus d’une cinquantaine de ces auteurs, ses amis pour la plupart, l’ont honoré dans Face aux murs : Ernest Pignon-Ernest paru chez Delpire en 2010. C’est ce long et intense compagnonnage que la bibliothèque se propose de révéler au public.Par une exposition rassemblant la série des 19 portraits de poètes dont les reproductions orneront le livre d’André Velter, Ceux de la poésie vécue, des ouvrages de bibliophilie ainsi que les livres de et sur l’artiste, en particulier ceux illustrant tous ses combats depuis les années 70 et dont Ernest Pignon-Ernest a composé la couverture.
Homme de l’image par excellence, Ernest Pignon-Ernest est aussi un homme de lettres à sa manière : si, de par sa modestie légendaire, il a laissé ses propres écrits dans l’ombre, depuis sa jeunesse, l’amour de la poésie est l’un des leviers majeurs de son élan créateur. Son œuvre la plus connue, la plus divulguée dans le monde reste son portrait de Rimbaud, maintes fois utilisé, plagié, détourné. Les murs de Santiago s’ornèrent de multiples reproductions de ce portrait de l’homme aux semelles de vent, incarnation toujours actuelle de la jeunesse insurrectionnelle, et symbole de l’universalité de l’art de Pignon-Ernest. |
Ernest Pignon-Ernest. Études pour Rimbaud, 1978. Parcours Arthur Rimbaud, Charleville-Paris, 1978. Sérigraphie en situation © ADAGP |
Tantôt, c’est l’œuvre plastique d’Ernest Pignon-Ernest et son environnement qui inspirent ces écrivains, tantôt l’artiste compose la première de couverture de leurs livres illustrant leurs luttes communes telles que la campagne pour l’IGV. L’un de ces poètes privilégiés n’est autre qu’André Velter, ami de longue date. Le propos de cette exposition donne donc un éclairage particulier aux nombreux liens unissant l’œuvre plastique de l’artiste, urbaine, de plein air, dépendante de son environnement et vouée à une rapide destruction et l’œuvre réalisée avec les écrivains, plus intimiste, moins visible, destinée à une lente délectation dans les bibliothèques privées ou publiques et donc beaucoup moins connue. Multiples donc sont les contrastes entre les deux pans de cette même œuvre, cependant il n’est pas difficile d’y retrouver une unité ne serait-ce que dans le support : le papier. |
Ernest Pignon-Ernest. Rimbaud, sérigraphie, 1978 © ADAGP, Paris, 2016 |
AUTOUR DE l’EXPOSITION Vendredi 23 septembre 2016 à 17 heures, en guise de prélude Les Jeudis littéraires accompagneront l’exposition tout au long de l’automne. Bibliothèque Louis Nucéra |