Vincent van Gogh Scène de rue à Montmartre (Impasse des Deux Frères et le Moulin à Poivre) 1887
Huile sur toile 46,1 x 61,3 cm
Estimation: 5,000,000 - 8,000,000 EUR - VENDU 14 millions d'euros (16,251 millions avec les frais )13 100 000 € Vendu le 25 Mars 2021 frais inclus
Record national aux enchères pour l'artiste
Record pour une oeuvre de la période Montmartroise
Vendu le 25 Mars 2021 *(frais inclus)Le marché de l’art qui oscille entre fantasme et rêve a besoin d’être étonné par des ventes d’artistes mythiques dont fait partie Van Gogh. Ce tableau de Vincent Van Gogh, Scène de rue à Montmartre (Impasse des Deux Frères et le Moulin à poivre), peint en 1887, a atteint, jeudi 25 mars, à Paris, la somme de 14 millions d’euros (16,251 millions avec les frais) sous le marteau de Sotheby’s auquel l’avaient confié ses découvreurs, les commissaires-priseurs de la maison Mirabaud Mercier.
Resté dans la même famille depuis un siècle – il aurait été acquis entre 1915 et 1920 –, le tableau n’avait donc jamais été vu en vente, ni même jamais exposé au public. L’œuvre est un des rares Van Gogh encore en mains privées, son authenticité a été confirmée par le Van Gogh Museum d’Amsterdam.
MIRABAUD MERCIER en partenariat avec Sotheby's Paris,
ART IMPRESSIONNISTE ET MODERNE
PARIS, 25 MARS 2021C'est au mois de mars 1886 que Vincent Van Gogh arrive à Paris, pour s'installer chez son frère Théo qui dirige alors la succursale parisienne du marchand d'art Goupil. Théo vit alors au 25 rue Laval, ensuite rebaptisée rue Victor Massé, dans la même rue où le célèbre cabaret Le Chat Noir s'est installé au numéro 12 en 1885. Afin de favoriser le travail de son frère, Théo quitte la rue Massé en mai 1886 pour le 54 rue Lepic qui deviendra le refuge de Vincent et dont la vue, surplombant Paris, lui inspirera nombre de ses œuvres. Il y restera jusqu'en février 1888.
Pendant son séjour parisien, Van Gogh montre une fascination pour l'ambiance si particulière, à la fois pastorale et urbaine, du « maquis » de Montmartre, terme alors utilisé pour désigner la face encore non urbanisée de la butte Montmartre, où les jardins-potagers côtoient carrières abandonnées et friches herbeuses.
Un sujet en particulier suscite l'intérêt du peintre : celui des moulins de Montmartre, qui ne sont pas sans évoquer les moulins de sa Hollande natale, un thème profondément ancré dans l'histoire de la peinture hollandaise. Pendant son séjour montmartrois, Van Gogh va consacrer près de vingt œuvres à ces trois moulins réunis sous la dénomination commune de « Moulin de la Galette ». Ces bâtiments, qui appartenaient alors à la famille Debray, avaient depuis longtemps cessé de fonctionner et avaient été transformés en un lieu de loisir très prisé des parisiens, réunissant guinguettes, salles de bal, cafés et manèges. De Corot à Signac, en passant par Renoir et Toulouse-Lautrec, ils constituent depuis le XIXe siècle une source inépuisable d'inspiration pour les artistes.
En l'espace de deux années, les représentations du Moulin de la Galette par Van Gogh vont significativement évoluer. Dès son arrivée à Paris en 1886, Van Gogh commence à peindre le plus imposant et le plus célèbre des moulins, dit « Blute-Fin », lequel était doté d'un belvédère en bois très apprécié des parisiens pour profiter d'une vue imprenable sur Paris. Il s'intéresse aussi à plusieurs reprises au deuxième moulin, qui faisait l'angle avec la rue Girardon, dit Moulin Radet. Dans ces compositions de l'année 1886, le peintre utilise encore sa palette dite hollandaise, faites de tonalités brunes et d'empâtements épais. Ces compositions du début de l'année 1887 sont révélatrices d'une évolution radicale dans l'art de Van Gogh. Scène de rue à Montmartre témoigne ainsi non seulement de la fascination de Van Gogh pour une ville en pleine mutation mais également de ses contacts avec les différentes avant-gardes parisiennes. Dès son arrivée à Paris, en effet, Van Gogh multiplie les contacts. |
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