YOUNG AE YI Exposition Happy Messenger du 11 avril au 12 juin 2013
JOAO GALLERY
Vernissage le 18 avril 18 h 30 En présence de l’artiste Coréenne Young Ae Yi
78, av de Suffren
Village Suisse Place de Lugano entrée coté rue Alasseur
75015 - Paris
Contact : contact[at]joaogallery.com
Didier Cornu : 06.08.02.34.23
Joao Lopes da Costa : 06.47.61.76.81
Aurelie Nemours «Trois modèles vivants» étude 1942 |
Biographie Aurélie Nemours 1910 - 2005 |
Née à Paris en 1910, Aurelie Nemours s’inscrit en 1929 à l’école du Louvre. Après trois années d’études théoriques, elle poursuit sa formation dans des ateliers. Elle apprend ainsi le graphisme avec Paul Colin, la peinture avec André Lhote pendant la guerre et, enfin, après la guerre, avec Fernand Léger. Dès 1942, le dessin devient pour elle le moyen rapide de concrétiser une image ou une idée. Les dessins et plus particulièrement ses pastels traduisent les recherches de rythmes et de quantités qui seront l’une de ses préoccupations majeures lorsqu’elle franchira le pas vers l’abstraction à la fin des années 40. Ses travaux sur papier qualifiés de recherches seront toujours d’une grande importance dans l’évolution de l’artiste et pour réaliser ses toiles. |
Aurelie Nemours Archaïque vers 1950 Huile sur toile 55 x 46 cm |
En 1946 : Elle expose pour la première fois au Salon d’art sacré (jusqu’en 1979) et se passionne pour le vitrail. En 1953, est organisé chez Colette Allendy, sa première exposition personnelle. Cette même année, elle bannit la diagonale pour ne conserver que la verticale et l’horizontale. En 1957 : elle adhère au groupe «ESPACE» créé par André Bloc. En 1959 : Elle inaugure la série «Au commencement», puis en 1960 les séries « Romantiques » Échiquiers, Rosaces et Diptyques. La même année, elle noue ses premiers liens avec l’Allemagne grâce au groupe Mesure, auquel elle participe jusqu’en 1965. Elle rencontre Gottfried Honegger, l’un de ses premiers collectionneurs. Cette ouverture vers l’Allemagne va lui permettre d’être exposée également à Londres dès 1961. A partir de 1965, le carré devient le format essentiel de son oeuvre. Ce dernier lui permet d’explorer la problématique de l’angle droit, le noir et le blanc et bien plus tard du monochrome. De ses réflexions naissent des séries. Ainsi en 1976-1977: elle crée « Sériels », « Rythme du millimètre » et « Point pluriel » dans lesquelles elle explore la vibration du noir et blanc. Ce travail se retrouve également dans sa série « Structure du silence ». Puis à partir de 1988 les séries « Polychrome, monochrome, quatuor » et « Colonne ». |
Aurelie Nemours «Triangle» 1952 Huile sur toile Signée, titrée et datée au dos 55 x 38 cm |
La longue carrière d’Aurelie Nemours fondée sur la persévérance et la conviction d’avoir un message à délivrer s’est déroulée dans la discrétion et une totale solitude. Ceci ne l’a pas empêché de se remettre sans cesse en cause par de nouvelles expériences, de rechercher toujours plus d’exigence et de parvenir à un approfondissement radical de son travail de peintre. |
Aurélie NEMOURS "EN QUETE D'ABSOLU" par Jean-Paul Gavard-Perret |
Aurélie Nemours fut l’élève notamment de Fernand Léger et André Lhote. Le second lui a appris la technique de la peinture, avec le premier elle aborda la question de la compréhension des choses. Léger l'a faite entrer dans le secret d'une œuvre, de là où il émane un certain amour du faire, avec la main, avec le corps, avec la tête. Auréliie Nemours apprit qu'un artiste est un être d'aventure qui ne sait rien de lui , mais qui, tous les jours, continue de partir, sans savoir d'où il vient et où il va mais qui, par son travail, progresse dans la compréhension de la vie. Aurélie Nemours ne pense pas avoir subi une influence picturale très précise. Cependant elle s'aperçut qu'elle travaillait dans le même sens que Mondrian et Malevitch. Ni Lhote ni Léger ne lui avait pourtant parlé d'eux., mais elle est toujours restée quelqu'un d'indépendant : "J'ai toujours travaillé seule dans mon atelier, à l'écart de tout" et son existence, entièrement consacrée à la peinture, ressemble à une ascèse. "On me l'a souvent reproché" avouait-elle mais en précisant que "pour aller loin dans l'art, il faut du travail et de l'humilité. Et puis il faut vraiment quitter la terre". Cela ne lui posa cependant peu de problème car elle n'a jamais - en dépit de sa profonde humanité - attaché beaucoup d'importance à la relation au monde même si en 1957 et pour une courte durée elle adhère au groupe "Espace" créé par André Bloch. Aurélie Nemours est restée fidèle à l'abstraction et plus particulièrement au chemin austère de l'abstraction géométrique, privilégiant les lignes, les angles droits, les surfaces monochromatiques carrées ou rectangulaires jusqu'à un certain minimalisme avec des œuvres sur le tard en noir et blanc. Fondés sur des rythmes d'horizontales et de verticales, des jeux de points, de carrés ou de croix, ses tableaux, chargés de spiritualité, sont des modèles de rigueur: à l'image de sa vie. L'art a exigé des moments de don et d'absence complète du monde qu'elle a d'une certaine manière retrouvée : "la création artistique est une manière de vivre l'esprit sur terre" disait-elle. Depuis son "entrée en peinture" l'artiste aura donc poursuivi implacablement son travail sur l'abstraction et la méfiance envers les excès de couleurs. Qu'il s'agisse du "Rythme du millimètre" ou des "Structures du silence » l’art reste une épreuve solitaire : "si j'avais quelque chose à dire, je le faisais au travers de l'art, et toute seule. Car j'ai toujours été seule, seule dans mon atelier avec mon travail". Pour Aurélie Nemours le carré reste "la véritable forme que l'humanité peut choisir pour s'exprimer. On le comprend en contemplant simplement la manière de ce qui existe sur terre". Et si l'art doit s'exprimer par ses propres moyens la seul façon d'atteindre une peinture pure et vraie sans se rapprocher de la figuration, est la faculté d’atteindre une nudité abstractive « proche de la vérité que toute autre forme d'expression". En ce sens la peinture devient à la fois figure et poésie. Et s’il fallait retenir une seule œuvre de l'artiste on retiendrait son "Alignement pour le XXIe siècle", œuvre monumentale qu'elle définissait ainsi : "Voici la hauteur du bonheur". Curieusement peut-être, c'est sa foi qui semble la conduire vers lui. Une foi mystique et humaniste, une foi dans l'art qui a tout traversé : le malheur, l'incompréhension, l'indifférence et le rejet. Mais qui n'a jamais fait dévié de sa route celle dont le chemin fut tracé depuis sa jeunesse jusqu'à son modeste appartement du XIIIe. Aurélie Nemours nous a donc fait partager sa passion pour l'homme, pour l'art et le carré ; sa passion de la forme pour le Sens. Jean-Paul Gavard-Perret |
Remerciements à Caroline Jouquey Graziani responsable Presse Galerie Antoine Laurentin 23 quai Voltaire 75 007 Paris Tel: 01 42.97.43.42 E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. |