Honoré Marius Bérard Espace Emmanuel Eyraud

Exposition d'art

HONORÉ-MARIUS BÉRARD (1896-1967)
Pionnier de la non figuration
Œuvres de 1910 à 1948
25 octobre - 18 novembre

Espace Emmanuel Eyraud
27 rue Saint-Dominique 75007 Paris
Ouvert du lundi au vendredi de 15h à 19h et sur rendez-vous
Tél. + 33 (0)1 45 54 97 51
info(at)eyraud.paris
www.eyraud.paris

Après une exposition consacrée à une pièce majeure de l’American Aesthetic Movement au mois de septembre, nous sommes heureux d’organiser la première rétrospective de l’œuvre d’Honoré-Marius Bérard depuis sa disparition en 1967. Cet événement se déroulera du 25 octobre au 18 novembre
à l’Espace Emmanuel Eyraud du 27 rue Saint-Dominique à Paris 7ème.
Cet artiste, bien que connu des seuls initiés jusqu’à aujourd’hui, figure parmi les pionniers de l’art abstrait en France. Il est l’un des membres les plus éminents du mouvement musicaliste mais aussi, et surtout, père fondateur du mouvement de la non figuration. De nombreux artistes français abstraits de l’après-guerre, parmi les plus fameux, seront fortement influencés par ses théories picturales et par ses travaux des années 1920 et 1930.

HONORÉ-MARIUS BÉRARD Symphonie liturgique 1939 Huile sur toile Signée et datée en bas à droite 195 x 114 cm Exposition : Honoré Marius Bérard, Musée d’Art Moderne,  Céret, 1962, numéro 23.

HONORÉ-MARIUS BÉRARD
Symphonie liturgique 1939 Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite 195 x 114 cm
Exposition : Honoré Marius Bérard, Musée d’Art Moderne,
Céret, 1962, numéro 23.

HONORÉ-MARIUS BÉRARD Caprice, 1923 Huile sur toile Signée et datée en bas à gauche 73 x 92 cm Exposition : Honoré Marius Bérard, Instituto d’Arte Moderno, Buenos Aires, juin 1950, numéro 7, illustration numéro 2.
HONORÉ-MARIUS BÉRARD Caprice, 1923
Huile sur toile Signée et datée en bas à gauche 73 x 92 cm
Exposition : Honoré Marius Bérard, Instituto d’Arte Moderno,
Buenos Aires, juin 1950, numéro 7, illustration numéro 2.

Honoré-Marius BÉRARD
Un pionnier
Un contemporain des grands maîtres de l’abstraction
Né en 1896, Honoré-Marius Bérard réalise ses premières études abstraites vers 1910-12. Vers 1918, ayant pris connaissance des travaux de Robert Delaunay, il développe un langage orphique qui très rapidement se mue en une forme d’expression très personnelle.
Bérard, qui est alors fonctionnaire en poste à Boulogne-sur-Mer, y expose pour la première fois.
Sa Tête de veau écorchée, tableau de 1920, y fait même scandale selon les propos rapportés par Gustave Kahn. En 1925, il quitte son poste et se consacre exclusi-vement à la peinture.
Il est alors proche de toute l’école abstraite de l’entre-deux-guerres et côtoie régulièrement certaines figures comme le couple Delaunay, Frantisek Kupka, Alberto Magnelli ou encore Auguste Herbin.

Vers le musicalisme et le lyrisme
Bérard entre alors dans une période décisive pour la genèse de son œuvre. C’est un période « d’inquiétude et de recherches, [où] insatisfait, il détruit à mesure qu’il crée » (cf. courrier  au  directeur  du  musée  de  Gand).  Proche  d’Henri  Valensi,  il  s’inscrit  dès  lors  dans le courant musicaliste. Son langage pictural s’affirme alors entre musique et spiritualité. Le mouvement est permanent dans ses toiles qui sont marquées par une grande maîtrise des couleurs et du clair-obscur.Il est considéré au début des années 1930, comme l’un des membres les plus importants de la non figuration française.

Bérard, père de la non figuration d’après-guerre

Dans ses échanges, Bérard ne se considère pas comme un véritable abstrait. Comme Henri Valensi, il parle de non figuration. Dès 1920, il développe son répertoire d’arabesques et d’alvéoles colorées au point que dès 1946, la critique s’accorde pour le présenter comme le précurseur de la non figuration d’après-guerre : pour André Chastel, l’œuvre de « Bazaine [...] tend à se rapprocher de l’art de Bérard » ; pour René Jean, « MM. Estève et Manessier sont de la lignée de H.M. Bérard».
En 1946, Bérard devient l’un des membres fondateurs du Salon des Réalités Nouvelles dont il sera le trésorier jusqu’en 1949. C’est l’heure de la consécration. Raymond Bayer, Jean Cassou et Michel Seuphor lui consacrent des ouvrages. Ses œuvres s’accrochent désormais dans les plus grands musées du monde (musée d’art moderne de la ville de Paris, MoMA de New-York, etc.).
Cependant, sa défiance envers le monde des galeries et sa forte personnalité l’envoient vers le Brésil où il a tissé des liens lors de ses participations aux deux premières Biennales de São Paulo en 1951 et 1952.
Il ne rentre en France qu’au milieu des années 1950 et se retire définitivement de la scène artistique parisienne. Oublié, il termine sa carrière comme conservateur du musée de Céret avant son décès en 1967.