Guggenheim Full Abstraction ING Art Center

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ING corporate
Bruxelles • octobre 2016

Guggenheim Full Abstraction
ING Art Center 
Place Royale 6 – 1000 Bruxelles
19 octobre 2016 – 12 février 2017

Du 19 octobre 2016 au 12 février 2017, l’ING Art Center, à Bruxelles, présentera un impressionnant ensemble d’oeuvres d’art issues des collections Peggy Guggenheim à Venise et Solomon Guggenheim à New York. Parmi celles-ci, de nombreux chefs d’oeuvre représentatifs des courants de l’abstraction expressionniste d’après-guerre américain et européen, datant des années 1940 jusqu’aux années 1960, et surtout bon nombre d’oeuvres d’artistes rarement exposés en Belgique.

L’exposition retrace l’évolution de la scène artistique des deux côtés de l’Atlantique pendant trois décennies, des années 1940 aux années 1960, à travers les musées de deux collectionneurs américains, Peggy Guggenheim et Solomon Guggenheim. Placé sous la direction de Luca Massimo Barbero, conservateur adjoint de la Collection Peggy Guggenheim de Venise, l’événement est co-organisé par l’ING Art Center et la Fondation Solomon R. Guggenheim de New York. Elle offrira aux visiteurs une occasion exceptionnelle de voir associées des pièces des musées de Solomon et de sa nièce Peggy, pour une vision transversale sur l’oeuvre de certaines des plus grandes figures de l’art du XXe siècle.

Robert Motherwell Easter Day 1971

Robert Motherwell Easter Day 1971

 Sam Francis Shinig Back 1958
Sam Francis Shinig Back 1958

L’exposition ouvre sur la présentation de chefs d’oeuvre de grands noms comme Marcel Duchamp et Max Ernst avant d’explorer des deux côtés de l’Atlantique les développements de l’art abstrait de l’après-guerre : d’abord l’art informel, avec des artistes comme Alberto Burri, Emilio Vedova, Jean Dubuffet et Lucio Fontana, puis la scène artistique américaine des années 1940 aux années 1960, au travers d’une large sélection d’oeuvres de Jackson Pollock, Mark Rothko, Alexander Calder et ses « mobiles et stabiles », Willem de Kooning, Sam Francis, Robert Motherwell, Cy Twombly et d’autres encore.

Les peintures et sculptures des collections Guggenheim de New York et Venise, ainsi que d’un petit nombre d’autres musées et collections privées, permettent d’admirer et de comparer entre eux certains des grands chefs d’oeuvre des maîtres qui ont joué un rôle fondamental dans la définition du concept même de l’art après la Seconde Guerre mondiale.

Frank Stella Gray Scramble 1968-69
Frank Stella Gray Scramble1968-69
ART DES COLLECTIONS GUGGENHEIM

L’exposition rend compte de l’importance de ces deux collections et confirme le rôle crucial joué par Peggy et Solomon Guggenheim dans l’histoire de l’art du XXe siècle. Conseillé par l’artiste allemande Hilla Rebay von Ehrenwiesen, appelée à devenir la première directrice du musée Guggenheim de New York, Solomon Robert Guggenheim (1861–1949) ouvre en 1939 un « Musée de la peinture non figurative », qui se concentre sur la notion puriste d’art abstrait dans le sens d’absence de figures, avec un accent particulier mis sur l’oeuvre de Kandinsky. Quatre ans plus tard, il charge Frank Lloyd Wright, célèbre architecte aux conceptions visionnaires, de concevoir pour son musée un nouveau bâtiment qui ouvrira ses portes en 1959. Il n’est plus guère nécessaire aujourd’hui de présenter le célèbre Musée Guggenheim de la 5ème Avenue à New York.

De son côté, Peggy Guggenheim (1898–1979) opte pour des collections plus transversales et reste réceptive à toute une série de mouvements de son époque. Elle entame son action dans l’art contemporain alors qu’elle a déjà presque 40 ans. Sur le conseil de l’historien et critique d’art Herbert Read et d’amis comme Marcel Duchamp, Howard Putzel et Nellie van Doesburg, elle privilégie des mouvements européens comme le cubisme et le surréalisme, non sans garder un oeil sur les nombreuses avant-gardes de l’abstraction. Sa collection comprendra ainsi des oeuvres d’artistes de l’expressionnisme abstrait américain, comme Jackson Pollock et Robert Motherwell, qu’elle exposera à New York au cours des cinq années intenses où elle dirige sa galerie Art of This Century (1942-47), avant d’ouvrir en 1951 son musée à Venise dans le Palazzo Venier.

En 1949, à la mort de Solomon, le musée de New York prend son nom. Sous l’égide de son nouveau directeur, James Johnson Sweeney, ses collections prennent de l’ampleur et dépassent le cadre de l’art abstrait d’avant-guerre et de ses sources pour inclure tout l’art européen et américain d’après-guerre. Le Guggenheim devient dès lors de plein droit un véritable musée d’art moderne et contemporain. Au fil des ans, il acquiert de nouvelles collections prestigieuses : celles de Karl Nierendorf (1948), Justin K. Thannhauser (1976) et Giuseppe Panza di Biumo (1990–92). Le musée bénéficie également de dons d’une grande ampleur de la part de la Fondation Robert Mapplethorpe (1992) et de la Fondation Bohen (2001).
Plus récemment, en 2012, ce sont 80 oeuvres de l’art américain et européen d’après-guerre issues de la collection de Hannelore B. et Rudolph B. Schulhof, dont plusieurs chefs d’oeuvre, qui viennent étoffer les collections du musée Guggenheim. Enfin, l’année 1976 marque un moment crucial dans l’internationalisation de la Fondation Solomon R. Guggenheim, puisque Peggy Guggenheim lui fait don de sa collection de Venise.

Marc Rothko Untitled Red 1968
Marc Rothko Untitled Red 1968
L’EXPOSITION
L’exposition à l’ING Art Center explore plusieurs thèmes artistiques.

L’ING Art Center propose une présentation des deux grands collectionneurs de la famille Guggenheim : Peggy, avec sa galerie new-yorkaise Art of This Century, et Solomon, avec le célèbre musée conçu par Frank Lloyd Wright. Une grande ligne du temps richement illustrée de photos d’archives, de documents, de fragments de films, etc., donnera aux visiteurs la possibilité de découvrir l’influence de ces deux collectionneurs sur l’art du XXe siècle, aussi bien aux États-Unis qu’en Europe.

La présentation des oeuvres commence avec une sélection qui met en lumière la carrière de collectionneuse de Peggy et son affinité avec le surréalisme. On retrouve ensuite un certain nombre d’artistes majeurs qui fondaient leur pratique sur le surréalisme, tels que Roberto Matta, qui à son tour introduisit William Baziotes et Clyfford Still à une abstraction expressionniste. La salle suivante est consacrée à Jackson Pollock et à l’évolution éminemment originale de sa peinture. Une telle sélection d’oeuvres de Jackson Pollock réunies est une vraie primeur pour la Belgique.

Le noyau de l’exposition se concentre sur l’expressionnisme abstrait d’après–guerre de Willem de Kooning, Hans Hoffmann et Sam Francis, dans les années 1950, et sur les tendances picturales qui arrivent au même moment à maturité aux États-Unis, comme le Color Field Painting. Une attention toute particulière est portée au travail de Mark Rothko, dont Peggy a reconnu très tôt le potentiel, et aux oeuvres d’Adolf Gottlieb, Helen Frankenthaler ou Robert Motherwell. Une importante sélection de mobiles de Calder, dont certains sont suspendus au plafond, complètent l’installation.

Des pièces majeures d’artistes européens de la même époque constituent un accrochage très particulier par le rapprochement qu’il suscite: notons les oeuvres très importantes de Lucio Fontana, Jean Dubuffet et Alberto Burri.

L’exposition s’achève sur la recherche artistique menée aux États-Unis pendant les années 1960 autour de la Post-Painterly Abstraction et du Color Field Painting. La dernière partie propose ainsi entre autres des oeuvres majeures de Cy Twombly, Frank Stella, Kenneth Noland et Ellsworth Kelly, afin de familiariser le public avec des oeuvres d’art américaines importantes de la génération suivante .

L’exposition est organisée par l’ING Art Center et la Fondation Solomon R. Guggenheim de New York et de Venise avec le soutien des ambassades des États-Unis et d’Italie en Belgique.