Guggenheim Bilbao L’École de Paris 1900–1945

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Le Musée Guggenheim Bilbao présente le 22 avril au 23 octobre 2016
Panoramas de la ville : L’École de Paris, 1900–1945

Musée Guggenheim Bilbao
Avenida Abandoibarra, 2
48009 Bilbao
Téléphone :   +34 944 35 90 00  (horaire bureaux)   
+34 944 35 90 80  (horaire d’ouverture Musée)  
http://www.guggenheim-bilbao.es/
Email: informacion(at)guggenheim-bilbao.es  

• Première exposition d’oeuvres provenant de la Collection du Musée Guggenheim de New York depuis le renouvellement de l’Accord de Gestion du Musée Guggenheim Bilbao souscrit avec la Solomon R. Guggenheim Foundation en décembre 2014

• Commissaire : Lauren Hinkson, conservatrice adjointe des Collections du Solomon R. Guggenheim Museum de New York

• L’accrochage approfondit la connaissance des principaux mouvements de l’art moderne, du Cubisme à l’Orphisme et au Surréalisme, ainsi que des artistes inscrits dans la mouvance appelée École de Paris.

• C’est à Paris que Picasso et Braque ont bouleversé les conventions en peinture, que Delaunay a transposé ses visions en couleurs harmonieuses, que Kandinsky a ouvert de nouvelles voies à l’abstraction et que Brancusi a réinventé la façon de présenter la sculpture dans l’espace.

• L’exposition présente quelques-unes des peintures et des sculptures les plus influentes du siècle dernier, oeuvres de créateurs comme Brancusi, Braque, Delaunay, Modigliani ou Picasso.

Juan Gris Journal et compotier, mars 1916 Huile sur toile 46 x 37,8 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Donation, Legs de Katherine S. Dreier 53.1341

Juan Gris
Journal et compotier, mars 1916
Huile sur toile 46 x 37,8 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Donation, Legs de Katherine S. Dreier 53.1341

Avec Panoramas de la ville: l’École de Paris, 1900–1945, le Musée Guggenheim Bilbao présente plus de 50 chefs-d’oeuvre en provenance de la Collection du Solomon R. Guggenheim Museum de New York, que
chacun aura l’occasion de contempler entre le 22 avril et le 23 octobre 2016. Il s’agit là de la première des expositions prévues dans le cadre du renouvellement de l’Accord de Gestion souscrit en décembre 2014
avec la Solomon R. Guggenheim Foundation (SRGF) pour les vingt prochaines années. Parmi les initiatives qui visent à renforcer cette association figure l’engagement du Solomon R. Guggenheim Museum d’offrir
au Musée Guggenheim Bilbao une exposition d’oeuvres-clés de sa Collection tous les deux ans.

Panoramas de la ville: l’École de Paris, 1900–1945 offre au visiteur la possibilité de contempler quelquesunes des peintures et des sculptures les plus influentes du siècle dernier réalisées par des créateurs comme
Constantin Brancusi, Georges Braque, Robert Delaunay, Amedeo Modigliani ou Pablo Picasso.

Amedeo Modigliani Nu, 1917 Huile sur toile 73 x 116,7 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim, Donation 41.535
Amedeo Modigliani
Nu, 1917
Huile sur toile
73 x 116,7 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim, Donation 41.535

À l’orée du XXe siècle, Paris est la capitale de l’avant-garde. Des artistes du monde entier se pressent dans la Ville Lumière où ils inventent de nouvelles formes d’art et de littérature en réponse aux rapides mutations
d’ordre économique, social et technologique qui transforment complètement la vie urbaine. C’est à Paris que Picasso et Braque bouleversent les conventions en peinture, que Delaunay transpose ses visions en
couleurs harmonieuses, que Kandinsky ouvre de nouvelles voies à l’abstraction et que Brancusi réinvente la façon de présenter la sculpture dans l’espace. L’intitulé de l’accrochage, qui renvoie à une série picturale de Delaunay, reflète comment la production artistique s’est emparée de la ville moderne pour l’utiliser comme toile de fond et comme source d’inspiration.

Cette présentation, qui démarre dans les premières années du XXe siècle pour toucher à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, se penche sur les mouvements les plus importants de l’art moderne, du Cubisme à l’Orphisme et au Surréalisme, ainsi que sur les artistes inscrits dans la mouvance appelée École de Paris. Panoramas de la ville : l’École de Paris, 1900–1945 offre au visiteur l’occasion de contempler quelques pièces majeures comme Le Moulin de la Galette (1900), de Picasso, Nu (1917), de Modigliani, ou Violoniste (1923–24), de Chagall. Quel que soit leur style et leur démarche, les artistes représentés dans cette exposition partagent la même volonté de rejeter les esthétiques conventionnelles et de transformer la perception de la vie quotidienne dans la ville moderne.

La montée du fascisme et l’occupation de la France pendant la Seconde Guerre Mondiale vont pousser vers les États-Unis de nombreux artistes qui avaient trouvé un refuge politique, spirituel et créatif dans la capitale française, mettant ainsi un point final à l’École de Paris.

Fernand Léger Le Modèle nu dans l'atelier, 1912–13 Huile sur toile de jute 128,6 x 95,9 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim 49.1193 © VEGAP, Bilbao, 2016
Fernand Léger
Le Modèle nu dans l'atelier, 1912–13
Huile sur toile de jute
128,6 x 95,9 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim 49.1193
© VEGAP, Bilbao, 2016
Parcours de l’exposition
Salle 305
La perspective picturale révolutionnaire que propose le Cubisme représente l’une des innovations artistiques les plus importantes de toutes celles apparues à Paris dans les premières décennies du XXe siècle. Ce mouvement, développé entre 1907 et 1914 par Picasso et Braque, s’alimente d’une contestation radicale des conventions dans les arts visuels et de la nature même de la représentation. Cette salle présente quelques pièces majeures du Cubisme analytique, un style intellectuel qui repose sur l’analyse ou la décomposition de la forme et de l’espace, ainsi que nous pouvons le voir dans des toiles comme Piano et mandore (1909–10), de Braque, et Bouteilles et verres (1911–12), de Picasso, avec leur palette de couleurs éteintes si typique de ce courant. Bien qu’il soit encore possible ici de reconnaître les objets, tant ceux-ci que le fond apparaissent fragmentés en de multiples plans.
Pablo Picasso Carafon, pot et compotier, été 1909 Huile sur toile 71,8 x 64,6 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim, Donation 37.536 © Sucesión Pablo Picasso. VEGAP, Bilbao, 2016
Pablo Picasso
Carafon, pot et compotier, été 1909
Huile sur toile
71,8 x 64,6 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim, Donation 37.536
© Sucesión Pablo Picasso. VEGAP, Bilbao, 2016
Salle 306
Dans les années qui précèdent et suivent la Première Guerre Mondiale, les artistes ont recours à l’esthétique cubiste à des fins différentes, comme explorer l’abstraction pure et la science moderne, ou transposer dans le monde contemporain la spiritualité des traditions populaires. Robert Delaunay introduit la vie urbaine et ses symboles dans des oeuvres comme La Tour rouge (1911–12) et montre son intérêt pour les progrès de l’optique qui se produisent à cette époque dans d’autres toiles abstraites ultérieures, comme Formes circulaires (1930).
Robert Delaunay Formes circulaires, 1930 Huile sur toile 128,9 x 194,9 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim 49.1184
Robert Delaunay
Formes circulaires, 1930
Huile sur toile
128,9 x 194,9 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim 49.1184
Dans cette salle est également visible le Violoniste (1923), que l’artiste d’origine russe Marc Chagall peint à son retour à Paris après avoir passé la majeure partie de la Première Guerre Mondiale dans son pays natal. Ici, la fragmentation cubiste de l’espace est associée à une profusion colorée d’images inspirées du folklore russe et juif qui exprime la nostalgie que l’artiste ressentait pour les festivités religieuses et les célébrations communautaires de sa jeunesse.
L’oeuvre de Constantin Brancusi, qui s’installe à Paris depuis sa Roumanie natale en 1904, élimine le récit et la théâtralité si caractéristiques d’une grande part de la sculpture du XIXe siècle en faveur de formes abstraites radicalement simplifiées et de matériaux nus, sans apprêts, comme le bois ou le métal. Brancusi n’a jamais parlé de ses sources ni de la signification concrète de ses oeuvres, mais La Sorcière (1916–24) est une sculpture qui semble inspirée d’un personnage surnaturel des légendes roumaines.
Marc Chagall Le Soldat boit, 1911–12 Huile sur toile 109,2 x 94,6 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim 49.1211 © VEGAP, Bilbao, 2016
Marc Chagall
Le Soldat boit, 1911–12
Huile sur toile
109,2 x 94,6 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim 49.1211
© VEGAP, Bilbao, 2016
Constantin Brancusi Le Roi des rois, ca. 1938 Chêne 1300 x 48,3 x 46 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York 56.1449 © VEGAP, Bilbao, 2016 Photo: David Heald © SRGF
Constantin Brancusi
Le Roi des rois, ca. 1938
Chêne
1300 x 48,3 x 46 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York 56.1449
© VEGAP, Bilbao, 2016
Photo: David Heald © SRGF
Georges Braque Violon et palette, 1 septembre 1909 Huile sur toile 91,7 x 42,8 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York 54.1412 © VEGAP, Bilbao, 2016
Georges Braque
Violon et palette, 1 septembre 1909
Huile sur toile
91,7 x 42,8 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York 54.1412
© VEGAP, Bilbao, 2016
Salle 307
Après la Première Guerre Mondiale, Paris retrouve sa suprématie en matière de modernité culturelle. Les artistes qui adhèrent au mouvement surréaliste, lancé par le manifeste d’André Breton de 1924, sont aussi associés à l’École de Paris. Inspirés par les théories de Sigmund Freud, ces écrivains et ces artistes s’efforcent d’articuler et de donner forme aux désirs refoulés, aux images oniriques et à certains éléments de l’inconscient. Quelques-uns, comme Yves Tanguy, juxtaposent des images et des objets incongrus, tandis que d’autres, comme Jean Arp et Joan Miró, expérimentent avec l’automatisme en réalisant des dessins sans composition ni thème prédéterminés dans le but d’éluder le mental. Influencé par Arp et Miró, le sculpteur américain Alexander Calder crée un vocabulaire basé sur le mouvement et l’équilibre en travaillant sur ses célèbres mobiles et ses sculptures en fil de fer comme Romulus et Rémus (1928).
Jean Arp Croissance, 1938 Marbre hauteur 80,3 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York 53.1359 © 2016 Artists Rights Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn
Jean Arp
Croissance, 1938
Marbre
hauteur 80,3 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York 53.1359
© 2016 Artists Rights Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn

Vassily Kandinsky, qui avait déjà réalisé de remarquables percées dans la peinture abstraite au cours des années 1910 et 1920 quand il vivait en Allemagne et en Russie, s’installe à Paris en 1934. Dans ses oeuvres de cette période, parmi lesquelles se trouvent La Toile jaune (1938) et Autour du cercle (1940), Kandinsky conjugue des formes qui jouent librement — similaires à celles qui apparaissent dans ses premières abstractions — avec des formes plus géométriques et biomorphes développées par l’artiste lorsqu’il était professeur à la Bauhaus.
Vasily Kandinsky Autour du cercle, mai–août 1940 Huile et émail sur toile 96,8 x 146 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim 49.1222 © VEGAP, Bilbao, 2016
Vasily Kandinsky
Autour du cercle, mai–août 1940
Huile et émail sur toile
96,8 x 146 cm
Solomon R. Guggenheim Museum, New York, Collection fondatrice Solomon R. Guggenheim 49.1222
© VEGAP, Bilbao, 2016

Didaktika
L’exposition est assortie d’un projet didactique qui nous transporte dans le Paris du début du XXe siècle à travers un « tunnel du temps » dans lequel sont mis en contexte l’histoire et la vie politique, économique et sociale de la capitale française, symbole de modernité et d’avant-garde et, d’une certaine façon, co-protagoniste de l’exposition.
Les contenus sont ordonnés autour de quatre grands évènements organisés à Paris dans la première moitié du XXe siècle, à savoir l’Exposition universelle (1900), l’Exposition internationale des Arts décoratifs et
industriels modernes (1925), l’Exposition coloniale (1931) et l’Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne (1937). Textes explicatifs, grandes photos murales, vidéos et archives audio sont réunis pour évoquer la vie d’une ville en pleine ébullition, la Ville Lumière.

Quelques-unes des activités complémentaires prévues :

Cours autour de l’École de Paris
Le Musée offre, en collaboration avec la Société Philarmonique de Bilbao, un cours spécial réservé aux Amis du Musée, à l’occasion duquel, à raison de six séances au mois de mai et juin, les participants suivront un parcours parallèle pour mieux connaître l’École de Paris et la musique et la littérature au cours des premières décennies du XXe siècle.

Cycle de cinéma classique français et musique en direct
Les samedis 7 et 21 mai et 4 juin auront lieu diverses projections en soirée de quelques-uns des meilleurs films du cinéma muet français comme Les Mystères du château du dé (1929) de Man Ray, projections mises directement en musique par des DJ prestigieux qui travailleront avec des vinyles de collection. Activité organisée en collaboration avec la Filmoteca de Cataluña et produite par Phonic Visions.

Réflexions partagées
Les visiteurs ont l’occasion de réaliser des visites spéciales consacrés aux détails du montage et à d’autres curiosités de l’exposition sur l’École de Paris:
• Vision des conservateurs réalisée par Lucía Agirre, commissaire de l’exposition de Bilbao, le 4 mai.
• Concepts-clés, visite guidée par Marta Arzak, sous-directrice du département Éducation et Interprétation du Musée Guggenheim Bilbao, le 11 mai.
Finalement, pour plus d’information sur le contenu de l’exposition, le visiteur pourra s’adresser aux médiateurs de salles, un service gratuit que le Musée propose quotidiennement de 11h à 14h.