Michel Macréau Buddy Di Rosa
peinture, dessin et sculpture exposition du 13 janvier au 25 février 2017
Contacts -
Caroline Quaghebeur, directrice
Marine Mercier, chargée des publics et de la communication
11 rue de Bagneux
92320 Châtillon
01 40 84 97 11
maisondesarts(at)chatillon92.fr
www.maisondesarts-chatillon.frExposition réalisée en collaboration avec
RENAUD RICHEBOURG, collectionneur et ancien galeriste
JEAN-MARC GAUTHIER, artiste
LA FABULOSERIE, musée d’art hors-les-normes et d’art brut
Anticonformiste, inclassable (pourtant souvent catalogué outsider ou brut), génie du dessin, Macréau (1935 -1995) développe à partir des années 60, une oeuvre aux thématiques obsessionnelles qui s’expriment par une ligne noire et nerveuse n’excluant pas la couleur. Guidé par l’instinct (il partage les préoccupations de CoBrA), il pratique une peinture au tube, parfois à la bombe, sur tout type de support, et est souvent considéré comme le précurseur malheureux des peintres stars, français et américains, des années 80.Culturel et sauvage, élégant et effrayant, Macréau ne peut toutefois se laisser enfermer et nous souhaitons que cette exposition offre une nouvelle lecture, pour une meilleure compréhension, de la place qu’il occupe dans l’histoire de l’art.
MICHEL MACRÉAU L’animal,1967, acrylique sur toile, 89x130 cm |
Face à lui, Richard Di Rosa alias Buddy (né en 1963), sculpteur rockeur propulsé sur le devant de la scène de la Figuration libre dès les années 80. Heureux géniteur de personnages, animaux et autres créatures un temps issus de la diromythologie, Buddy, à l’instar de ses confrères, s’est émancipé pour mieux déployer l’étendue de son talent. Deux turbulents de l’art réunis pour une confrontation vivifiante. |
BUDDY DI ROSA Alexandre, 2002, résine polyester, 74x70x53 cm |
L’exposition qui inaugure l’année 2017 est de celles dont la lente maturation est inversement proportionnelle aux énergies qu’elle réunit : Rêvée en 2013 lorsque Cérès Franco nous entrouvrait les richesses de sa collection. Abordée avec Jean-Marc Gauthier fin 2014 alors que nous préparions sa «Rétrospection». Nourrie, choyée par ce dernier en 2015. Vivifiée par l’arrivée d’un collectionneur énergique et d’un sculpteur électrique. Ainsi est née l’aventure Michel Macréau x Buddy Di Rosa. « x » se lisant comme le signe multiplicateur, tant il nous a semblé que les peintures Ce que Jean-Marc Gauthier résume comme la rencontre esthétiquement vivifiante et J-M Gauthier, 2016 |
MICHEL MACRÉAU Portrait,1967, huile sur toile, 73x92 cm |
MACRÉAU / DI ROSA : LE REGARD D’UN ARTISTE |
« Michel Macréau (1935 - 1995). On pourrait dire que c’est un peintre culturel sauvage post-existentialiste qui n’aurait pas lâché le morceau. Qu’il se serait lancé le défi de s’emparer des furieuses sorties de tubes lyriques de Georges Mathieu - sans avoir eu peur du vide d’Yves Klein - pour se frayer un chemin dans le grand bazar de toutes les nouvelles vagues des années 60, pour mieux aller à la rencontre du maestro en personne : Pablo Picasso. Comme Alberto Giacometti nous parlerait de la continuité de l’aventure humaine au-delà de la catastrophe atomique. Jackson Pollock de l’extraordinaire violence cosmique qui nous dépasse. Andy Warhol de l’image médiatisée. Michel Macréau nous parlerait-il de la figure avortée dans un monde aplati ? Il a sûrement eu vent de Brassaï, de Cy Twombly, de l’Arte Povera et des Nouveaux Réalistes, aussi bien qu’il connaissait Michel Journiac. Michel Macréau n’est pas un artiste brut, c’est un classique iconoclaste souvent proche de l’art catalan - qu’il soit primitif roman ou très moderne. Au moment où les yéyés font des 45 tours - le Moyen-âge est à la mode dans les écoles et la télévision - Michel Macréau se fait remarquer avec ses drôles de peintures dessinées, et devient prisé d’une élite branchée dans les années 60. Il s’évanouit dans les années 70. Était-il profondément triste à la mort de |
Richard Di Rosa est un sculpteur né en 1963. Éternel enfant tardif du baby-boom, de la Guerre Froide et des Trente Glorieuses à fond les ballons, nourri aux grains du Velvet Underground, des comics hallucinés entre Crumb, Margerin et les Marvel - les délires à la Tex-Avery - dit Buddy pour la légende. Il tape le rock avec Robert Combas dans le groupe Les Desmodés. Et son travail surgit début 80, dans le grouillement graphique azimuté du Berlin Paris New-York instantané entre Keith Haring et David Bowie. Richard Di Rosa se définit lui-même comme un plasticien brut. Il n’hésite pas dans ses fils de fer soudés - sans peur du ridicule - à piocher dans l’esthétique loufoque et populaire de la cigogne sur la cheminée. Ambiance Sam Suffit ou Mon Abris Côtié. Tout ça plein de vraie gentillesse simple. Avec les résines polychromes qui donnent l’impression d’être tout droit sorties d’une boîte de Mako Moulage 2000 aux allures psychédéliques, il saute à pieds joints dans le bassin gonflable de l’univers surnaturel des nains de jardins.
Question : Alors bien sûr, il y a ces histoires de père, ces histoires d’enfants. Ces histoires de captation et de transmission. Eternelles questions dans l’histoire de l’art. Mais il y a aussi des ghettos. Et il s’agirait de voir si les sculptures de Richard Di Rosa peuvent créer une électro-dance dans l’espace pictural de Michel Macréau. Dans l’espace mental et sociétal, pour être dans le move féodal d’aujourd’hui. Sortir un peu l’oeuvre de Michel Macréau des ornières où on l’embourbe. Tendance genre ! Et de nous poser à tous la question de connaître de qui nous serions l’enfant, avant de chercher à savoir de quoi nous serions le géniteur ». Jean-Marc Gauthier |
LES ARTISTES |
MICHEL MACRÉAU |
Après des études artistiques, Michel Macréau participa à plusieurs expositions collectives et personnelles où il remporte un franc succès et qui lui vaudront une notoriété internationale. En 1972, suite à une dépression, il est contraint à faire de longs séjours en hôpital. C’est l’émergence de jeunes artistes au début des années 80 tels que Jean-Michel Basquiat ou Robert Combas qui lui redonneront foi en son travail. Centré sur la figure humaine, ses oeuvres se composent essentiellement de portraits. La réalité ou la ressemblance lui importe peu, c’est l’expression du corps, de l’esprit et de ses douleurs qui émanent de ses figures remplies de symboles. La force et l’éclatement de ses lignes donnent à voir une peinture agressive d’où se dégage une souffrance lancinante. A cela s’ajoutent des mots, des lettres avec lesquels il joue sur le sens et le non-orthographique pour dévoiler une pensée, telles des écritures primitives, loin de toute règle. Il est aujourd’hui vu comme un précurseur de la Figuration Libre. «La première pulsion est la réalité : le corps, moi, ce que je vois...Puis les signes abstraits, les symboles arrivent. Très vite, je passe de la réalité aux symboles, puis aux couleurs, aux lignes, puis revient cette réalité. Il y a un va et vient permanent entre ces différentes écritures.» Michel Macréau |
BUDDY DI ROSA La pleureuse, 1990, métal et bois laqué, 105 x 95 x 70 cm |
BUDDY DI ROSA |
Richard Di Rosa alias «Buddy» en référence à Buddy Holly (chanteur de rock’n’roll des années 50) est rattaché au mouvement français de la Figuration Libre des années 80 dont il est avec son frère Hervé Di Rosa, Rémi Blanchard, François Boisrond et Robert Combas un des principaux artisans. C’est l’apparition d’un art décomplexé s’inspirant de la culture pop américaine : rock, bande dessinée et graffiti. Contrairement aux autres artistes, il est l’un des rares à utiliser la sculpture comme moyen d’expression. Autodidacte, il partage à ses débuts les mêmes visions que son frère Hervé Di Rosa, puis s’en détache pour se créer son propre univers. Passionné de modélisme depuis l’enfance, il débutera en créant des dioramas puis se libérant des normes du modélisme, il donnera à ses oeuvres une toute autre dimension. La couleur, les formes rondes et décomplexées de ses personnages témoignent d’une proximité esthétique avec Joan Miró ou encore Max Ernst. La culture africaine viendra s’immiscer dans son travail et inspirera ses oeuvres telles que ses célèbres poules. |
MICHEL MACRÉAU Autoportrait,1986, acrylique sur papier, 65x50 cm |
REPÈRES BIOGRAPHIQUES |
MICHEL MACRÉAU |
Né à Paris en 1935 mort en 1995 Formation : Etudes au Lycée de Sèvres (section artistique). Participation à la réalisation de Académie de la Grande-Chaumière ; il suit les cours d’un fresquiste, Lesbounit. EXPOSITIONS1960 Exposition de groupe, galerie Raymond Cordier 1962 Exposition personnelle, galerie Raymond Cordier Exposition de groupe « A travers l’OEil de boeuf » par Cérès Franco Participation au Salon de mai (jusqu’en 1965) 1963 Exposition à la galerie Del Naviglo, Milan et Venise Exposition à la galerie L’OEil de Boeuf, à la galerie 7 et à la galerie Le Gendre à Paris Participation à la Biennale d’art à Sao Paulo 1964 « Figuration narrative » (organisée par Gérard Gassiot-Talabot) « Nouvelle figuration de l’Ecole de Paris à Paris » « Nova Figuraçao », Rio de Janeiro « La Peinture européenne », Japon Participation au Salon des Réalités Nouvelles « Figuration narrative dans l’art contemporain », galerie Creuze « Opiniào 65 » au musée d’Art moderne de Rio de Janeiro 1966 «Opiniào 66» au musée d’Art moderne de Rio de Janeiro 1967 « Bande dessinée et Figuration narrative »,musée des Arts décoratifs, Paris. Exposition Le Groupe ORA, galerie Jacqueline Ranson, Paris Exposition personnelle, galerie T à Haarlem (Hollande) 1969 Exposition, galerie T à Haarlem. Exposition, galerie Ivan Spence, Ibiza 1970 Exposition, galerie Vallribera, Ibiza 1971 Exposition Tentures et Pancartes, galerie Neuf à Paris 1973 Participation à la Neue Darmstädter Sezession (Allemagne) Participation à la foire de Bâle 1974 « Les Graffitis de Michel Macréau », galerie L’OEil de Boeuf, Paris 1975 Exposition, galerie T à Haarlem avec David Hockney, Antonio Segui, Vladimir Velickovic et Peter Blake 1983 Exposition, galerie L’OEil de Boeuf, Paris Exposition, galerie Rosart, Amersfoot (Hollande) 1984 Exposition, galerie Nord, Randers (Danemark) 1986 Exposition, galerie Remarque, Trans-en-Provence 1987 Exposition, galerie Goerg Nothelfer, Berlin Participation à la Foire de Bâle et à la Fiac de Paris 1988 Exposition, galerie Caroline Beltz , Paris Exposition de groupe Le Gall-Peyroulet, Paris 1989 Participation aux Foires de Bâle et de Cologne (galerie Georg Nothelfer) « Les Années 60 », l’Odyssud, Toulouse Exposition personnelle à la FIAC (galerie Barbier-Beltz) Exposition , galerie Peccolo, Livourne, Italie 1990 « Vingt ans après », galerie Prazan-Fitoussi, avec Valerio Adami, Peter Klasen, Jean-Michel Basquiat et Jean-Pierre Pincemin. « Macréau-Maryan » , galerie Fanny Guillon-Lafaille « Pour saluer le dessin » organisée par Paul Duchein, musée Ingres, « Le Visage dans l’Art contemporain », musées des Jacobins, Toulouse, 1992 « Propos de croix », galerie Fanny Guillon-Lafaille, Paris (avec Rétrospective Michel Macréau, musée-château d’Annecy 1993 Exposition, maison des Arts Claude-Monet, Argenteuil Exposition, espace Poisson-d’or, Lyon Exposition, galerie Remarque,Trans-en-Provence 1994 « Rencontres », galerie Fanny Guillon-Lafaille, Paris « Portraits », galerie Alain Margaron 1995 Rétrospective, maison de la culture, musée des Arts décoratifs, chapelle 1996 Rétrospective, musée d’Alençon Exposition, galerie Alain Margaron 1997 Rétrospective, centre d’Art contemporain, Istres 1999 Exposition, espace Paul Rebeyrolle à Eymoutiers 2000 « La vérité en peinture de Michel Macréau », galerie Alain Margaron 2001 Exposition, musée de Marignane 2004 « La Quête de résurrection », galerie Doris Benno, Saint Paul de Vence 2006 « Renverser les barrières pour peindre », galerie Alain Margaron 2007 Exposition, galerie Nicolas Deman 2008 « Michel Macréau, parcours », Galerie Alain Margaron 2009 Rétrospective, Musée de la Halle Saint-Pierre « Michel Macréau, entre diable et Dieu », Galerie Alain Margaron 2015 « Michel Macréau, les choix de la Galerie », Galerie Alain Margaron 2016 « La peau et les mots. Macréau et Nitkowski », La Coopérative, Collection Cérès Franco, Montolieu Collections publiques (FNAC, Musée d’Arts moderne de la ville de Paris) Collections privées |
BUDDY DI ROSA Sans titre, acier soudé Signé et numéroté en creux, H:126,5 cm |
RICHARD DI ROSA |
Né en 1963 à Sète vit et travaille à Paris EXPOSITIONS PERSONNELLES1982 1983 1984 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 New-York, Sidney Janis gallery* 1993 1994 1995 1996 1997 1999 2001 2002 2003 2004 2005 2007 2008 2009 EXPOSITIONS COLLECTIVES1983 1984 1985 1986 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2010 ÉVÉNEMENTS SPÉCIAUX ET COMMANDES PUBLIQUES1978 1986 1987 1988 1990 1992 1993 1995 1996 1997 1998 Réaliation d’une sculpture «Ronald» pour McDonald’s France 1999 2000 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 |
Autour de l’exposition Rencontre avec Buddy Di Rosa et Renaud Richebourg (collectionneur de Michel |
Mercredi 1er février 2017 à 15h30 Visites commentées |
A PROPOS
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INFORMATIONS PRATIQUESMaison des Arts
Métro Châtillon Montrouge (ligne 13) puis bus 388 direction Bourg-la-Reine, arrêt «Mairie de Châtillon» ou Métro Porte d’Orléans (ligne 4) puis bus 388 direction Bourg-la-Reine, arrêt «Mairie de Châtillon» Autolib station Chatillon/Liberté 100 boulevard de la Liberté, 92320 Châtion Horaires d’ouverture Du mardi au dimanche, de 14h00 à 18h00 |