Exposition KRIKI Galerie SUZANNE TARASIEVE PARIS

Exposition d'art
Kriki, Plastik, 2020, huile sur toile / oil on canvas, 165 x 250 cm
Kriki, Plastik, 2020, huile sur toile / oil on canvas, 165 x 250 cm

Kriki Mediase

SUZANNE TARASIEVE PARIS
7, rue Pastourelle • F-75003 Paris
T : + 33 (0)1 42 71 76 54 • M : +33 (0)6 79 15 47 85
Mar. – Sam. 11:00 - 19:00 & sur rdv / Tues. – Sat. 11 am - 7 pm & by app.

www.suzanne-tarasieve.com

info(at)suzanne-tarasieve.com

Exposition / Exhibition
17 Oct. – 28 Nov. 2020
Exhibition catalogue - Text by Richard Leydier
Du dimanche 18 octobre au dimanche 25 octobre 2020, les galeries du Marais ont décidé d’organiser une semaine spéciale de l'art contemporain (fermeture le lundi)
From Sunday October 18th to Sunday October 25th 2020, the Marais galleries have decided to organize a contemporary art special week (Monday closed)

Pour sa première exposition à la Galerie Suzanne Tarasieve, Kriki présente un nouvel ensemble d’huiles sur toile et de dessins couleurs. Le titre de l’exposition « Médiase » est la contraction des mots médias et Méduse. Ce nom évoque ici l’action anxiogène des journaux télévisés, et fait aussi référence à la déesse antique Gorgone, au regard pétrifiant. Dans le tableau qui porte ce titre, Kriki peint « Médiase » sous la forme d’une gigantesque méduse bleue, échouée sur la plage, et dont la tête formée de téléviseurs surmonte les tentacules de câbles de connections ; car ce sont bien les réseaux médiatiques qui diffusent les peurs. Si les conflits du Proche-Orient, la déforestation, ou encore les peuples représentés dans le tableau « Plastik » servent de sujet à l’artiste, d’autres scènes plus intimes font référence à sa punkitude autant qu’à son rôle de peintre dans la société. La peinture de Kriki résiste à notre premier regard, c’est une pensée rhizomique qui fonctionne par concaténation ; passant du global à l’intime, du sensible au subtil. Dans ces tableaux hyper construits, à la composition travaillée au préalable sur ordinateur, des personnages emblématiques et allégoriques peuplent l’espace, comme la figure renversée d’un danseur de hip hop, un hipster punk à la barbe verte ; ici un homme à facettes évoquant l’anonymat des mosaïques télévisuelles, ou bien encore, des hommes feuilles, des hommes fibres, coiffés de masques recyclés, hérités des ethnies africaines. Ou encore « Shêdu », le taureau androcéphale, dans le tableau « Syrian », sans oublier le FUZZ, célèbre figure inventée par l’artiste dans les années 1980. Dans les peintures de Kriki, des objets apparaissent aussi de manière récurrente, comme les troncs-platines, métaphores dendrochronologiques qui permettent d’écouter le silence de la nature. Des câbles, symboles d’un monde surconnecté, serpentent ça et là parmi des livres embrochés comme des kébabs, signe d’une fast-culture à consommer sur le pouce. Le monde dépeint par Kriki nous apparait somme toute comme un rêve éveillé, sociologique et grinçant, d’une densité captivante et plutôt positive. Richard Leydier
 Exposition KRIKI Galerie SUZANNE TARASIEVE PARIS
For his first exhibition at Galerie Suzanne Tarasieve, Kriki presents a new set of oil-on-canvas paintings and color drawings. The title of the exhibition, “Médiase,” is a contraction of the words media and Medusa. This name evokes the anxiety-provoking action of television news, and also refers to the ancient goddess, also known as Gorgo, with her petrifying gaze. In the painting that bears this title, Kriki paints "Médiase" as a gigantic blue jellyfish, washed up on the beach, its head formed of televisions and surmounted by tentacles of connecting cables: for it is indeed the media that spread fear. Conflicts in the Middle East, deforestation, or the peoples represented in the painting Plastik serve as a subject for the artist, while other, more intimate scenes refer to his punk attitude or to his role as a painter in society. Kriki's painting requires a closer look, as it embodies a rhizomic thought that works by concatenation: from the global to the intimate, from the sensitive to the subtle. These hyper-constructed paintings, whose composition is carefully elaborated by the artist on a computer before they are created with paint, are populated by emblematic allegorical figures, like the inverted figure of a hip hop dancer, a punk hipster with a green beard, here an angular man evoking the anonymity of television mosaics, or even leaf-men, fiber-men, wearing recycled masks, borrowed from African ethnic groups. There’s also “Shêdu,” the bull with a human torso, from the painting Syrian, and let’s not forget FUZZ, a famous figure invented by the artist in the 1980s. Some objects also appear recurrently in Kriki's paintings, such as tree trunks, dendrochronological metaphors that allow us to listen to the silence of nature. Cables, symbols of an over-connected world, snake here and there among books skewered like kebabs, a sign of a fast-culture to be consumed on the go. The world depicted by Kriki appears to us as a waking dream, sociological and squeaky, of a captivating and rather positive density. Richard Leydier
 
4 minutes et 45 secondes d'entretien avec l'artiste Kriki.
Exposition Médiase à la Galerie Suzanne Tarasieve - Novembre, Décembre 2020