KEHINDE WILEY Centre d'Art de la Malmaison Cannes

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Vue de l'exposition Kehinde Wiley, Peintre de l'épopée, Centre d'art La Malmaison, à Cannes © Olivier Clavel
Vue de l'exposition Kehinde Wiley, Peintre de l'épopée, Centre d'art La Malmaison, à Cannes © Olivier Clavel

KEHINDE WILEY,
PEINTRE DE L’ÉPOPÉE

10 juillet > 1er novembre 2020

Centre d'Art de la Malmaison, Cannes
47 boulevard de la Croisette
06400 Cannes
Tél : 04 97 06 45 21
E-mail : centredartlamalmaison(at)ville-cannes.fr
http://www.cannes.com/fr/culture/centre-d-art-la-malmaison.html

Du 10 juillet au 1er novembre, le Centre d'Art de la Malmaison sur la Croisette, accueille l’une des stars internationales les plus recherchées d'aujourd'hui, l'américain Kehinde Wiley. À travers plus d’une vingtaine d'œuvres, le Centre d'art la Malmaison dévoile le dessein épique qui anime le travail de l’artiste depuis plus d’une décennie.

Puisant son inspiration dans la peinture classique, du Titien à Gainsborough en passant par Van Dyck ou Ingres, Kehinde Wiley propose une perspective unique, politique et esthétique. En choisissant de rendre visible les invisibles de l’histoire, il interroge les spectateurs sur les questions de perception, de pouvoir et d’origine.

Depuis 2006, dans le cadre de son projet The World Stage, Kehinde Wiley sillonne le monde, des favelas de Rio aux faubourgs de New Dehli, pour organiser des castings de rue dans des ateliers ad hoc. De ses rencontres impromptues avec ces jeunes noirs ou métisses, hommes ou femmes, naissent des portraits baroques saturés, empreints des vestiges et de la pompe des Grands Maîtres du passé. Kehinde Wiley se veut l’héritier de la longue lignée de portraitistes. Il réinterprète le vocabulaire traditionnel de la peinture, en insuflant puissance et prestige à des jeunes hommes et femmes rarement perçus à travers ce prisme.
 
Vue de l'exposition Kehinde Wiley, Peintre de l'épopée, Centre d'art La Malmaison, à Cannes © Olivier Clavel
Vue de l'exposition Kehinde Wiley, Peintre de l'épopée, Centre d'art La Malmaison, à Cannes © Olivier Clavel
 

En se plongeant dans les questions d’identité raciale et sexuelle, la peinture de Kehinde Wiley crée un dialogue inattendu où histoire de l’art et culture noire américaine convergent avec grâce. L’artiste place au premier plan ceux qui ont été historiquement banis des cercles du pouvoir. Son œuvre, politiquement engagée, s’interroge sur les notions de race, de représentation, de privilège et d’excès. Au-delà de l’accusation politique, elle interroge les ressorts de l’histoire et ceux qui en définissent les termes.

À travers cette rétrospective exceptionnelle, la première en France, se dessine la tentative de remettre en cause les canons de l’histoire de l’art tout en contribuant à leur construction. Kehinde Wiley nous invite, nous autres européens, à nous réapproprier une peinture dont nous avons, peut-être, oublié la vitalité alors que notre continent connaît une crise d'identité majeure et en constante évolution.

Vue de l'exposition Kehinde Wiley, Peintre de l'épopée, Centre d'art La Malmaison, à Cannes © Olivier Clavel
Vue de l'exposition Kehinde Wiley, Peintre de l'épopée, Centre d'art La Malmaison, à Cannes © Olivier Clavel
À propos de Kehinde Wiley

Né en 1977 à Los Angeles, Kehinde Wiley est devenu célèbre par ses portraits de personnes de couleur replacées dans des compositions inspirées de la grande peinture classique. Tour à tour peintre, sculpteur ou vidéaste, Kehinde Wiley défie le récit traditionnel de l’histoire de l’art et cherche à susciter une prise de conscience.

En 2018, il est le premier peintre afro-américain à réaliser un portrait présidentiel officiel, celui de Barack Obama, pour la National Portrait Gallery de Washington. En 2019, il lance à Dakar, Black Rock, une résidence d’artistes à but non lucratif. Cette même année, pour la première fois, Kehinde Wiley inaugure une sculpture monumentale au centre de Times Square à New York, la statue équestre d’un jeune afro- américain. En 2020, il est fait chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.

L’oeuvre de Kehinde Wiley a fait l’objet de nombreuses expositions de musée dont The William Morris Gallery, London (2020) ; Château de la Malmaison, Rueil Malmaison (2019) ; Palais des Beaux Arts Bozar, Bruxelles (2018), Saint Louis Art Museum (2018), Petit Palais, Paris (2016), The Seattle Art Museum, The Virginia Museum of Fine Art (2016), The Brooklyn Museum (2015), The Modern Art Museum at Forth Worth, Texas (2015), The Jewish Museum (2012); The Studio Museum in Harlem, New York (2008).

Son oeuvre est dans plus de 40 collections publiques dont The Metropolitan Museum of Art, New York ; The Museum of Fine Arts Boston, The Los Angeles County Museum of Art, The San Francisco Museum of Modern Art ; the Walker Art Center Minneapolis.

Young Tree Shots on Jinggang Mountain (The World Stage: China) 2007, Huile sur toile / oil painting, 250 x 180 cm © Courtesy Templon, Paris-Brussels
Young Tree Shots on Jinggang Mountain (The World Stage: China)
2007, Huile sur toile / oil painting, 250 x 180 cm
© Courtesy Templon, Paris-Brussels
 
Bonaparte in the Great Mosque of Cairo, 2012, Huile sur toile  oil painting, 178,5 x 148 cm - Photo : Bertrand Huet  © Courtesy Templon, Paris-Brussels
Bonaparte in the Great Mosque of Cairo, 2012, Huile sur toile
oil painting, 178,5 x 148 cm - Photo : Bertrand Huet
© Courtesy Templon, Paris-Brussels
 
À propos du Centre d’art la Malmaison
Vue de l'exposition Kehinde Wiley, Peintre de l'épopée, Centre d'art La Malmaison, à Cannes © Olivier Clavel
Vue de l'exposition Kehinde Wiley, Peintre de l'épopée, Centre d'art La Malmaison, à Cannes © Olivier Clavel
 

Créé en 2000, le Centre d’art la Malmaison a pour vocation de présenter des expositions d’art moderne et contemporain en présentant des expositions monographiques d’artistes des XXe et XXIe siècles. Chaque exposition rassemble en moyenne une centaine d’œuvres provenant de collections privées ou publiques. Le bâtiment, construit en 1863 était à l’origine un pavillon annexé au Grand Hôtel, établissement d’un luxe inouï pour l’époque. Une première villa servant d’annexe accompagnait alors l’hôtel. Elle est remplacée en 1901 par un bâtiment plus grand, baptisé en 1929 du nom de « Malmaison » pour une raison inconnue à ce jour, siège de l’Union-Club de Cannes créé par Michel de Russie. La Malmaison est le seul pavillon qui subsiste de l’ensemble initial du Grand Hôtel, démoli puis reconstruit en 1963. Il semble que le destin de la Malmaison épouse celui de l’art moderne à Cannes. En 1945, le célèbre Aimé Maeght y organise une exposition de Matisse. La propriété est acquise par la Ville en 1969 et devient dès lors le cadre de grandes expositions d’art contemporain. Dressée face à la mer telle le symbole de la Côte d’Azur, la Malmaison accueille au fil des années les œuvres des artistes de légende qui ont marqué ce territoire (Picasso, Chagall, Max Ernst ou encore César) et dont l’histoire est liée au bassin cannois, mais également d’artistes émergents de la région (Moya, Pierre Theunissen, etc.). Un projet de restructuration du bâtiment a été engagé pour les prochaines années afin que la Malmaison devienne un phare de l’art moderne et contemporain dans la région.