Né le 15 août 1918 à Paris, de parents franco-brésiliens, Max Ottoni a été un photographe renommée internationale, qui au cours de sa vie professionnelle a côtoyé les gens les plus célèbres des années cinquante et soixante : stars du cinéma, vedettes du spectacle et hommes politiques. Le photographe a réalisé de splendides portraits de : Charles Trenet dont nous présentons le tirage d’époque, de Sacha Guitry, de Boris Vian, de Henry Salvador, de Lucienne Delille, de Gérard Philippe, du Général de Gaulle, de Juan Péron, de Paul Claudel, de Juliette Gréco, de Marcel Cerdan, de Dalida, de Brigitte Bardot, de Michèle Morgan, et Maurice Chevalier qu’il affectionnait particulièrement… Max Ottoni grand spécialiste des reportages de voyage a apporté des témoignages intéressants sur les cultures des pays dans lesquels il a effectué des reportages et sur le Paris des années cinquante et soixante, comme l’avait fait son confrère le célèbre photographe BrassaÏ. Pendant la guerre , après avoir été appelé sous les drapeaux en 1939, il a été fait prisonnier en juin 1940 et envoyé en Allemagne. A la Libération, son frère, rédacteur en chef, l’initie à la technique de la photographie qui devient pour lui une passion : il comprend l’importance de cet art pour témoigner des grands évènements d’une époque et a l’intime conviction que l’image sera un des arts majeurs de demain. En 1947, il quitte la France pour le Brésil où il réalise des reportages pour le journal « A Noite Ilustrada » . Photographe engagé il part en reportage au sud de Rio de Janeiro avec l’armée brésilienne, mais, humaniste et homme de conviction , il est touché par les agissements de l’armée brésilienne qui chassait les paysans de leur terre, il critique ouvertement ce comportement des militaires ce qui provoque son renvoi immédiat. Le journal « Paris Match » le récupère avec bonheur dans son équipe de reporters. Max Ottoni se plait à dire, qu’après la guerre, le média le plus important était le journal, la télévision n’existait pas. « Tout le monde, dit-il, voulait être pris en photo. Le photographe était toujours bien accueilli, c’était un honneur de se faire prendre en photo », comme le rapporte son ami Serge Guibereau. Les plus grandes stars des années cinquante le recevaient chaleureusement. Envoyé en Chine par Paris Match, il fut reçu par Chou En Lai en personne, le premier ministre chinois, qui lui facilita son séjour en lui procurant toutes les facilités pour accomplir cette mission en mettant à sa disposition toute la logistique dont il pouvait avoir besoin, réservations d’hôtels, voitures, interprètes, guides. Il fut envoyé également par Paris Match en Russie à l’époque de Kroutchev et accomplit un reportage semblable. Max Ottoni a produit ainsi au cours de ses nombreuses missions en France et à l’étranger des clichés exceptionnels en noir et blanc dont certains ont été montrés à l’occasion d’expositions organisées en Allemagne et à Paris.
Patrick Reynolds
|