Fanny BegoinLe temps n'est rien, l'instant est tout. Fanny Begoin en prend grand soin pour que jaillisse sa pulpe érotique. Avant, après ou pendant la tendresse. La photographe réinvente des heures nues, rameute la chaleur de l'attente. L'angoisse s'y dissout entre des mains tendues, des corps offerts ou recroquevillés, embrassés parfois presque si inséparables qu'ils versent dans l'improbable. Ils ne luttent plus contre l'ombre : ils se fondent en elle puis remontent à la clarté où l'artiste les saisit. Flottement, souffle de cendres. L'instant redevient lieu qui  lui-même retourne à l'invisible. S'impose le pouvoir d'étrangeté d'un infini presque tactile. C'est là qu'il monte, qu'il déborde face au danger du temps qui court à notre perte. En bougeant il nous pétrifie. C'est l'idole dont ne se saisit que le creux. C'est pourquoi Fanny Begoin préfère l'instantané et son imaginaire sans appel. On en naît, on y retourne. Nous sommes ses anachronismes et sa pensée.

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Korehiko Hino Korehiko Hino peint des personnages jeunes plutôt androgynes : il n’est pas toujours facile de discerner s’il s’agît de garçons ou de filles. Le sexe demeure donc indéfini et les âges quoique d’aube sans marquage précis. L’œuvre prend un caractère féérique par le traitement du visage. La bouche et le nez restent « normaux ». Les yeux le seraient aussi sans leur aspect démesuré par rapport au réel. Ils se veulent selon l’artiste les « fenêtres de l’âme ». Ils portent sa lumière, sa couleur même si toujours selon l’artiste ils ne sont le signes ni d’émotions ou de pensées. C’est au regarder de « remplir de sens » de tels regards que l’artiste peint toujours d’une manière qu’il nomme « inexpressive ». Néanmoins il existe dans de telles saisies une réelle magie.

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Alex KanevskyAlex Kanevsky : de la clarté à l’ombre et retour

texte de Jean-Paul Gavard-Perret

L’artiste américain Alex Kanevsky atteint une autonomie particulière dans la peinture du temps. Sans effets de mise en scène, sans attrape-nigauds inhérents à la figuration le peintre dévoile ce qu’il y a de plus secret dans l’être : son flot obscur auquel répond celui de l’œuvre, son désir sombre, son attente et une perpétuelle interrogation. Le spectateur se trouve placé devant ce qui ressemble à une peau dernière et la dernière image avant qu’une desquamation ait lieu. Chaque peinture  offre un plongeon dans le « trou » du tableau, dans le trou de mémoire.

De telles œuvres ne représentent jamais ce que Frank Stella nomme  «des mamelles qui gavent », elles offrent à l’inverse  une série de coupures dans et de l’image. D’où la hardiesse de ce travail autant impressionniste que proche d’un Goya. La peinture de Kanevsky décompose le corps avant de le reconstruire selon une figuration différente et parfois comme diffractée ou éclatée. Les classiques apparences picturales sont donc biaisées au profit d’une assomption inattendue : le regardeur glisse à l’intérieur de gouffres qui sommeillent (sur la toile et en lui) dans ce qui tient de la jouissance du regard mais aussi du vide, de la peur, de l’angoisse qu’il perçoit.

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Fabien Danesi Conférence-conversation sur le cinéma de Guy Debord avec Fabien Danesi et Fabrice Flahutez à la galerie VivoEquidem
le mercredi 30 mars 2011 à 20 h. Entrée dans la limite des places

"Les naufrageurs n'écrivent leur nom que sur l'eau"

Entre 1952 et 1978, Guy Debord réalise six œuvres cinématographiques. En 1994, peu avant sa mort, il y ajoute un film de télévision.
Dans sa critique de la société du spectacle, qui réduit la vie à une représentation, Guy Debord fait pleinement usage de l’image. Avec la pratique du détournement, le cinéaste révolutionnaire remet en cause le conditionnement social propre au capitalisme.

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Isabelle Sobelman

Isabelle Sobelman : Bernard Lamarche-Vadel et le métier de survivre

Isabelle Sobelman, L’ami déclaré, Derrière la Salle de Bains, Rouen, 24 pages, 10 E., 2014.

Dans « A bruit secret » Bernard Lamarche-Vadel écrivait “Si je n’ai jamais eu l’idée saugrenue faussement provocante, à forte teneur en pathologie maniaque et narcissique d’écrire pour la postérité, par contre, oui, j’écris pour ma postérité, par moi nommée Charlotte Salomon, Kurt Schwitters, Emil Nolde, Joseph Beuys et Franc Marc”, nommée aussi Isabelle Sobelman qui - avec Dominique Bourgois, Olvier Kaeppelin, Paul Haim, Philippe Sollers, Bettina Rheims - fut une de ses proches avant qu’il mette fin à ses jours d’un coup de fusil. La douleur (que l’écrivain cachait sous l’impeccabilité) n’était plus supportable. L’acte était prévisible – presque « attendu » - mais laissa Isabelle Sobelman démunie.

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Michel SedanMichel Sedan et les inavouables maîtresses par Jean-Paul Gavard-Perret
 
Michel Sedan, « Naïades, néreïdes : insolentes, troublantes splendeurs de l’ombre »,
Editions JB (Jörg Brockmann), Carouge.


Après une exposition du travail de Michel Sedan à l’Espace des Eaux-Vives à Genève, Jörg Brockmann a eu l’idée de créer un coffret qui permet à la fois au collectionneur d’acquérir un tirage original et le contexte général dans lequel elle s’inscrit. L’ouvrage est d’une qualité rare. Il permet de donner à Michel Sedan - photographe de mode – le titre  de photographe artiste du même calibre qu’un Avedon par exemple.

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Jack Polart : fragiles verticales par Jean-Paul Gavard-Perret

Dans les photographies de Jack Polart la lumière courbe l’articulé, le transporte vers une certaine idée de la transparence. L’averse des les verticales et horizontales  zébrées donnent aux poitrines et aux jambes et jusqu’aux gorges qu’on dit chaudes un caractère particulier. Elles nous séparent d’elles comme de New-York. Il y a tout  un cloaque des formes. Comme à la surface de l'eau en coule un miroitement perpétuel de reflets, de traces indicibles.

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Jackie Machat Interviews nocturnes Chinées sur les quais à Paris m'inspire ce collage réalisé avec des photos originales 1934 et 1955 et papier de soie Dimensions 90 X 90 cmTexte de Jean-Paul Gavard-Perret

 

Le collage est le fondement technique de la création chez Jackie Macha. Elle lui sert - hors de postures prétentieuses dont se drapent tant de créateurs ou qui se prennent pour tels  -  de dérouler le fil de ses narrations où l’intime avance masqué. L’artiste n’opère pas à cœur ouvert. Elle n’a pas du sang sur les mains mais uniquement de la colle. Privilège d’une technique  qui peut tout dévoiler par tout ce qui recouvre. L’artiste se trouve à l’aise dans un tel jeu. Il correspond en outre à son sentiment solaire de la vie et de l’art.

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JAUME PLENSAPLENSA ET LE RETOUR DU TRAGIQUE

 Jaume Plensa, «Lilliput », texte de Jean Frémon  Galerie Lelong, Paris, 2013, 56 pages, 15 Euros.

 Jean Frémon fidèle à son acuité critique donne aux sculptures nouvelles de Jaume Plensa leur juste importance. Né en 1955 à Barcelone Plensa y vit et travaille après de longs séjours dans divers lieux européens :  Berlin, Bruxelles, Fondation Henry Moore en Angleterre ou encore à l’atelier Calder à Saché. Il s’est rendu célèbre dès le début des années 1980 par de grandes formes simples en fonte ainsi que d’immenses tableaux conçus par une hybridation de matières.  Son oeuvre a suivi plusieurs étapes. Il a utilisé  le fer forgé auquel il incorporait des matériaux de récupération. En 1986, il réalise une série de sculptures en fer dans la plus pure des  traditions que « Lilliput » reprend aujourd’hui. Mais avant ce retour il a abandonné pour un temps la figuration, à laquelle il est revient avec force et dans laquelle il incorpore également à sa sculpture des textes, des poésies ou des phrases.

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Capitalisme Désir et Servitude par Frédéric Lordon« Les paysages affectifs du capitalisme contemporain »
Galerie VivoEquidem,
113, rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

Tel. : 01 83 97 22 56  
www.vivoequidem.net
Dans le cadre de ses conférences/entretiens, la galerie VivoEquidem reçoit le vendredi 22 février Frédéric Lordon, économiste. Il s’entretiendra avec Fabien Danesi, historien de l’art et spécialiste de Guy Debord. L'art et la société capitaliste seront au programme de cette soirée.

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LE MUSEE PRIVE

Tél: (33) 09 75 80 13 23
Port.: 06 08 06 46 45

 
Patrick Reynolds
 

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Directeur de publication

 

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