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Du 11 octobre 2019 au 01 mars 2020, le Musée d’Art Moderne présente à l’occasion de sa réouverture, une rétrospective du peintre Hans Hartung (1904-1989).
L’exposition porte un nouveau regard sur l’ensemble de l’oeuvre de cet artiste majeur du XXe siècle et sur son rôle essentiel dans l’histoire de l’art. Hans Hartung fut un précurseur de l’une des inventions artistiques les plus marquantes de son temps : l’abstraction.Hans Hartung
La Fabrique du geste
11 octobre 2019 - 01 mars 2020
Au Musée d’Art Moderne de Paris
12-14 avenue de New York 75116 Paris
http://www.mam.paris.fr/
+ d’infos : http://bit.ly/2pljzt9
Billets coupe-file : https://bit.ly/2lY4Oul
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Du 11 octobre 2019 au 01 mars 2020, le Musée d’Art Moderne présente à l’occasion de sa réouverture, une rétrospective du peintre Hans Hartung (1904-1989). Hans Hartung |
Hans Hartung, T1934-2, 1934 120 x 87 cm Huile sur toile Collection particulière © ADAGP, Paris, 2019 |
La fabrique du geste11 octobre 2019 – 1er mars 2020 |
À l’occasion de sa réouverture après une année de travaux de rénovation, le Musée d’Art Moderne de Paris présente Hans Hartung, La fabrique du geste du 11 octobre 2019 au 1er mars 2020. |
Biographie de l’artiste |
HANS HARTUNG |
Hans Hartung, Autoportrait, 1966 Épreuve gélatino-argentique Fondation Hartung-Bergman, Antibes © ADAGP, Paris, 2019 Photo : Fondation Hartung-Bergman |
Né à Leipzig en 1904, Hans Hartung est considéré comme l’un des chefs de file de la peinture abstraite. Son parcours débute en 1922 avec ses premières aquarelles qui frappent par leur pure expressivité, alors même qu’Hartung ignore les théories de Kandinsky, dont il ne découvre l’oeuvre que quelques années plus tard. C’est le début d’une carrière qui durera près de soixante-dix ans et sera rythmée par d’incessantes innovations formelles et techniques. Les années 1930, marquées par une vie de plus en plus précaire et quasi-nomade entre la France, l’Allemagne, la Norvège ou encore l’Espagne, sont aussi celles durant lesquelles Hartung met en place son vocabulaire formel. S’émancipant du cubisme et restant à distance du surréalisme, il commence alors à produire ses peintures en reportant, selon la technique de mise au Hans Hartung reçoit à partir des années 1950, alors qu’il est âgé d’une quarantaine d’années, un accueil critique très favorable. Il participe à de nombreuses expositions et est rapidement considéré comme le chef de file de l’« Art Informel ». En 1960, il se voit décerner le Grand Prix International de peinture de la Biennale de Venise. |
Hans Hartung, T1973-E12, 1973 154 x 250 cm Acrylique sur toile Fondation Gandur pour l’Art, Genève © Fondation Gandur pour l’Art, Genève © ADAGP, Paris, 2019 Photo : Sandra Pointet |
L’HOMME FACE À L’HISTOIRE |
Doté d’une véritable vision artistique, Hans Hartung a débuté très jeune, en quête d’une abstraction gestuelle pure, libérée de toute contrainte symbolique ou esthétique. Allemand exilé en France, sa vie couvre le XXe siècle. Il sera témoin de l’histoire mouvementée de son pays d’origine jusqu’à la chute du Mur de Berlin quelques semaines avant son décès. En France, comme en Allemagne, il reçut tous les honneurs – pour ses faits de guerre comme pour son oeuvre – et fut l’objet d’une grande attention publique. Dans les deux pays, en raison de ses prises de position antinazies, il incarnait dans l’après-guerre la figure de l’artiste résistant, exemplaire. Le peintre avait conçu bien avant son décès l’idée de la Fondation Hartung-Bergman qui conserve aujourd’hui ses archives basées sur un système de classement et d’enregistrement mis au point très tôt dans sa carrière. |
UN DÉPLOIEMENT DE TECHNIQUES |
Chercheur infatigable, acteur d’une révolution formelle, Hans Hartung, aura produit un nombre considérable d’oeuvres (15 000). Il aura mis au point progressivement un certain nombre de processus de travail comme le cadrage de cartons sur baryté ou le découpage notamment pour des séries d’encres ou photographies. Hartung fait régulièrement des va-et-vient entre les différentes techniques, et transpose le fruit de ses investigations dans les techniques d’impression sur les oeuvres picturales (incisions dans la peinture inspirées par la gravure, photographies de ciels servant de source pour les tableaux nuages, etc.). C’est surtout pour la peinture qu’il a déployé une forme particulière de travail, à la fois pour des raisons d’économie mais aussi pour des explorations plastiques, en ayant recours à la pratique du report et de la mise au carreau de certains pastels ou dessins avec un agrandissement ultérieur sur toile. Au début des années 1960, il mit fin définitivement à cette méthode initiée dès les années 1930. De façon à surpasser les contraintes physiques qui s’imposaient à lui, l’artiste a su inventer des manières de peindre que ce soit en s’adjoignant la présence d’assistants à l’atelier ou en peignant des polyptyques afin de maintenir le champ nécessaire au déploiement de son geste. La diversité des expérimentations, grâce à l’utilisation d’une large panoplie d’outils révèle l’ampleur de la capacité de renouvellement de l’artiste. Le choix d’oeuvres présentées inventorie les moyens de pulvérisation développés par l’artiste après 1960 : l’aspirateur inversé, |
HANS HARTUNG ET LE MUSÉE D’ART MODERNE DE PARIS |
La dernière rétrospective du vivant de Hans Hartung eut lieu en 1969 au Musée national d’Art Moderne. En 1980, le Musée d’Art Moderne de Paris présenta une exposition qui rassemblait 300 oeuvres de 1922 à 1939 mettant l’accent sur l’historicité de sa démarche artistique et l’antériorité de ses oeuvres par rapport au développement de « l’abstraction lyrique ». Le Musée d’Art Moderne a présenté à deux reprises des oeuvres de Hans Hartung au cours des dix dernières années : les peintures d’une seule journée de travail, le 4 juin 1989 ainsi que sa dernière oeuvre T1989-N10 figuraient dans l’exposition Deadline (2009) consacrée aux ultimes productions d’une quinzaine d’artistes ; en 2017, le musée accrochait dans le parcours des collections un ensemble de quatre oeuvres de grand format datant de la dernière période de l’artiste, complétant ainsi le fonds existant de treize oeuvres, dont certaines entrées par le legs Girardin en 1953. Cette exposition s’inscrit dans le prolongement d’un ensemble d’expositions présentées au cours des dernières années dédiées à des artistes abstraits, depuis Mark Rothko (1997) jusqu’à Zao Wou-Ki (2018-2019), en passant par Bridget Riley (2008) ou Sonia Delaunay (2014). Elle participe également à l’exploration et à la réévaluation de l’oeuvre de grands artistes de la seconde moitié du XXe siècle menées, lors d’amples rétrospectives, par le musée depuis plusieurs années, qu’il s’agisse de Pierre Soulages (1996) ou plus récemment de Serge Poliakoff (2013), Lucio Fontana (2014), Bernard Buffet (2016), Karel Appel (2017) ou encore de Jean Fautrier (2018). |
1904, 21 septembre Naissance de Hans Hartung, dans un milieu aisé,ouvert à la musique et à la peinture. 1912 – 1914 1924 – 1925 1926 1927 1929 1931 1932 1933 – 1934 1935 1939 – 1944 1945 – 1946 1947 1948 – 1949 1952 1957 1959 1960 1964 1966 1968 – 1969 1973 1974
1976 1977 1980 1987, 24 juillet 1989 |