Giacometti et Maeght l'exposition d'exception

Archives Musees Fondations

 Une exposition exceptionnelle et unique à la Fondation Maeght
Giacometti & Maeght 1946 – 1966
Fondation Maeght
Saint-Paul-de-Vence
27 juin > 31 octobre 2010
www.fondation-maeght.com
“L’aventure, la grande aventure, c’est de voir surgir quelque chose
d’inconnu chaque jour, dans le même visage, c’est plus grand que
tous les voyages autour du monde”
Alberto Giacometti

L’exposition évènement de l’été 2010 : Giacometti & Maeght à la Fondation Maeght à Saint-Paul

Un été avec Giacometti … C’est dans le cadre enchanteur de la Fondation Maeght, à Saint-Paul-de-Vence, que le public pourra découvrir les œuvres du célèbre sculpteur, du 27 juin au 31 octobre 2010.
90 œuvres majeures : 60 bronzes, 10 plâtres et 20 peintures… et plus de 80 dessins, gravures, photographies,
documents feront de cette exposition l’événement de l’été ! Issues des collections de la Fondation et de la famille Maeght, des œuvres exceptionnelles sont à découvrir, accompagnées de prêts prestigieux en provenance de collections internationales publiques et privées.

Giacometti

A. Giacometti, Homme qui marche I, 1960 Bronze peint,
183 x 26 x 95,5 cm © Archives Fondation Maeght,
C.Germain © Succession Giacometti, Adagp Paris 2010

 

Si la Fondation Maeght possède un des ensembles les plus complets au monde des sculptures d’Alberto Giacometti dont deux versions de l’Homme qui marche, d’autant plus exceptionnelles qu’elles ont été peintes sur le bronze par l’artiste et non simplement patinées, ses peintures, plus rares, sont encore à découvrir. L’exposition leur fait une large place notamment à travers les portraits d’Aimé Maeght et de Marguerite Maeght dont les trois versions seront présentées ensemble pour la première fois.

Des peintures sur toile, sur bois et sur carton ainsi que plus de 80 dessins, de rarissimes plâtres peints, des eaux-fortes et des lettres, compléteront l’exposition. Certaines œuvres ou documents sont bouleversants comme les dessins réalisés par Alberto Giacometti de Georges Braque sur son lit de mort ou les courriers envoyés à Aimé Maeght.

Enfin, des photographies et des films, certains inédits, révèlent l’artiste dans son atelier en pleine création.

L’exposition est avant tout une mise en lumière des relations amicales qui ont existé entre Alberto Giacometti et
Aimé Maeght depuis leur rencontre en 1946.

Pour Alberto Giacometti, la Fondation Maeght était le musée idéal. L’artiste a été, dès le début du projet,
impliqué dans la construction et la disposition de ses œuvres comme en témoignent la cour et la salle qui portent
son nom. Plus qu’à aucun autre lieu au monde, Alberto Giacometti est chez lui à la Fondation Maeght et ses
œuvres y prennent place avec une évidence et une force naturelle.

Giacometti & Maeght 1946-1966, une exposition exceptionnelle qui fera date.

« Il reste l’homme le plus libre que j’ai connu. »
Extraits de l’entretien d’Adrien Maeght et Franz-Olivier Giesbert

Giacometti et Maeght : ces deux noms sont indissolublement liés. Quelle est la genèse de cette association
(…) Quand mon père était encore étudiant aux beaux-arts de Nîmes, les quelques francs qu’il gagnait disparaissaient en achat de livres et d’éditions dont « Minotaure » la grande revue surréaliste. Il était un fervent admirateur du mouvement créé par Marcel Duchamp et André Breton.
À ses yeux, ce mouvement de sa jeunesse représentait la liberté. Il l’avait suivi, notamment grâce à son ami Picabia qui habitait Cannes et qu’il voyait souvent.
Arrivé à Manhattan, mon père rencontre Marcel Duchamp. Aimé Maeght lui propose de faire le point sur le surréalisme et de réunir tous les acteurs du mouvement dans sa toute nouvelle galerie parisienne.
De retour à Paris, il commence à travailler au projet avec André Breton qui s’enthousiasme. C’est lui qui présente à mon père, Alberto Giacometti, son ami, son témoin de mariage.

Est-il vrai qu’Alberto n’avait pas de marchand quand, en 1947, il a commencé à travailler avec la Galerie Maeght ?

Oui, son marchand Pierre Loeb, s’était retiré. Giacometti se retrouvait donc sans galerie. Et c’est ainsi que mon père signa un contrat d’exclusivité partagé avec Pierre Matisse (fils d’Henri Matisse) pour les Etats-Unis. (…) Je ne crois pas qu’Alberto serait allé chez un marchand auquel il n’aurait pas cru. Il a senti que c’était LA galerie où il allait trouver sa place. Dès la décision prise de travailler ensemble, il a été décidé d’éditer en  bronze l’ensemble du travail d’Alberto, certains plâtres attendant d’être fondus depuis des années. Mon père était sûr du génie d’Alberto au point d’éditer toutes ses sculptures en bronze. Alberto disait dans Paris : « J’ai rencontré un fou, il veut tirer tous mes plâtres en bronze et faire fondre tous les exemplaires tout de suite ! ». Giacometti était ravi, bien sûr, et très impressionné par le courage de ce jeune marchand. Il est vrai qu’à l’époque, faire fondre une sculpture coûtait une petite fortune.
C’est ainsi qu’en 1951 a lieu la première exposition Giacometti à la Galerie Maeght : trente-six sculptures furent présentées, dix-huit peintures ainsi que des dessins qui faisaient écho à la puissance des sculptures. C’est la première fois que l’on découvre un Giacometti peintre.
Pour Derrière Le Miroir qui accompagne l’exposition, Alberto réalise trois lithographies originales.
Même si l’exposition a été un succès critique et a été saluée par tous, ce n’en fut pas moins un terrible échec commercial. Une seule sculpture fut vendue…

Revenons à vous, quelle a été votre relation avec Alberto ?

Mes relations furent tout à la fois amicales et professionnelles. Vous pensez bien que c’est une chance inouïe, dès son enfance, de discuter, de partager des moments d’intimité avec des hommes aussi exceptionnels que Pierre Bonnard, Henri Matisse, Joan Miró ou Marcel Duchamp. C’est un bonheur et cela forge votre pensée pour la vie. C’est, sans doute, avec Alberto Giacometti que j’ai le plus abordé les questions de l’histoire de l’art et du rôle de l’artiste.
Dans les premières années de la galerie de mes parents, je faisais un peu tout. J’assurais notamment le lien entre Alberto et l’atelier Mourlot qui imprimait les lithographies pour mon père. J’allais souvent voir Alberto, rue Hippolyte Maindron, j’y allais chercher les feuilles de « papier-report »
sur lesquelles Alberto faisait les dessins qui deviendraient ses lithographies originales. Il dessinait sur un papier spécial, avec un crayon lithographique puis, j’emportais les feuilles chez Mourlot où le dessin était transféré sur une pierre litho. On tirait deux ou trois épreuves, des essais plus ou moins encrés.
J’attendais ces tests puis les rapportais chez Alberto, il y apposait des corrections, parfois il décidait de ne pas faire le tirage. Je rapportais chez Mourlot les essais dont il était satisfait, alors le tirage total était réalisé. C’est moi qui devait ensuite lui faire signer chaque épreuve. Un jour, il m’a donné un tirage unique d’une gravure de L’Objet invisible avec au dos le dessin de L’Objet invisible. Cette gravure ne m’a jamais quitté. Elle est unique et Alberto savait qu’en m’offrant cette épreuve, je saurais la garder, il a ainsi voulu me montrer la confiance qu’il mettait en moi pour l’avenir.

Alberto était avec moi plein d’attention, il savait qu’il avait une forte influence sur moi, parfois, il n’hésitait pas à me pousser dans mes retranchements, quelques fois jusqu’à me faire pleurer. Il m’a appris l’exigence. Je crois qu’il aimait en moi cette envie de mettre les techniques d’impression au service de la créativité des artistes. Souvent, on allait prendre un café dans un bistrot, au coin de la rue d’Alésia, là, on discutait techniques de gravure, souci de la justesse d’un trait à reproduire, qualité du papier pouvant supporter un encrage léger comme un souffle.

Quel type d’homme était Alberto ?

Alberto était de ces hommes qui vous font évoluer, qui vous font grandir. Il y a tant de choses qu’il m’a dites qui m’ont poussé à poursuivre dans le métier de mes parents. Peut-être que sans lui, sans nos discussions, je n’aurais pas ouvert ma propre galerie.

Alberto était un personnage complexe. Il était très soucieux de l’impact de ses expositions sur les collectionneurs, il portait un véritable intérêt à son marché, il voulait que ses oeuvres soient proposées à un prix en rapport au marché des oeuvres des stars de l’époque. Mais attention, l’argent n’a jamais été une motivation pour lui ! Ce n’était que le moyen de créer en toute liberté. Il pouvait ainsi voyager, s’occuper de sa mère en Suisse.
Retourner dans les montagnes suisses et dessiner les paysages de son enfance. (…) Même s’il était très modeste, il avait parfaitement conscience de sa valeur et de sa place dans l’art. Quand il représente la France à la Biennale de Venise, il ne doute pas une seconde, une fois les sculptures installées,  il est certain que le Grand Prix de la biennale lui sera décerné.

C’était un homme de paradoxes...

En quelque sorte. Alberto était l’homme le plus libre que j’ai connu, il ne faisait que ce qu’il voulait, comme il voulait, quand il voulait et sans entrave.
Il aimait le luxe et vivait dans un atelier au sol en terre battue. Mon père a proposé à Alberto de lui acheter un appartement au-dessus du Schubert, un cabaret du boulevard du Montparnasse près de la Poste. Il a refusé : « Non, je ne veux pas prendre le risque d’être l’otage du confort ». Il n’était pas mécontent de montrer qu’il vivait ainsi.
Mais, tout de même, il fallait y vivre dans cet atelier de la rue Hippolyte Maindron. L’absence de tout confort de ce lieu lui permettait, aussi, de clouer le bec à ceux qui disaient « Alberto, c’est un artiste snob », parce qu’il a fréquenté, dans les années 30, une société très chic et mondaine.
C’est vrai que dans sa jeunesse, arrivé à Paris, il était complètement dans le système. Il était de toutes les soirées très parisiennes, avec Man Ray, Jean-Michel Frank ou Marie-Laure de Noailles. En 1948, il fit plusieurs portraits d’elle, il avait aussi fait une sculpture monumentale pour sa maison à Hyères, elle a malheureusement disparu. Malgré sa dégaine et son éternel imperméable froissé et malgré son atelier miséreux, Alberto était très élégant, d’une grande élégance morale. Son frère Diego, aussi,

Vous avez bien connu son frère Diego.
Les deux frères s’adoraient, ils étaient indissociables. Bien que de caractères très différents, ils étaient très proches. Ils avaient ce même accent italosuisse, cette même manière de ponctuer leurs phrases par « hein, hein » comme pour prendre leur interlocuteur à témoin. Avec son génie, son talent et son intelligence, Alberto aurait, certes, fait, quoi qu’il arrive sa carrière. Il restera comme un des plus grands artistes du XXème siècle. Un peintre, un sculpteur, un dessinateur et un graveur d’exception. Mais Alberto, très tôt a compris que Diego pouvait lui permettre de se libérer des problèmes techniques rencontrés par un sculpteur.
Quand Alberto jugeait une sculpture achevée, il disait à son frère : « Maintenant, elle est à toi ». Et Diego créait le plâtre « original ». Il s’occupait aussi des patines des bronzes, celles faites par Diego sont remarquables, il avait un don unique pour leur donner une transparence inimitable, cette vibration qui fait que chaque tirage a son individualité.
La scénographie de l’exposition

Isabelle Maeght et Yoyo Maeght ont voulu retrouver les impressions ressenties il y a près de 50 ans, lors de l’accrochage de la salle Giacometti à l’inauguration de la Fondation Maeght en 1964. Alberto Giacometti avait alors lui-même travaillé à la mise en place de ses sculptures, dans la cour qui porte son nom, cherchant la lumière ou l’ombre, peignant le bronze afin de les adapter au mieux au lieu et à la lumière du midi…
Isabelle Maeght, Commissaire de l’exposition :
« Le propos de cette exposition cependant n’est pas nostalgique, les œuvres de la cour seront cette fois présentées à l’intérieur pour mieux les confronter,
non pas à la nature, mais à d’autres œuvres. La relation entre les sculptures, l’espace entre les œuvres et le spectateur a en effet été une des recherches capitales de Giacometti comme en témoignent des sculptures de groupe telles que La Place ou La Forêt.

Ainsi, dans les salles de la Fondation rénovée, les œuvres « infiniment grandes » côtoient les œuvres « infiniment petites » : la première sculpture de 1914, déjà un Portrait de Diego, est confrontée à un Portrait de Diego de 1960 ; les trois petites sculptures Projet pour la Chase Manhattan Bank sont associées aux versions définitives de l’Homme qui marche, la Grande femme debout et la Grande tête ainsi qu’à la série des neuf Femme de Venise.
La collection de la Fondation a été constituée en accord avec Alberto Giacometti et il en résulte une profonde cohérence : sculptures, dessins, gravures sont des œuvres à part entière qui dialoguent entre elles afin de nous faire pénétrer dans l’intimité de la recherche incessante de l’artiste ».
La scénographie de l’exposition a été confiée à Olivier Massart de l’Agence La Mode en images.

Biographie d’Alberto Giacometti

Né le 10 octobre 1901 à Borgonovo, Suisse.
Mort le 11 janvier 1966 à Coire, Suisse.

1915 - 1919 :
Fait ses études secondaires au collège protestant
de Schiers, près de Coire, en Suisse. Premiers bustes
sculptés ou peints et premières gravures sur bois.
Interrompt ses études et s’inscrit à l’École des Beaux-
Arts, puis à l’École des Arts et Métiers de Genève.
Voyage d’un an en Italie.

1922 :
S’installe à Paris pour étudier la sculpture. Fréquente
l’Académie de la Grande Chaumière, dans l’atelier
du sculpteur Bourdelle.

1925 :
Première participation au Salon des Tuileries où il
expose une Tête de Diego et une œuvre d’avant-garde
(Torse).

1926 :
Installation au 46 rue Hippolyte-Maindron, à Paris
dans ce qui restera définitivement son atelier. Réalise
une série de sculptures têtes et figures (Le Couple, La
Femme-cuiller).

1927 :
Expose au Salon des Tuileries

1929 :
Grâce à Jean Cocteau, il côtoie les milieux mondains.
Se consacre à la peinture et à la sculpture, tout en
dessinant des objets de décoration pour l’architecte
d’intérieur Jean-Michel Frank et des bijoux pour la
créatrice de mode Elsa Schiaparelli.

1930 :
Rejoint le groupe Surréaliste, mouvement artistique
fondé par l’écrivain André Breton. Expose à la
Galerie Pierre Loeb à Paris, aux côtés de Jean Arp
et Joan Miró. Il acquiert une grande notoriété
« surréaliste » avec La Boule suspendue. Rencontre
Louis Aragon, André Breton, Salvador Dalí, André
Masson... Son frère Diego le rejoint à Paris.

1932 :
Collabore et participe au Salon des Surindépendants.

1935 :
Première exposition personnelle à New York, Galerie
Julien Levy. Giacometti crée L’Objet Invisible, chefd’œuvre
de l’époque surréaliste. Est exclu du groupe
Surréaliste. Ces nouvelles sculptures d‘une rigueur
géométrique presque abstraite le ramènent à la réalité
et au modèle (Le Cube, Tête).

1936 à 1940 :
Participe à de nombreuses expositions
de groupe dans le monde. Fréquente les artistes
Balthus, Gruber, Tal Coat, et le groupe autour de
la revue Abstraction-Création. Fréquente André
Derain, auquel il voue une véritable admiration.
Confie au galeriste new-yorkais, Pierre Matisse,
la représentation de son œuvre aux États-Unis.
Délaisse le modèle et revient au travail de mémoire.
Ses sculptures deviennent minuscules jusqu’à
disparaître.

1941 :
Se lie d’amitié avec Simone de Beauvoir et Jean-Paul
Sartre. Pendant la guerre, vit à Genève avec son frère
Diego.

1945 :
Reprend en sculpture des nus et des têtes, décidé à
ne pas les laisser diminuer ; mais il les détruit et les
recommence pour aboutir aux mêmes figures étirées
et filiformes, les seules à correspondre à sa vision de
la réalité.

1935 à 1947 :
N’expose pas une seule fois.

1947 :
Participe à l’exposition Internationale du
Surréalisme à la Galerie Maeght. Aimé Maeght lui
commande ses premières sculptures en bronze.

1948 :
Première exposition personnelle à la Galerie Pierre
Matisse à New York. Jean-Paul Sartre écrit la préface
du catalogue. Son style est désormais affirmé. Sculpte
La Femme debout, Groupe de trois hommes qui marchent, La Place,
La Forêt, La Clairière.

1949 :
Première lithographie, le portrait du poète Tristan
Tzara. Epouse Annette Arm.

1951 :
Première exposition personnelle à la Galerie Maeght
à Paris, où se succéderont d’autres expositions
en 1954, 1957 et 1961. Réalise des lithographies
pour Derrière le Miroir, revue éditée par Maeght.
Francis Ponge lui consacre un essai dans la revue
Cahiers d’art, illustré de photographies d’Ernst
Scheidegger.

1953-1954 :
Conçoit les décors pour la pièce de son ami
Samuel Beckett « En attendant Godot ». L’écrivain
Jean Genet pose pour lui. Jean-Paul Sartre lui
consacre un deuxième essai, publié dans la revue
Derrière le Miroir.

1956 :
Travaille à une série de grandes Femme debout qu’il
expose à la Biennale de Venise dans le pavillon
français (Les Femmes de Venise). Il expose à la Kunsthalle
de Berne. En octobre, Isaku Yanaihara, professeur
de philosophie française à l’Université d’Osaka,
commence à poser pour lui. Il reviendra poser en
1957, 1959, 1960 et 1961.

1957 :
Jean Genet écrit «L’Atelier d’Alberto Giacometti»,
qui paraît dans la revue Derrière le Miroir, puis
sous forme de livre illustré de photographies
d’Ernst Scheidegger en 1963, édité par Maeght.

1958 :
Première exposition monographique au Japon, à
Tokyo, à la Galerie Minami. Se lie avec Caroline, qui
posera pour lui de 1960 à 1965.

1959 :
L’architecte Gordon Bunshaft lui commande un
monument pour la Chase Manhattan Bank à New
York. Ce travail l’absorbe pendant un an jusqu’au
printemps 1960. Giacometti imagine un homme
qui marche, une femme debout et une tête sur un
socle qui résument pour lui toutes ses recherches,
le projet ne sera pas réalisé. Alors que le projet de
la Fondation Maeght est largement avancé, Aimé
Maeght offre à Alberto Giacometti un espace à la
hauteur de son œuvre en lui proposant d’investir
la cour centrale de la Fondation Maeght. Quatre
sculptures seront peintes par Alberto Giacometti
et disposées par lui dans la Cour de la Fondation.

1960 :
Giacometti poursuit une ressemblance impossible,
notamment dans les bustes d’Annette et les peintures
de Caroline. Il se concentre sur le dessin de l’œil et
l’intensité du regard qui lui semblent commander la
vérité de toute la tête.

1961 :
Parution du livre de Michel Leiris « Vivantes cendres
innommées » illustré de 52 eaux-fortes. Remporte
le Grand Prix Carnegie de Sculptures à Pittsburgh.

1962 :
Invité international de la Biennale de Venise, il
remporte le Grand Prix de sculpture. Maeght
Editeur publie la première monographie complète
d’Alberto Giacometti sous le contrôle de l’artiste.

1964 :
Inauguration le 28 juillet 1964 de la cour et de
la salle Giacometti à la Fondation Marguerite et
Aimé Maeght à Saint-Paul, où son œuvre est très
largement représentée. Reçoit le Prix Guggenheim
International de Peinture, décerné par le Solomon R.
Guggenheim Museum de New York. Le photographe
Eli Lotar commence à poser pour des bustes,
jusqu’en 1965. Il exécute un très grand nombre de
lithographies pour l’album « Paris sans fin ». Ernst
Scheidegger tourne un film sur Giacometti dans
l’atelier de la rue Hippolyte-Maidron et à Stampa.

1965 :
Trois rétrospectives le conduisent à Londres (Tate
Gallery), New York (Museum of Modern Art) et
Copenhague, Danemark (Louisiana Museum).
Reçoit le Grand Prix National des Arts, décerné par
le Ministère Français des Affaires Culturelles.
Le 11 janvier 1966, décède d’épuisement cardiaque
à l’hôpital de Coire, en Suisse, Alberto Giacometti
est enterré le 15 janvier au cimetière de Borgonovo,
en Suisse...

Le catalogue de l’exposition

Présentation
Publié par la Fondation Maeght
Format 21,5 x 26 cm,
184 pages, 161 illustrations couleurs,
reproductions de documents d’époque,
prix broché 38 €, relié 45 €

Sommaire
Il y a 46 ans
IsabelIe Maeght
Préface • Alberto Giacometti, l’artiste philosophique
Franz-Olivier Giesbert

Avant-propos • Quel Bonheur …
Adrien Maeght, Isabelle Maeght, Yoyo Maeght

Entretien • Il reste l’homme le plus libre que j’ai connu
Adrien Maeght et Franz-Olivier Giesbert

L’exposition - Giacometti & Maeght 1946 - 1966

Notices et biographie

Points de vente
Librairie de la Fondation Maeght
06570 Saint-Paul

Galerie Maeght
42, rue du Bac - 75007 Paris

http://www.fondation-maeght.com/